Sculpteur
YENCESSE
Informations :
- Prénom: Ovide
- Nationalité: Française
- Activité: Sculpteur
- Date et lieu de naissance et de décès: Né à Dijon en 1869 - Décédé à Paris en 1947
Description:
Sculpteur, médailleur. Ouvrier orfèvre, il entra comme élève sculpteur à l’École des Beaux-Arts de sa ville natale ; puis, pour achever ses études, il vint à Paris et eut comme maîtres à l’École des Beaux-Arts : Thomas, Levillain et Ponscarme. Mainteneur de la grande tradition des médailleurs français. Mention honorable en 1897, médaille de troisième classe en 1898, d’or en 1900 (Exposition universelle), d’argent en 1902, d’or en 1920, membre du jury en 1937 (exposition internationale), figurait encore à ce groupement en 1945.
En 1893 il exposa pour la première fois au Salon des Artistes Français. Le portrait de Claude Vachet qui date de 1892, nous renseigne sur les ambitions d’Ovide Yencesse à cette époque. Le visage ainsi que les vêtements sont traités avec le souci du détail et le désir de reproduire scrupuleusement le modèle.
Au Salon de 1896, il se fit remarquer par des œuvres issues de cette conception particulière. Chargé d’honneurs et de récompenses, Yencesse revint à Dijon, et dirigea l’école des Beaux-Arts.
À part les portraits, certaines de ses oeuvres exaltent le sentiment religieux ; d’autres insèrent dans leurs champs des sujets antiques (peut-être d’après l’exemple de Levillain). Yencesse s’est plu encore à noter les divers moments de la vie des humbles, et à célébrer les joies de la maternité. Ce sont les bonnes vieilles paysannes qui l’ont inspiré, soit qu’elles tiennent sous le bras quelque fagot de bois, soit qu’elles se rendent à la messe d’un pas mal assuré, soit encore qu’elles barattent le beurre, ou tricotent près de l’âtre. En les représentant avec leur simplicité, leur bonhomie, leur rudesse, il a fait preuve d’un rare don d’observateur.
Très souvent il esquisse dans le fond de ses médailles un décor approprié, c’est alors qu’il obtient de véritables petits tableaux dont le sens n’échappe à personne. En s’inspirant de la mère et de l’enfant, Ovide Yencesse a donné toute la mesure de sa sensibilité. Ce sont ses proches parents qui lui ont servi de modèles, d’ailleurs reconnaissables, mais il a moins cherché à faire leurs portraits qu’à composer encore des petites scènes d’une suavité infinie. Ce qui constitue l’originalité de Yencesse, ce ne sont pas tant les sujets qu’il nous présente, que les moyens avec lesquels il les exécute. Avec lui, le relief est très atténué, les plans s’enchaînent délicatement, et, avec le minimum de relief, il s’efforce d’obtenir le maximum d’effet coloré. Dans ses oeuvres les plus typiques, les lignes indiquant le contour des personnages et des objets disparaissent. Les figures se fondent, sinon se confondent avec le corps même de la médaille ou de la plaquette, en donnant l’impression de surgir d’un brouillard léger.
Ces procédés techniques, dangereux pour des mains médiocrement habiles, deviennent avec Yencesse de nouveaux modes d’expression. Aurait-il pu, avec d’autres procédés, exprimer aussi parfaitement la tendresse profonde et douce des enfants et des mères, ainsi que la spiritualité de son Christ en Croix ?
On n’a pas manqué de rapprocher l’art de Yencesse de celui de Carrière ; ce n’est pas sans raison qu’on l’a même appelé le « Carrière de la Médaille ». En vérité quelques-unes de ses oeuvres sont des reproductions des toiles du peintre. Si Yencesse a été conduit à comprendre et à traduire Carrière, c’est à l’enseignement de Ponscarme qu’ il le doit ; Ponscarme qui à notre époque contemporaine (il est mort en 1903), a su le premier lier les fonds avec les modelés, estomper les reliefs, et concevoir des masses d’où le détail minutieux est absent.
Sans renier les artistes qui l’ont influencé, Ovide Yencesse a réussi à créer des oeuvres captivantes. De tous les médailleurs qui ont compris leur art dans un esprit plus pictural que sculptural, nul n’a mieux que lui, donné au relief effacé, une valeur aussi troublante et nuancée.
Œuvres : « Victor Veau » ; Henri Bouchard (1875-1960), bas-relief, bronze, 1891 ; « James Lignier », plaque en bronze ; « Jacques Yencesse », plaque en bronze ; Insigne de journée, 1916 représente à l’avers un soldat assis, se tenant le visage d’une main, l’autre retombant sur ses genoux et inscription ; au revers, colombe tenant dans son bec une branche de laurier : petit « insigne de journée » vendu au profit d’une cause pendant la guerre de 14-18 ; « le tub », plaquette uniface en cuivre argenté, vers 1912 ; « Société des amis de la médaille française » ; « Fillette embrassant son frère » ; « Caresse d’enfant », médaille biface en cuivre argenté ; « Magnin (1824-1910) – Conseiller général du canton de Saint-Jean-de-Losne », 1901/1902, plaquette uniface en cuivre
Plaquettes unifaces en bronze : « Marie Yencesse, épouse de l’artiste », « Hubert Yencesse », vers 1902, « Jacques Yencesse », vers 1910 ; Madeleine, Jacques, Alain Zuber, vers 1909 ; « enfants », vers 1905 ; « femme à la hotte » 1907 ; « Mère faisant la lecture à son enfant » ; « Paul Prot » ; « Christiane » ; « Raymond Bergougnan (1858-1942), industriel français », éditeur Gustave Sandoz ; « Henri Chabeuf », vers 1906 ; pour le 40e anniversaire de l’artiste, vers 1907 ; « Pierre Curie » ; « Baiser de l’enfant » ; « Tante Manette » ; « L. R. Feuillard » ; « Pierre et Marie Curie » ; » Antoine Héron de Villefosse, conservateur au Louvre, trésor de Boscoréale », vers 1913 ; « Simplon 1898-1905, Femme à la hotte », vers 1906 ; « Enfant aux roses », vers 1906 ; « A. G.-Roger Sandoz »(1867-1942), 1908 ; « Mère et ses deux enfants » ; « Moisson » ; « Enfant embrassant sa mère » ; « Pierrette Lapauvre » ; « Richard Wagner », 1903 ; « Homme lisant à la loupe, 1906 ; » Hubert Ponscarme (1827-1903), sculpteur » ; « Argyrokopos » (frappeur grec) ; « Diane », 1905 ; « Paysanne mangeant sa soupe » ; « Triple portraits d’enfant: Madeleine, Jacques, Alain Zuber » ; « J.B. Bossuet », 1904 ; « Christ en croix » ; « Virginie la Sage » ; « Fernand Chapsal » ; « Exposition universelle et internationale de Bruxelles », vers 1910 ; « Pour nos prisonniers » ; « Annette la Folle », vers 1907 ; « Jacques Eugène Spuller (1835-1896), homme politique, avocat » ; « Jeanne Millanvoy, Pierre Taitot » ; « Communion », vers 1897 (cuivre)
Plaquettes bifaces en bronze : « Exposition internationale, Milan 1906 – Simplon 1898-1905 », vers1906 ; « Enfant aux roses – Branche de rosier en fleurs – revers : « Fillette tenant des roses dans son tablier » ; « le Beurre » ; « Société des Amateurs Indépendants », vers 1906 ; « François Hennebique, (1842-1921), constructeur, inventeur du béton armé », après 1921 ; « Wagner », 1903, bronze argenté ; « Diane, Répression du braconnage », 1905, bronze argenté ; « Société des amis de la médaille française – Femme au bain », vers 1912 ; « François le rémouleur – Femme dépouillant un lapin »
Médailles ou médaillons unifaces en bronze : « Bacchante », en 1906 ; « Sainte bergère » ; « Hervé Delagrave » ; « Femme jouant de la lyre » ; « Amédée Godard » vers 1906 ; « Eve » ; « Rafale » ; « Jeanne d’Arc », vers 1897 ; Paul d’Estournelles de Constant, 1907 ; « Enfants », vers 1905 ; « Musées nationaux, la République reconnaissante » ; « Maréchal Foch » ; « Être utile » ; « Femme à la violette » ; « Au XXe siècle la France déclarera la Paix au monde , Le Baiser de la Paix » (autre titre = celui du tableau d’Eugène Carrière qui a inspiré Yence », 1907, bronze ou fonte ; « Art décoratif français », 1908 ; « John Joseph Pershing (1860-1948), général américain », après 1917 ; « Pie X » ; « Antoine Van Dyck (1599-1641), peintre » ; « Alexandre Ribot, (1842-1923), homme politique, avocat » ; « Hector Berlioz », 1903 ; « Faunes » ; « Portrait d’homme moustachu », 1892 ; « Portrait d’homme barbu », 1892 ; « Petite fille léchant une assiette » ; « J. Henri Fabre », 1912 ; « Mère embrassant son enfant » (en forme de cœur, découpé de manière irrégulière) ; « Flûte de Panet grappe de raisin » ; « Belgica » ; « Serbia » ; « le Sommeil » ; « Docteur Claude Chauveau », vers 1902 ; « Clément Massier (1845-1917), céramiste » ; « Cardinal Louis Dubois » ; « Henri Bazin » ; « Anatomie Physiologie Clinique », vers 1902 ; » Jeanne Millanvoy, Pierre Taitot »
Médailles ou médaillons bifaces en bronze : « Manette-Minette », « Gustave Servois, archiviste-paléographe », en 1908 ; « La Grappe, société de la Côte-d’Or », vers 1907 ; « Caresse d’enfant – Branche de pommier en fleurs »
Médailles ou médaillon (sans précision) : « Fécondité et puissance » ; « Homme barbu » ; « Docteur Géd. Patey », vers 1919 ; « Jules Siegried » ; « Pétrole Fides Paris et Cie » ; « Femme aux roses » ; « Jeanne Millanvoye et Pierre Taitot » ; « Sainte Geneviève » ; « Au Maréchal Foch (1851-1929), la Champagne Reconnaissante » ; « Edme Piot (1828-1909), entrepreneur, sénateur, 1902-1904 » (cuivre argenté) ; « Vestale » ; « Gauthiot, secrétaire général de la société de géographie commerciale » ; « Portrait d’homme », 1892 ; « Laborantibus tectum » ; « la Nuit » ; « la Grappe » ; « Pour nos blessés », vers 1920 ; « Amédée Godart »
Sources et liens externes
Sources : Dictionnaire Bénézit, dictionnaire Lamy, Les bronzes du XIXe siècle, dictionnaire des sculpteurs (Kjellbert Pierre, les Éditions de l’amateur, Paris, 1996), L’univers des bronzes (Devaux Yves, Éditions Pygmalion, Paris, 1978), L’âge de la fonte (Renard Jean-Claude, Les éditions de l’amateur, Paris, 1985), Wikipédia. Sites : http://www.medaillescanale.com/ht_bio_13.asp et http://www.culture.fr.2121 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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