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Fondeur

VORUZ

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  • Activité: Fondeur

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VORUZ
VORUZ - Image1
Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

Adresses :

Paimboeuf

– Nantes : après la Révolution, l’entreprise est installée dans trois petits ateliers :

1) dans le couvent des Cordeliers (entre la « rue des Cordeliers » (devenue rue Saint-Jean) à l’ouest, et le prieuré de la collégiale Notre-Dame de Nantes,

2) dans la partie sud de ladite collégiale, rachetée à Pierre-Jean Mouillé

3) dans la « rue Galilée » (devenue rue du Calvaire)

4) puis les Voruz achètent une maison « rue Royale » (rue du Roi-Albert) pour installer leur atelier, avant de regrouper leurs activités en 1829.

– 1829 : dans le quartier de l’actuelle place Mellinet (rue Linné, quartier de Launay)

– 1854 : Nantes, Prairie au Duc sur l’île de Nantes

 

Pierre Siméon Voruz, né après 1780, décédé ?

Jean Samuel Voruz, né peu après 1780, décédé en 1827

 

L’histoire des Voruz à Nantes commence en 1780, lorsque Pierre Siméon Voruz, artisan fondeur, arrive de Suisse à Paimboeuf (Loire-Atlantique, arr. Saint-Nazaire, ch.-l.c.) en 1780 où il s’installe comme fondeur. Il est bientôt rejoint par son frère, Jean Samuel, qui pose son sac à Nantes vers 1790. Les frères Voruz travaillent pour la marine, fournissent des clous, des outils et de la quincaillerie aux chantiers navals. Ils fabriquent également des moulins à sucre et divers objets pour les plantations des îles, alors florissantes.
Tout de suite introduits dans la petite communauté protestante de la ville, acquise aux idées nouvelles et aux vertus du progrès, Pierre Siméon et Jean Samuel Voruz se marient bientôt avec des jeunes filles de la région. Jean Samuel devient ainsi le père de Jean Simon Voruz.

Pierre Siméon Voruz et Jean-Samuel s’adaptent aux bouleversements nés de la Révolution et répondent à une demande émanant du nouveau gouvernement de la France : ils fournissent des petits canons et des fusils aux navires de l’armée républicaine. Leur entreprise artisanale et familiale est alors installée dans trois ateliers de petites dimensions, disséminés dans la ville de Nantes. Après la tourmente révolutionnaire, les affaires reprennent… En plus de leurs traditionnelles productions, les frères Voruz obtiennent des commandes pour fondre des cloches. Ainsi, quelques églises nantaises et des environs sonnent avec des cloches produites par la famille Voruz : Sainte-Croix, Saint-Jacques, Saint-Félix….

 

Jean (né en 1810 – décédé en 1896) et Henri (mort en 1830)

Après 1827 – 1837

À la mort de leur père, en 1827, Jean-Simon et Henri Voruz prennent la direction de l’entreprise familiale. Par arrêté préfectoral du 21 août 1829, ils sont autorisés à établir une fonderie de cuivre dans le quartier de Launay, rue Linné, à Nantes.

Lors des journées révolutionnaires de Juillet 1830, les deux frères s’engagent. Henri est blessé et meurt quelques jours plus tard…

1829, les Voruz avaient réuni en un seul lieu les divers ateliers qu’ils exploitaient auparavant. C’est dans le quartier de l’actuelle place Mellinet qu’une véritable usine, capable de fondre le cuivre et le bronze, a été édifiée sur 4 000 m² de terrain. Elle comporte 12 fourneaux et des ateliers annexes, à l’image de la menuiserie où l’on fabrique les modèles en bois.

Jean Simon dispose là d’un outil de production qui va lui permettre de devenir un grand entrepreneur.

 

Voruz Aîné, 1837 – 1896

La Fonderie Voruz devient « J. Voruz Aîné » et se spécialise en 1840 dans le fer.

Tout au long de sa vie, Jean Simon Voruz a voulu s’impliquer dans la vie civile locale. Le 18 mars 1848, il demande et obtient la naturalisation française. L’ordonnance royale du 31 juillet 1840 crée le Conseil des Prud’hommes de Nantes, il en devient l’un des sept membres titulaires dès 1840. Il en sera le président jusqu’en janvier 1849. Conseiller municipal puis adjoint sous les maires Colombel et Favre. Il sera réélu en 1855 et en 1860.
Jean Voruz est également élu membre de la Chambre de Commerce de 1845 à 1856 puis de 1861 à 1867. Membre du bureau en 1852, président de 1865 à 1867. Il est le premier industriel à accéder à la présidence succédant à des négociants ou à des armateurs.

En 1854, il rajoute une fonderie de fer à ses activités. Il l’installe dans un nouveau site : une des îles de la Loire, la Prairie-au-Duc.

Opérationnel en 1854, le nouveau site de la Prairie-au-Duc témoigne bien de l’esprit pratique qui anime Voruz : il a choisi un espace assez grand et qui dispose d’eau pour alimenter les machines à vapeur. L’usine se présente selon un plan rectangulaire, avec des ateliers et des bureaux encadrant une vaste cour intérieure. Elle sera agrandie en 1865. Le 17 décembre 1859, il devient député au Corps législatif pour la seconde circonscription de la Loire Inférieure et est nommé, en 1861, Chevalier de la Légion d’Honneur.

En 1845, un marché est signé avec la Marine Marchande pour la commande d’une machine de 180 chevaux. En 1850, la maison « J. Voruz Aîné » crée sur la Prairie au Duc d’importants ateliers de fonderie et d’industrie mécanique. Avec ses 600 ouvriers et ses deux usines, l’entreprise devient l’un des principaux établissements industriels de l’Ouest. Elle se spécialise alors dans la fabrication du matériel fixe de chemin de fer, de machines agricoles et de matériels d’artillerie. Sa production lui vaut plusieurs médailles aux Expositions universelles de 1867 et de 1878. Pendant la guerre de Sécession américaine, elle fournira de nombreux canons aux Sudistes puis, lors de la guerre 1870, elle fabriquera avec l’arsenal d’Indret des canons et les premières mitrailleuses françaises. A Nantes, la fonderie réalise les plaques d’égout et certains candélabres, notamment ceux du pont Saint-Mihiel.

 

Au-delà de la production industrielle, la maison « J. Voruz Aîné » exerce une activité de fonderie d’art.

À Nantes, on peut citer à Nantes, la statue de sainte Anne sur la butte du même nom, les statues de la fontaine de la place Royale, la statue de Billault, les quatre figures allégoriques de la place du Palais de Justice et l’escalier du passage Pommeraye. En dehors de Nantes, on trouve la statue du maréchal Jourdan à Limoges, des bancs publics à Angers et une grue sur le port du Bono, dans le Morbihan. La statue de l’Europe d’Alexandre Schoenewerk et le Rhinocéros du Trocadéro (ces deux dernières œuvres jadis dorées, placées devant le musée d’Orsay). Et le groupe colossal du monument de Saint-Cast-le-Guildo (Côte d’Amor, arr. Dinan, c. Matignon).

À Mellinet ou à la Prairie-au-Duc, les établissements Voruz fournissent les rivets pour les voies de chemin de fer en construction, quelques locomotives, des grues actionnées par un moteur à vapeur, des machines, des plaques d’égout ou de voirie, du matériel agricole, des clous, des pièces de marine… La fonderie fournit toujours l’État pour équiper son armée. Ainsi, les premières mitrailleuses françaises sont fabriquées par Voruz.

À la tête de la Chambre de Commerce, il se bat pour obtenir la construction d’un canal maritime entre Nantes et la mer puis, en 1882, il s’allie avec d’autres industriels pour améliorer le port de Nantes. Une campagne de dragage est entamée tandis qu’un nouveau quai est construit sur la rive gauche du fleuve. En 1876, il est désigné par le gouvernement helvétique consul de la Confédération suisse. Jean Simon Voruz décède le 27 octobre 1896 au château de Briord à Port-Saint-Père. Ses obsèques ont lieu le 30 octobre au temple protestant de Nantes.
En 1898, le département mécanique de l’entreprise est cédé aux Établissements de la Brosse et Fouché, installés rue Lanoue Bras de Fer à Nantes et spécialisés dans la construction navale. Devenus Société Anonyme d’Exploitation des Entreprises Voruz, ces établissements deviennent, en 1909, les Ateliers et Chantiers de Bretagne.

 

Annexe :

« L’industriel et la Cité, Voruz, fondeur nantais », Yannick Le Marec

L’histoire des Voruz à Nantes commence en 1780, lorsque Pierre Siméon Voruz, artisan fondeur, arrive de Suisse pour s’installer dans la Cité des Ducs, alors en pleine mutation. En cette fin de XVIIIe siècle, le négoce du sucre, les manufactures d’indiennes et toutes les activités rattachées à l’exploitation de la voie maritime vers les Antilles rendent la ville particulièrement dynamique.

De grandes familles, riches et puissantes, se forment. Armateurs et négociants se rapprochent de l’aristocratie locale par des mariages. Certains sont même anoblis pour services rendus à la Couronne. Les magnifiques immeubles rehaussés de ferronnerie et de mascarons qui ornent la cité, tout comme les « folies » nantaises construites dans la campagne environnante, témoignent encore aujourd’hui de cette prospérité. (1)

Des canons, des fusils et des cloches…

Attiré par ce dynamisme, Pierre Siméon Voruz est bientôt rejoint par son frère, Jean Samuel, qui pose son sac à Nantes vers 1790. Les frères Voruz travaillent pour la marine, fournissent des clous, des outils et de la quincaillerie aux chantiers navals. Ils fabriquent également des moulins à sucre et divers objets pour les plantations des îles, alors florissantes.

Tout de suite introduits dans la petite communauté protestante de la ville, acquise aux idées nouvelles et aux vertus du progrès, Pierre Siméon et Jean Samuel Voruz se marient bientôt avec des jeunes filles de la région. Jean Samuel devient ainsi le père de Jean Simon Voruz.

Les deux artisans s’adaptent aux bouleversements nés de la Révolution et répondent à une demande émanant du nouveau gouvernement de la France : ils fournissent des petits canons et des fusils aux navires de l’armée républicaine. Leur entreprise artisanale et familiale est alors installée dans trois ateliers de petites dimensions, disséminés dans la ville. Dès qu’ils le pourront, les deux frères se promettent de modifier cette organisation malcommode et peu rationnelle.

Après la tourmente révolutionnaire, les affaires reprennent… En plus de leurs traditionnelles productions, les frères Voruz obtiennent des commandes pour fondre des cloches. Ainsi, quelques églises nantaises et des environs sonnent avec des cloches produites par la famille Voruz : Sainte-Croix, Saint-Jacques, Saint-Félix…

L’escalier du passage Pommeraye, à Nantes et le Rhinocéros en fonte de l’esplanade du Musée d’Orsay, à Paris (oeuvre du sculpteur Jacquemart) sont tous deux sortis des ateliers de la fonderie Voruz.

Né le 7 juin 1810, Jean Simon grandit dans les ateliers où règne une atmosphère de travail et d’économie. Chez les Voruz, l’ambiance est plutôt austère et industrieuse. Le jeune homme apprend le dessin technique, l’orthographe, le calcul et à tenir un livre de compte. « Il faut savoir tenir des comptes et une correspondance car, sans cela, on ne fait rien, on ne peut être que manœuvre » écrit son oncle Louis, en 1823, comme pour l’encourager sur la bonne voie (2).

En 1830, Jean Simon Voruz a 20 ans. Et pendant que la Restauration vit ses dernières heures, il accomplit un rapide tour de France, à la manière des Compagnons. Il en profite pour rendre visite à sa famille en Suisse. Jean Simon rentre à Nantes au début de l’été et reprend, avec son frère aîné, la direction de l’entreprise de son père, décédé.

Lors des journées révolutionnaires de Juillet, les deux frères s’engagent. Assez libres-penseurs, favorables aux valeurs bourgeoises du travail et de la liberté, ils se mêlent à la foule qui conspue les ordonnances de Charles X. Des échauffourées ont lieu sur la place Louis XVI : Jean Simon est légèrement blessé mais son frère, atteint plus gravement, meurt quelques jours plus tard.

Un an avant ce tragique événement, les Voruz avaient réuni en un seul lieu les divers ateliers qu’ils exploitaient auparavant. C’est dans le quartier de l’actuelle place Mellinet qu’une véritable usine, capable de fondre le cuivre et le bronze, a été édifiée sur 4 000 m² de terrain. Elle comporte 12 fourneaux et des ateliers annexes, à l’image de la menuiserie où l’on fabrique les modèles en bois.

Jean Simon dispose là d’un outil de production qui va lui permettre de devenir un grand entrepreneur.

En France, à cette époque, la structure économique de la société change : la révolution industrielle est en marche. Les innovations techniques se multiplient, portant vers le succès des hommes issus du peuple, des ouvriers intelligents qui savent se hisser par leur travail et leur « génie inventif » vers une position de premier plan… Jean Simon Voruz est de ceux-là : il réussit à développer une entreprise industrielle qui fait de Nantes un pôle important de la métallurgie française dans la deuxième moitié du XIXe siècle (3).

De nouveaux marchés sont en effet en train de s’ouvrir avec le développement du chemin de fer, l’arrivée des machines à vapeur et l’introduction des structures métalliques dans l’architecture… Tout cela va donner du travail aux fondeurs et Jean Simon Voruz entend bien profiter de cette nouvelle manne… En 1854, il rajoute une fonderie de fer à ses activités. Il l’installe dans un nouveau site : une des îles de la Loire.

Une usine de 1 600 ouvriers

Jean Simon Voruz rationalise, organise, planifie son activité professionnelle tout comme son existence. Il participe activement à la vie de la cité en devenant le premier président du Conseil des Prud’hommes nouvellement créé (1841). Puis, il est élu conseiller municipal de Nantes en 1848 (il siégera jusqu’en 1865), nommé député au Corps Législatif en 1859, avant de présider la Chambre de Commerce de Nantes entre 1865 et 1867… Jean Simon Voruz organise aussi une école d’apprentis afin de pouvoir fournir une main d’oeuvre qualifiée aux industries, alors en plein essor. Propriétaire de deux fermes, il en fera des fermes modèles.

Opérationnel en 1854, le nouveau site de la Prairie-au-Duc témoigne bien de l’esprit pratique qui anime Voruz : il a choisi un espace assez grand et qui dispose d’eau pour alimenter les machines à vapeur. L’usine se présente selon un plan rectangulaire, avec des ateliers et des bureaux encadrant une vaste cour intérieure. Elle sera agrandie en 1865.

À Mellinet ou à la Prairie-au-Duc, les établissements Voruz fournissent les rivets pour les voies de chemin de fer en construction, quelques locomotives, des grues actionnées par un moteur à vapeur, des machines, des plaques d’égout ou de voirie, du matériel agricole, des clous, des pièces de marine… La fonderie fournit toujours l’État pour équiper son armée. Ainsi, les premières mitrailleuses françaises sont fabriquées par Voruz. Cependant, les deux usines travaillent encore beaucoup sur de petites séries, des commandes exclusives, ce qui empêche Jean Simon Voruz d’atteindre une stature nationale.

Néanmoins, il développe également la fonderie d’Art : de nombreuses statues sortent ainsi de ses ateliers. Voruz a beaucoup travaillé pour la ville de Nantes.

On retrouve aujourd’hui ses ouvrages dans toute la ville : les statues de la place Royale portent sa signature, comme l’escalier du passage Pommeraye ou encore la statue de sainte Anne sur la butte du même nom, sans oublier de nombreuses plaques de voiries, etc.

La rénovation de la place Royale va mettre en valeur les statues fondues pour la fontaine par le maître de forge Jean Simon Voruz, en 1864.

Le grand Ouest recèle d’autres traces de sa production : on retrouve des bancs publics à Angers et une grue sur le port du Bono, dans le Morbihan. Sur l’esplanade du Musée d’Orsay, à Paris, deux grandes statues en fonte de fer, dorées à l’origine, sont sorties des ateliers nantais : le Rhinocéros et une allégorie de l’Europe. Il y a même une boîte à lettres signées Voruz dans l’Île de la Réunion !

Voruz décède en 1896, au château de Briord, à Port-Saint-Père. Il est inhumé à Nantes.

Son petit-fils et héritier ne peut conserver l’usine qui commence d’ailleurs à donner des signes d’essoufflement, face à une concurrence devenue très dure.

La fonderie est cédée en 1909 aux Ateliers et Chantiers de Bretagne. Au début du siècle, une nouvelle ère s’ouvre : celle des financier des sociétés anonymes. Les entreprises familiales et individuelles vont toutes, peu à peu, devoir s’adapter à cette nouvelle logique économique…

La genèse du livre : à la recherche du passé industriel nantais

« L’Industriel et la Cité ; Voruz, fondeur nantais » est le résultat de 6 à 7 ans de recherches approfondies, avec la participation de plusieurs intervenants. Tout d’abord un groupe d’étudiants de l’Université inter-âges : Christiane Boiton, Michel Blineau, Michel Danto, se sont passionnés pour la généalogie de la famille Voruz. II faut rajouter Michel Ecomard qui a également beaucoup travaillé sur les familles Etienne (sucre) et Voruz, liées par le mariage de la fille de Jean Simon, Emma, avec un fils Etienne.

Cette famille leur paraissait assez représentative des évolutions de la société nantaise au XIXe siècle. Ces artisans, venus de Suisse aux environs de la Révolution française, vont s’installer à Nantes et y faire fortune, participant au renouvellement des élites de la ville et à la vie de la cité, autant par leur travail que par leur engagement politique.

Le groupe de travail, dirigé par Marie Hélène Leray, a accumulé énormément de matériel documentaire : des actes notariés, des papiers d’archives municipales et départementales… II a également inventorié tout ce qui existait encore des œuvres de l’entreprise… jusqu’au Chili ou au Portugal ! Madame Pirlot de Corbion, l’arrière-petite-fille de Jean Simon Voruz leur a également donné accès à ses archives familiales particulièrement riches.

II y a trois ans, par l’intermédiaire de l’Association Entreprise et patrimoine industriel qui publie la colIection « Carnets d’Usines » dirigée par Laurent Huron, les chercheurs ont contacté Yannick Le Marec, maître de conférences en Histoire contemporaine à Nantes et auteur d’un ouvrage sur les transformations de la société nantaise à cette époque (4). Ils lui ont proposé la réalisation d’un livre.

Yannick Le Marec élargit les premières recherches, les intègre dans un contexte plus large et trouve d’autres documents dans les Revues de la Société académique ou les Almanachs de la Société Industrielle. II va replacer l’histoire de l’entreprise Voruz dans son contexte économique et social nantais. Son travail a été mené selon trois axes essentiels :

– l’entreprise Voruz a laissé des œuvres encore visibles et utilisées, témoignant du passé industriel de la ville et représentatives de son patrimoine ;

– le processus qui a amené de modestes artisans à posséder deux grandes usines modernes est totalement lié à celui de la ville qui se transforme, et la localisation même des usines (quartier Launay, puis îles de la Loire) a suivi la plupart des implantations industrielles de l’époque ;

– Voruz a aussi été un acteur important de cette transformation de la société nantaise. Sur le plan économique, social mais aussi politique. Il est assez exemplaire de la mutation des élites urbaines à Nantes : les industriels vont remplacer et se superposer aux armateurs et au négociants…

 

1 / Ce livre est le fruit du travail d’un groupe de recherche regroupé au sein de l’association Entreprises et patrimoine Industriel autour de Yannick Le Marec.

2 / “L’industriel et la Cité, Voruz, fondeur nantais”, Yannick Le Marec, éditions MeMo, 2006, page 15.

3 / Voir à ce sujet le livre de M. Rochecongar « Capitaines d’industrie à Nantes au XIXe siècle », éditions MeMo, 2003.

4 /Yannick Le Marec, Le Temps de Capacités, les Diplômés nantais à conquête du Pouvoir dans la Ville, édition Belin, 2000.

Sources et liens externes

Sources : 1) http://www.archives.nantes.fr/pages/EXPO/vertnantais/notices_parcs.htm - 2) LE MAREC (Yannick) - L'industriel et la Cité, Voruz, fondeur nantais, éditions MeMo, 2006. 3) LE MAREC (Yannick).- Le Temps de Capacités, les Diplômés nantais à conquête du Pouvoir dans la Ville, édition Belin, 2000. - 4) ROCHECONGAR. - Capitaines d'industrie à Nantes au XIXe siècle, éditions MeMo, 2003. - 5) http://www.afla.fr/histoire/Voruz/livre_voruz.htm
Numéro d'identification de la fiche : N/A

 

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