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Fondeur

VAL D’OSNE

Informations :

  • Activité: Fondeur

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Fiche créée ou mise à jour par : le 16 août 2015

Description:

Chronologie

  • 1836 – 1851 : Jean-Pierre-Victor André
  • 1851 – 1855 : L’usine est dirigée par la veuve d’André
  • 1855 – 1867 : Barbezat et Cie
  • 1867 – 1870 : Fourment, Houille (ou Houillé) et Cie
  • 1810 – 1878 : Ducel
  • 1870 – 1892 : Val d’Osne avec J. B. Mignon administrateur délégué
  • 1892 – 1895 : Val d’Osne avec Charles Hanoteau administrateur délégué
  • 1895 – ????  : Val d’Osne avec Henri Hanoteau administrateur délégué
  • 1931 – 1968  : A. Durenne et du Val d’Osne
  • 1968 – 1969 : Société générale de centrifugation SGC (rétroactivement)
  • 1970 – 1986 : GHM (Générale d’hydraulique et de mécanique)

 

SABLE – FONTE DE FER (essentiellement) et BRONZE

Créé en 1836 par Jean-Pierre-Victor André, pour fabriquer du mobilier urbain et de la fonte décorative, le Val d’Osne devient rapidement la plus importante fonderie d’art de France. La réputation de ses productions est le fruit du mariage particulièrement heureux de l’art et de l’industrie.

Sous l’appellation André, Barbezat puis Fourment-Houille, le Val d’Osne poursuit un parcours industriel et artistique sans faute, émaillé de récompenses à toutes les Expositions universelles du XIXe siècle. 
Ce fonds sera enrichi par celui de la fonderie d’art Ducel (Pocé-sur-Cisse), racheté en 1878. Certains modèles comme La Source de Sauvageau, Neptune de Dubray, la Source à l’enfant d’Iselin ou la Jeune fille à la conque de Loison, sont de grands classiques dont le Val d’Osne poursuivra l’édition et la diffusion.

 

– – – 1 – – –

J.-P.-V. ANDRÉ – 1836-1851, puis sa veuve jusqu’en 1855

 

Jean-Pierre-Victor André, fondateur de la maison « J.-P.-V. André » s’installe en 1836 au Val d’Osne où il reprend l’entreprise de Th. Regnault. André est considéré comme l’un des initiateurs de la fonte d’ornement en remplacement du fer forgé.

Les modèles de plus de 60 artistes célèbres comme Mathurin Moreau, Pradier, Jacquemart, Rouillard, Bartholdi, Guimard y seront reproduits pendant près d’un siècle. Les catalogues proposeront jusqu’à 40 000 objets différents, incluant la production de balcons, appuis de croisées, mobilier urbain et d’éclairage.

 

– – – 2 – – –

BARBEZAT et Cie – 1855-1867

 

Après la mort de Victor André, sa veuve vend à « Barbezat et Cie », maison fondée en 1833.

 

– – – 3 – – –

FOURMENT, HOUILLÉ et Cie – 1867-1870

 

L’entreprise est ensuite reprise par « Fourment, Houillé et Cie ».

 

– – – 4 – – –

DUCEL

 

POCÉ-SUR-CISSE

En 1796, la terre de Pocé (Pocé-sur-Cisse, Indre-et-Loire), avec son château, est vendue comme bien national à un maître de forges parisien, Augustin Moisand, déjà propriétaire de fonderies.

En 1823, par une ordonnance de Louis XVIII, Moisand obtient l’autorisation de construire une « usine à fer » sur le ruisseau du moulin de Pocé.

En 1829, son gendre qui a acheté le domaine, le revend à Jean-Jacques DUCEL et Paulin VIRY, maîtres de forges, le premier parisien, le second lorrain.

 

DUCEL – 1810-1878

Lorsque Ducel et Viry achètent l’usine de Pocé, la conjoncture économique est favorable. Dès lors, l’usine connaît un bel essor. La fonte de fer est transformée en objets de la vie courante. En 1853, après la mort précoce de son associé, Jean-Jacques Ducel est autorisé par décret impérial, à construire un deuxième haut-fourneau. Créée en 1810, la fonderie sera dirigée par trois générations de Ducel : Jacques, Jean-Jacques et Jacques-Gustave. Avec Calla et André (Le Val d’Osne) elle fait partie des précurseurs en matière d’édition en série d’œuvres d’art en fonte. À la production d’éléments de bâtiments et décoratifs s’ajoutera celle de fontes artistiques qui seront remarquées dès 1844. Présente à la première Exposition universelle à Londres, en 1851, elle devient l’une des plus grandes fonderies d’art de France jusqu’à la mort de JeanJacques Ducel en 1877 et elle participera à toutes les expositions universelles jusqu’à son rachat par le Val d’Osne, en 1878. Le siège et le magasin sont à Paris.

Dans un catalogue de la fonderie, on peut répertorier plus de 12 000 articles différents, des objets du quotidien, des pièces d’ornement (balcons, bancs de jardin, plaques de cheminées…), du mobilier décoratif urbain, des fontes d’art (importante statuaire religieuse). Cette production très prisée est exportée dans le monde entier : Allemagne, Suisse, Lituanie, Brésil, Chili, Uruguay, Pérou, États-Unis, Réunion, Ile Maurice, Portugal…

Les statues sont pour la plupart des copies de modèles antiques, médiévaux et de la Renaissance, ou des classiques conservés au Louvre. Les sculpteurs Vital Dubray, Joseph Duret, Frédéric Iselin, Eugène Louis Lequesne, Pierre Loison, Auguste Martin, et Louis Sauvageau ont également fourni des modèles.

De nombreuses œuvres ne sont pas signées, certaines sont reproduites en série et peuvent être assemblées de façons différentes. D’autres sont uniques.

Les statues et pièces importantes sont le plus souvent signées :

J.J. Ducel / Me de Forges Paris

JJ Ducel & Fils / Me de Forges Paris

Le fils de Jean-Jacques Ducel ne continuera pas l’entreprise dans laquelle il est associé. L’activité de l’usine cesse. Les bâtiments sont démolis (la halle au charbon et quelques constructions dans le parc sont épargnées).

En 1878, le Val d’Osne achète des modèles de Pocé qu’elle commercialisera sous son nom, souvent avec les cartouches d’origine, brouillant ainsi la recherche en paternité.

Après le rachat, en 1878, du fonds de modèle Ducel par la fonderie du Val d’Osne, nombre de produits vendus portent encore pendant un temps non déterminé l’appellation Ducel.

De la même façon, les planches du catalogue Ducel étaient surchargées d’une simple marque rouge Val d’Osne.

Seule la date d’installation de la fonte pourrait aider à tracer la ligne de partage entre les deux entreprises, mais souvent cette précision est manquante…

 

– – – 5 – – –

SOCIÉTÉ ANONYME DES HAUTS FOURNEAUX DU VAL D’OSNE – 1870-1968

 

Signatures :

  • VAL D’OSNE – FONDEUR – PARIS
  • Fondu PAR LE VAL d’OSNE – 58 Bould VOLTAIRE – PARIS

 

En 1870, elle devient « Société anonyme des hauts-fourneaux du Val d’Osne ».

En 1878, le Val d’Osne rachète les modèles de la maison « J. J. Ducel et fils », fondée en 1810 et installée à Pocé-sur-Cisse, dont le catalogue très fourni comporte essentiellement des sujets religieux.

Le Val d’Osne connaitra plusieurs administrateurs : J. B. Mignon (1870-1892), Charles Hanoteau (1892-1895) et Henri Hanoteau qui dirige l’entreprise à partir de 1895.

Le sculpteur Mathurin Moreau fut administrateur du Val d’Osne et contribua grandement à la renommée de l’entreprise en resserrant les liens avec les artistes. En 1907, le Val d’Osne rachète les anciens établissements « Sinson, Saint-Albin et Herdevin ».

Le Val d’Osne a réalisé les entrées du métro d’Hector Guimard (GHM en fond encore une par an actuellement) et beaucoup de mobilier urbain. Au début du siècle, le catalogue du Val d’Osne comprenait plus de 40 000 modèles, organisés en différents fascicules.

Jean Duranton, ingénieur, est administrateur délégué dans les années 1920. La fonderie propose alors un catalogue spécial de « sujets et attributs commémoratifs pour les monuments de la guerre » et produit des monuments en quantité.

L’audacieuse politique commerciale du Val d’Osne lui fait prendre pied sur tous les continents. Ses œuvres sont présentes dans une quarantaine de pays, constituant une collection unique au monde, qui entre dans les musées et fait l’objet de mesures conservatoires.

Ainsi, la Ville de Rio de Janeiro a classé 146 de ses fontes d’art en 2000. Parmi elles, l’exceptionnelle fontaine Monroe, haute de plus de 12 mètres.

Racheté par la fonderie d’art Durenne en 1931, le Val d’Osne vit aujourd’hui sous le label GHM, fonderie d’art haut-marnaise née au XIXe siècle.

(Nota : En Argentine et Uruguay, certaines fontes d’art du Val d’Osne portent le cartouche de l’importateur A. Motteau).

Au début de la Seconde guerre mondiale, les établissements Durenne et du Val d’Osne font face à une importante commande de mobilisation : 55 000 obus à fournir chaque mois.

 

– – – 6 – – –

DURENNE

 

Origines familiales :

Jean-Baptiste DURENNE

Marchand de charbon et ferraille – 47 Faubourg Saint-Antoine à Paris

 

Antoine DURENNE – Né en 1798

Crée en 1820 un atelier de chaudronnerie, rue des Amandiers Popincourt. Son entreprise monte en puissance, il devient le premier constructeur de gazomètres parisiens.

 

Antoine-Aubin DURENNE  – Né à Paris en 1822 – Décédé à Presles (Val d’Oise) en 1895

Études aux Arts et Métiers d’Angers (1841), puis École centrale à Paris, qu’il quitte en 1843. Membre fondateur de l’École nationale des arts décoratifs.

 

Association avec Boutillier

Adresse : rue Planche Mibray à Paris 4e (la rue Planche-Mibray partait des quais et aboutissait à la rue de la Vannerie, absorbée en 1855 par le percement de l’avenue Victoria).

 

Peut-être a-t-il été à l’École des Beaux-Arts ? Vers 1845, il est d’abord employé ; puis il devient l’associé de Boutillier, négociant en zinc et cuivre en planches et fonte moulée, rue Planche Mibray à Paris. Très vite il éliminera son associé, procédure qu’il va utiliser avec succès à d’autres reprises.

En 1851, il commercialise dans son entreprise des grilles, barres d’appui, colonnes, tuyaux et fontes moulées. Les affaires prospérèrent, et en 1853, il acquiert une maison qui deviendra le siège de ses entreprises : 30 rue de la Verrerie Paris 4e.

À partir de 1857, autre adresse : 30 rue de la Verrerie Paris 4e (quartier Saint-Merri).

Magasin : 5 rue des Billettes (intégrée ensuite à la rue des Archives), Paris 4e (quartier Saint-Gervais).

 

À partir de 1888, adresse :

Magasin : 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris 10e, local (quartier Porte Saint-Denis) occupé à partir de 1896.

Magasin : 44 bis rue d’Allemagne (actuelle avenue Jean Jaurès, Paris 19e (quartier Combat) (1888-début XXe s.)

Tout en conservant le négoce de la fonte et des métaux, Antoine Aubin Durenne va s’implanter dans l’est de la France. Dans les années 1860, la Haute-Marne est un des premiers producteurs de fonte en gueuse en France diffusée par les négociants parisiens et il y a probablement rencontré les maîtres de forges locaux lors de ses visites en tant que négociant.

Depuis la mise en service de la ligne Paris-Strasbourg, a été réalisé en 1858, un raccordement de Vitry-le-François à Gray (Haute-Saône) passant à Saint-Dizier, cœur du bassin métallurgique haut-marnais. De plus, il faut noter l’achèvement du canal de l’Aisne à la Marne et l’amélioration de la navigation haut-marnaise sur la portion de la Marne entre Saint-Dizier et Vitry-le-François.

 

a) SOMMEVOIRE – 1836-1895

 

Adresses d’usines :

  • À partir de 1857 : Sommevoire (Haute-Marne)
  • Usine des Petits-Champs à Wassy (Haute-Marne)

Magasin à partir de 1888.

Signatures :

  • A DURENNE FONDEUR (en 1878)
  • A DURENNE PARIS (en 1878)

 

Fondée en 1836 par Denizet, au confluent de la Voire et de la Vivoire, l’usine de Sommevoire comprenait un haut-fourneau avec bocard et patouillet. En 1840, les frères Viry la dirigent et, abandonnant le projet d’y installer une affinerie avec four à puddler et marteaux, l’équipent, en 1850, d’un atelier de moulage. L’usine sera dirigée par Zégut, Antoine Durenne, le père (né en 1798) et Petit, avant d’être reprise par Antoine-Aubin Durenne, en 1858, date du développement de sa vocation pour la fonderie d’art.

En 1856, avec deux maîtres de forges locaux, Zégut (qui reprendra les fonderies Tusey à Vaucouleurs et deviendra l’un de ses concurrents) et Viry, il prend bail sur l’usine de Sommevoire, il dépose une demande d’extension pour un haut-fourneau supplémentaire et le maintien des installations existantes. Le parc industriel est constitué d’un haut-fourneau (le second sera donc construit en 1857), bocard, rivières, ateliers, magasins, bureaux, maison de maître, halle à charbon. En 1857, il rachète à Alexis Viry le site industriel de Sommevoire (l’usine du Moulin Neuf) avec ses deux associés, Zégut et Petit, puis il rompt son association avec Viry et reste seul propriétaire dès 1858. Il produit des fontes pour le bâtiment, de la fonte d’art et d’ornement, du bronze d’art et du matériel pour les installations électriques. C’est vers 1858 qu’il acquiert l’usine de Wassy (Haute-Marne).

Tout en procédant au rajeunissement de l’équipement à Sommevoire, Durenne a commencé à produire des fontes d’art, associant ainsi avec audace l’art à l’industrie en rendant dans ses productions l’œuvre des artistes avec lesquels il travaille.

La qualité des fontes d’art de Durenne sera consacrée pour la première fois lors de l’Exposition internationale de 1862 à Londres. Il y présente en effet, pour ses débuts, une fontaine (diamètre : 16,50 m, hauteur : 14,50 m) dans le style Renaissance.

En 1864, il est l’un des fondateurs de l’Union centrale des Beaux-Arts appliqués à l’industrie, devenue aujourd’hui le musée des Arts décoratifs.

De grands sculpteurs comme Rouillard, Frémiet, Delabrière, Carrier-Belleuse, Capellaro, Mathurin Moreau, Nicolas Caïn, Bartholdi…, fournissent des modèles pour la reproduction multiple.

Des commandes prestigieuses couronneront cette production : deux des quatre chevaux ailés du pont Alexandre III à Paris (1900), la plupart des statues qui ornent aujourd’hui le parvis du musée d’Orsay (1878), les fontaines de Bordeaux (monument des Girondins), Melun et Edinburgh, l’éclairage de la place de la Concorde et des Champs-Élysées.

Plusieurs catalogues, souvent publiés à l’occasion des expositions universelles, montrent la diversité de l’offre de Durenne (environ 700 planches pour le catalogue 1889 qui ne comprend pas tous les modèles). Cette diversité se retrouve dans l’important fonds de modèles en plâtre ou en fonte conservé par S.G.H.M.

Malgré la présence d’œuvres à l’étranger, la stratégie commerciale est essentiellement orientée vers le marché national, assurant à l’entreprise une présence forte dans des milliers de communes françaises, tant en ce qui concerne les fontes d’ornement que l’éclairage, les fontes religieuses et les monuments aux morts.

En 1876, la Société Bradfer père et fils (Ernest) dispose d’un haut-fourneau à Bar-le-Duc, qui produit des tuyauteries et canalisations en fonte pour l’eau et le gaz. En 1876, ils sont en recherche de capitaux. Durenne, déjà client important, intervient. Il apporte le brevet Lavril qui est utilisé pour les raccordements de canalisations par joint. La même année, Bradfer et Durenne fondent la société et commandite « Bradfer et fils et Cie. A.A. Durenne » (voir Bradfer). Il la rachètera en 1888.

En 1880, Durenne rachète l’usine des Petits Champs à Wassy (Haute-Marne) ; le haut-fourneau est démoli et converti en fonderie en 1882.

En 1887, Durenne rachète à un de ses confrères, Ducel, fondeur d’art, dont l’entreprise est à Pocé-sur-Cisse près d’Amboise, l’immeuble du 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris, qui ne sera occupé qu’en 1896 par la S.A. des Ets Métallurgiques A.A. Durenne (créée après son décès).

À l’exposition universelle de 1889, il présente des fontes recouvertes d’un enduit galvanique patiné imitant le bronze, qui lui assurent un grand succès. Il est chargé de la production et du cuivrage des candélabres de la ville de Paris.

http://centrale-histoire.centraliens.net/stories/rev608.pdf

 

b) S.A.A. DURENNE (Société Anonyme des Ets Métallurgiques A.A. Durenne, créée après son décès) – 1895-1931

 

Adresse : 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris 10e

L’usine de Sommevoire est devenue la S.A.A. Durenne en 1895 au décès d’A.A. Durenne. Le gendre de Durenne, Jacquin, est principal actionnaire. La société est dirigée par Poinsat.

Dès lors, à quelques exceptions près, l’activité se dirige plus résolument vers la production industrielle. La fonte de fer tournée vers l’ornement d’art n’a pas su renouveler ses modèles au XXe siècle et se sclérose. L’entreprise Durenne est une des plus combatives, en particulier pour le mobilier urbain, mais elle abandonne assez rapidement la statuaire dont le marché des multiples, mis à part le pic des monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, disparaît dans les premières décennies du XXe siècle.

 

c) S.A. DES ETABLISSEMENTS METALLURGIQUES A. DURENNE ET VAL D’OSNE – 1931-1968

 

Sous Raymond de Galard, époux de la petite fille d’Antoine Durenne, l’entreprise acquiert le Val d’Osne en 1931.

 

Adresse : 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris 10e

Magasin Val d’Osne : 58 boulevard Voltaire, Paris 11e (quartier Saint-Ambroise)

Magasin : 97 boulevard Richard Lenoir, Paris 11e (quartier Saint-Ambroise)

Magasin (vers 1945) : 32 rue de Torcy, Paris 18e (quartier Chapelle)

 

La Société anonyme des hauts-fourneaux et fonderies du Val d’Osne procédait de la réunion de plusieurs maisons prestigieuses du XIXe siècle : VAL D’OSNE.

 

d) Société générale de centrifugation SGC – Rétroactivement du 1er janvier 1968 au 31 décembre 1969

 

Dès la fin de la guerre, en 1946, contact est établi avec Pierre Ricard, directeur général de la Société générale de fonderie, créée en 1929 par Jean Raty afin d’assurer des débouchés à la fonte produite par les hauts-fourneaux de Saulnes qu’il dirige depuis 1919.

 

– – – 7 – – –

G.H.M. (Générale d’hydraulique et de mécanique) – 1970-1986

 

En 1970, la Société Durenne et du Val d’Osne fusionne avec la « Société Générale de Fonderie » et la « Compagnie générale des compteurs » pour créer la société « G.H.M. ». (Générale d’Hydraulique etvde Mécanique).

 

a) S. G. H. M. (Société Générale d’Hydraulique et de Mécanique) – 1971-1986

 

Adresse : 29, rue Cambacérès (8e), Paris (1887).

Rachetée en 1971 par la Société Générale de Fonderie, la société Durenne-Val d’Osne poursuit son activité sous le label Société générale d’hydraulique et de mécanique (S.G.H.M.). Elle reprendra progressivement d’autres établissements : Wassy (vers 1858), Gaillac (???), Bar-le-Duc (en 1888), Auteuil (en 1889, usine électrométallurgique qui traite le cuivrage électrique des métaux).

L’usine de Bar-le-Duc est fermée. L’activité reste presqu’uniquement consacrée à la fonte industrielle, seules quelques fontaines Wallace étant exécutées de temps en temps. Cette société dépose son bilan.

 

b) Société nouvelle GHM – 1986-1989

 

À partir de 1989, adresse : Usine électrométallurgique Oudry à Auteuil (32 rue Félicien David, Paris 16e)

Après le dépôt de bilan de GHM en 1986, les usines de Wassy et Sommevoire sont reprises par le groupe Lang-Ferry (voir ci-dessous) qui pérennise la production de fontes d’art et de mobilier urbain sous le label Société nouvelle GHM. Elle rachète le fonds de modèles et le magasin des Fontes d’art de Dommartin en 1989. (Le Val d’Osne est fermé définitivement. Les modèles du Val d’Osne auraient été déposés à Sommevoire où certains sont encore produits. Il semble cependant que la plupart furent détruits).

En 1989, G.H.M. rachète la moitié de la fonderie d’art « Les Héritiers de Chanlaire et Cie », comprenant le magasin de vente « les fontes d’art de Dommartin-le-Franc » (Haute-Marne) qui pratiquait la fonte d’art depuis le XVe siècle et continuait, à côté d’une production de fontes ornementales, à travailler pour des sculpteurs contemporains. G.H.M. a fermé les ateliers fin décembre 1992 et n’a conservé que le nom et un magasin de vente destiné à une clientèle de particuliers. Les ateliers ont été achetés par l’Association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine métallurgique haut-marnais (ASPM) pour en faire un lieu de mémoire industrielle.

« Créations bronze d’art » à Sommevoire a également été rachetée par GHM en 1992. Cette fonderie produisait auparavant essentiellement des objets publicitaires et des articles de cheminée. Depuis sa reprise par GHM, elle se consacre exclusivement au matériel d’éclairage public.

Toujours en activité à ce jour (LEBON Élisabeth, Dictionnaire des fondeurs, 2003, p. 151) elle continue à exercer une activité de fonte d’art dans ses ateliers de Sommevoire. Elle conserve, entre autres, le marché parisien de certaines pièces du métro, des fontaines Wallace et des candélabres.

Si les modèles du XIXe siècle sont toujours fabriqués, des modèles contemporains, conçus par des designers prestigieux comme Wilmotte, Rota, Chemetov, Fortier, complètent la gamme d’un fonds considéré comme le plus important de France.
Premier producteur français de candélabres en fonte, S.G.H.M. emploie 500 personnes, dont plus de 300 sur les sites de Sommevoire et Dommartin (magasin des Fontes d’Art de Dommartin racheté en 1986).

 

c) SOCIETE DES ANCIENS ETS SOMBORN LANG FERRY & CIE – 1986…

 

En 1986, S.G.H.M. devient la propriété du groupe Lang-Ferry qui pérennise la production de fontes d’art et de mobilier urbain…

Installée à Brousseval (52130), cette société anonyme à conseil d’administration a vu le jour le 7 août 1957. Elle est spécialisée dans la fabrication de structures métalliques et de parties de structures.

Elle concentre aujourd’hui les modèles et savoir-faire de huit fonderies d’art du XIXe siècle (Val d’Osne, Durenne, Ducel, Capitain, Salin, Denonvilliers, Dommartin, Marquise, sans oublier la fonderie Roche.

http://www.societe.com/societe/anciens-ets-somborn-lang-ferry-cie-515780401.html#KuPSjoJ2AybLWi0y.99

Depuis 2018, GHM fait partie de la holding AGORA.

 

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Lien avec le site web de Ferry-Capitain : http://www.ferrycapitain.fr/

Lien avec le site web de GHM : http://www.ghm.fr/fr/

Lien avec le site web de Fonderies d’art de Dommartin-le-Franc : http://www.fontes-art-dommartin.com/

Voir le catalogue n° 2 (le plus intéressant)

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Sources et liens externes

Sources :

1) DEVAUX (Yves), L’univers des bronzes…, Paris,1978, p.269-274.

2) GOSSET (Jeannine), La fonderie d’art de Pocé-sur-Cisse (1823-1877), dans Val d’Amboise info, n° 13, mars 2007, p. 13-15.

3) GOSSET (Jeannine), La grande famille de Neptune, pouvoir et prestige, dans Fontes, n°91, décembre 2013, p.30-31.

4) HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p. 836 (Ducel), p. 837 (Durenne), p.884 (Val d’Osne)

5) KJELLBERG (Pierre), Les bronzes du XIXe siècle (dictionnaire des sculpteurs), Paris, les éditions de l’amateur, 1989, p. 37 (Val d’Osne), p. 39 (Ducel, Durenne et Sommevoire).

6) LEBON (Elisabeth), Dictionnaire des fondeurs, 2003, p. 148-152 (Val d’Osne, p.149-150).

7) PERCHET (Dominique), Le choix de la culture classique, Fontes, n°91, décembre 2013, p. 32-40.

8) PERCHET (Dominique), Val d’Osne, 58 boulevard Voltaire : une vitrine pour la fonte d’art, dans, Fontes, n°80, janvier 2011, p. 20-25.

9) RENARD (Jean-Claude), L’âge de la fonte ; un art, une industrie, 1800-1914, Paris, 1985, p. 37-38 et 39.

10) ROBERT-DEHAULT (Elisabeth, Les modèles Ducel, quelle plue-value pour le Val d’Osne, Fontes, n°91, décembre 2013, p. 41-43.

11) ROSENBERGER (Georges), Ducel : une réussite patrimoniale dans Fontes, n° 91, décembre 2013, p. 1-18.

12) ROSENBERGER (Georges), Histoire de la société A.Durenne à la société nouvelle GHM : une course accidentée, dans Fontes, n° 83, décembre 2011, p. 4-23.

Numéro d'identification de la fiche : 56755d0ba5dd3749

 

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