Sculpteur
SWIECINSKI (de)
Informations :
- Prénom: Georges Clément
- Nationalité: Française
- Activité: Sculpteur
- Date et lieu de naissance et de décès: Né à Radautz (Roumanie) le 5 mai 1878 - Décédé à Guéthary le 17 janvier 1958
Description:
Georges Clément de Swiecinski est né le 5 mai 1878 à Radautz, duché de Bukovine (Roumanie), mais il était d’origine polonaise. Naturalisation et mariage en 1923.
Il s’installe à Paris en 1902. Il y achève ses études de médecine (chirurgie) et y devient Interne des Hôpitaux, attaché aux laboratoires d’anatomie pour préparer, dessiner et mouler les écorchés ainsi que divers fragments anatomiques : destiné à la médecine, Swiecinski devient ainsi sculpteur.
Engagé volontaire en 1914-1918, il sert en qualité de chirurgien auxiliaire. Il va ensuite habiter à Guéthary, au Pays basque. Il s’y lie d’amitié avec Paul-Jean Toulet dès 1918. Il abandonne la médecine pour se consacrer définitivement à la sculpture. Le sculpteur pratique la « taille directe » à partir de 1919. En réaction à l’art de Rodin, il est favorable au « hiératisme ». Moulage du visage pour le masque mortuaire et buste de Toulet.
Il expose en 1920 à la galerie Brunner une série d’œuvres révélant toute la variété de son talent : taille directe, modelage, polychrome, bas-relief… c’est sa première exposition particulière.
La Municipalité de l’Île Maurice lui commande un buste de Toulet.
Nombreuses réalisations et expositions (en particulier en 1931 et 1937 à Paris) jusqu’au milieu des années cinquante. Il participe au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne dont il sera sociétaire à vie. Il va connaître sa période la plus faste, il triomphe avec sept réalisations à l’exposition universelle de Paris.
En 1948, don au Musée Basque de Bayonne des bustes de Toulet, Loti, Rostand (Edmond), Lesca. En 1949, don à la Municipalité de Guéthary des œuvres de ses ateliers de Paris et de Guéthary en vue de la création d’un musée.
1955 : dépôt d’un brevet pour les « tuiles Clément ».
Georges Clément de Swiecinski est mort dans la détresse morale et matérielle, le 17 janvier 1958, deux ans après sa femme. En 1939, il avait adhéré au Comité des Amis de Francis Jammes. Il est enterré à Guéthary.
Artiste « oublié », victime sans doute de ce discrédit que d’autres artistes ont connu à la même période, Swiecinski ne fera l’objet d’une véritable exposition qu’en 1988. Le musée de Guéthary lui rend hommage pour le cinquantenaire de la mort de son ami F. Jammes. Le musée de Mont-de-Marsan lui consacrera une belle exposition en 1999.
Son oeuvre
Autodidacte, l’esprit toujours en recherche, il se démarque de ses contemporains par sa technique :
- Tailleur – Adepte de la taille directe
- Modeleur – La sculpture fut sa principale activité
- Céramiste – Les pièces en terre cuite sont très présentes dans son oeuvre. On compte une trentaine d’oeuvres conservées au musée de Guéthary.
- Dessinateur – C’est son frère Joseph qui enseigna à Swiecinski les rudiments du dessin avant son départ pour Paris. Celui-ci utilisa surtout la mine de plomb ou l’encre qu’il rehaussait d’aquarelle.
L’artiste utilisa la fonte du métal afin de conserver les formes et de rendre les subtilités du modelage originel. Il multipliera les bronzes, matière qui exprime la force et la puissance que nécessitent certains sujets comme la mythologie.
Swiecinski traitera ainsi tous ses thèmes favoris chez son fondeur attitré : Monsieur Valsuani.
Rondes bosses (sculpture à plein relief), patines brunes ou vertes qu’il fixait ensuite sur un socle en marbre. Il utilisa souvent la technique de la fonte à la cire perdue, permettant de réaliser des exemplaires uniques, pour de nombreux bustes et statuettes.
Les motifs les plus fréquemment abordés ont trait à l’histoire religieuse, la mythologie gréco-romaine, au monde oriental et l’inépuisable thème de la femme.
L’art sacré :
- La Dormition de la Vierge
- La Mise au tombeau.
Sollicité à maintes reprises par les institutions religieuses, il participera activement au renouveau de l’art sacré de l’entre-deux guerres.
La mythologie :
- Le combat d’Hercule et du centaure
- Les Amazones
- Léda et le cygne
- Ravena
- Zeus
L’artiste s’applique à amplifier la force des dieux et héros de l’antiquité.
L’influence de l’Orient et de l’Asie :
- Ramayana
- Bas-reliefs polychromés sur les amours de Rama et Sita
- Bustes de japonaises dégageant grâce et mystère
Le corps féminin :
- Ursuya dans le parc du musée de Guéthary
- Aurore et les vagues face au musée de Guéthary
- Thalie (terre cuite)
Sujet de prédilection plus tardif, révélera la passion de l’artiste pour le beau sexe. Il dépeindra la femme dans sa plénitude, lascive et épanouie, maternelle… il la sacralise dans ses gestes et attitudes les plus simples, la voulant rayonnante dans tout son naturel.
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