Sculpteur
SARTORIO
Informations :
- Prénom: Antoine
- Nationalité: Française
- Activité: Sculpteur
- Date et lieu de naissance et de décès: Né à Menton en 1885 - Décédé à Jouques (Bouches-su-Rhône) en 1988



Description:
Élève d’Injalbert et Hannaux. Expose au Salon des Artistes français depuis 1891 ; diplôme d’honneur en 1937 (Exposition universelle).
Antoine Sartorio, affecté à la vingtième compagnie du cinquième bataillon du 363e régiment d’infanterie de Nice, arrive dans les Vosges dans la nuit du 18 au 19 septembre 1914. Le voici dès le 25 au front dans le terrible secteur de La Fontenelle, puis il participe au repli de son unité vers la scierie Coichot à Moyenmoutier atteint le 30 septembre.
Avant la fin de l’année, le front est stabilisé et le soldat Sartorio est en première ligne dans les tranchées de la côte 675, simple promontoire dans une sapinière. Face aux dangers et dans cette nature idyllique qu’il a vu dévastée par la guerre, l’artiste songe à une première réalisation monumentale un visage délicat de femme tenant une torche élevée au-dessus de sa tête qu’il nomme Pour L’Idée. Hanté par les figures féminines, il réalise au-dessus de Senones à la Roche-Mère-Henry La fille de la Mère Henry, aujourd’hui disparue. Enfin, il grave des bas-reliefs monumentaux ou figures diaphanes, Aux Morts glorieux, pour la patrie et l’Humanité en novembre 1915 également à la Roche-Mère-Henry forêt communale de Senones et Pour la France à Pierre-Percée.
Mais il n’a entamé une longue carrière professionnelle indépendante qu’avec l’élaboration de monuments aux Morts. Outre la sculpture monumentale sur socle, il a laissé des groupes de bustes, des bas-reliefs et des frises sur des imposants bâtiments ou des ouvrages d’art de l’État, il a aussi abordé des sujets religieux et réalisé de nombreux bronzes. Son originalité est d’avoir initié l’œuvre monumentale dans les Vosges bien avant la fin du conflit mondial, qu’il avait commencé comme simple soldat. Il a réalisé, consécration de sa renommée de sculpteur de la Grande Guerre, le cénotaphe présenté à la veillée funèbre du 13 juillet 1919 sous l’arc de Triomphe à Paris.
Œuvres :
– La France, statuette bronze, vers 1927
– Antoine Sartorio est un sculpteur qui se fait rare en salle des ventes. Sa présence, dimanche 25 mars, chez Jura Enchères à Lons-le-Saunier est en soit un événement. Mais l’œuvre présentée est l’une des plus connues des Marseillais. En effet, elle représente La France, le motif central du Monument aux morts des armées d’Orient et des terres lointaines. Ce lot (n° 40), intitulé pour la vente La Victoire, mesure 31 cm de haut. C’est un bronze à patine verte. Il ne s’agit pas d’une réduction de la statue définitive, mais plus vraisemblablement de l’édition d’une esquisse. L’estimation se situe autour de 600 euros.
– Tombe de la famille Puppi, bronze, 1926, cimetière Saint-Pierre, 10e arrondissement. La grande guerre est terrible pour la famille Puppi qui perd deux fils, Pierre et Félix, l’un dans les Vosges et l’autre à Verdun. Afin de commémorer leur souvenir, elle s’adresse au sculpteur Antoine Sartorio pour orner leur tombe au cimetière Saint-Pierre de Marseille. En plus d’un bas-relief portraiturant les jeunes gens, l’artiste imagine une allégorie : une Victoire ailée, drapée à l’antique, dépose une couronne de laurier sur des épées brisées monumentales évoquant les batailles fatales. Ce beau bronze fondu par le fondeur H. Rouard ou son modèle en plâtre (le matériau n’étant pas spécifié dans la notice du catalogue) figure au Salon des artistes français de 1926 sous l’intitulé Statue pour un monument à deux frères morts à la guerre (n° 3691).
– Monument aux morts des armées d’Orient et des terres lointaines, bronze, granit blanc de Corse, béton et pierre, 1927, 60 Corniche du président J. F. Kennedy, 7e arrondissement, Marseille. Labellisé « patrimoine XXe siècle » après l’avis favorable de la Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) du 28 novembre 2000, il est depuis le 23 juillet 2009 inscrit sur la liste des Monuments historiques.
Notice de la Drac le concernant : En novembre 1921, le gouvernement français donne l’autorisation d’ériger à Marseille un monument national aux Poilus d’Orient pour commémorer les victimes des armées françaises tombées loin du sol français pendant la grande guerre. Un concours est lancé peu après l’Exposition coloniale de 1922. Gaston Castel (1888-1971), architecte en chef du département et grand prix de Rome, est choisi parmi 17 concurrents. Il propose, avec son ami sculpteur Antoine Sartorio, les plans d’un monument formant un portique dressé sur le rocher promontoire devant la mer, comme pour rappeler que Marseille est la porte de l’Orient, mais aussi pour qu’il puisse être vu de loin. Le monument, conçu comme « un portique en plein ciel » est inauguré le 24 avril 1927.
Cette arche massive comporte en son centre un croissant et une étoile, son intrados est décoré de palmes stylisées. Elle est flanquée de part et d’autre de personnages en pied assurant la mémoire de l’armée de Terre et celle des combattants aériens, tandis que deux figures féminines aux ailes massives, plaquées sur le fruit des jambages, représentent leur héroïsme. Sur un socle, au centre de l’arche, se dresse la Victoire en bronze, les bras tendus vers le ciel. Sur les flancs de l’arche sont inscrits les noms et les dates des grandes campagnes du premier conflit mondial. Le tout est conçu en granit blanc, béton armé et pierre. Les conditions atmosphériques ont dégradé l’ensemble.
Sources et liens externes
Sources : Dictionnaire Bénézit, dictionnaire Lamy, Les bronzes du XIXe siècle, dictionnaire des sculpteurs (Kjellbert Pierre, les Éditions de l’amateur, Paris, 1996), L’univers des bronzes (Devaux Yves, Éditions Pygmalion, Paris, 1978), L’âge de la fonte (Renard Jean-Claude, Les éditions de l’amateur, Paris, 1985), Wikipédia. Site : http://www.plus.randomania.fr/antoine-sartorio-sculpteur - Site : http://marseillesculptee.blogspot.fr/search/label/Sartorio%20Antoine%20%28S%291674 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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