Bienvenue, visiteur ! [ S'enregistrer | ConnexionFlux RSS  | 

 

Fondeur

SAINT-EVE

Informations :

  • Nationalité: Française
  • Activité: Fondeur
  • Date et lieu de naissance et de décès: 1829 - Années 1870

Envoyer cette fiche par Email

favoriteLoadingAjouter à ma sélection
Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

Adresse : Rue de Chartres à Besançon (rue des Frères Mercier actuellement)

Une fonderie avait pris la suite d’une fonderie de canons de la fin du XVIIIe siècle. L’entreprise s’arrêta après avoir périclité et fut reprise en 1829 par Jean-Baptiste Saint-Ève, né en 1778 à Besançon, fils d’un fondeur. En 1833, la « Manufacture de fer et de fonte de 2e fusion » se développe : Jean-Baptiste associe le 1er janvier ; Pierre-Louis Saint-Ève son fils aîné, sociétaire, et les deux puînés, Jean Étienne et Louis. Ce traité fut renouvelé plusieurs fois. Pierre-Louis gère les affaires, Jean (le père) gère les modèles, Jean Étienne s’occupe de la fonderie. Le père meurt en 1842. Une nouvelle convention est passée entre les enfants.

L’entreprise « St-Ève père et fils » devient « St-Ève Frères ».

D’après l’annuaire du Doubs de 1842, « cette fonderie fabrique des fontes pour bâtiments, des fontes ornées, des poids à peser… »

Sur les planches du catalogue (Bibl. mun. Besançon), on peut lire : « St-Ève frères, Maillard Salin à Besançon » ; Ce second patronyme est important : l’association qui date de 1842, ouvre à la fonderie un marché nouveau : la fonte d’ornement ; car Maillard-Salin, originaire de Valentigney, avait été contremaître dans une fonderie (Gandillot Cadet frères et Roy à la Butte) qui avait réalisé de gros travaux en fonte d’ornement : les grilles de la Poste aux chevaux de Paris, celle de la rue Le Pelletier, de la maison pénitentiaire de Berne, de l’hôpital militaire de Lyon, les grilles du marché couvert de Genève, du château de Champlitte…

Pendant la décennie, de 1842 au décès de Jean Étienne, l’association a bien fonctionné. Mais les décès, les partages, la concurrence… conduisent la fonderie vers son déclin. Un arrangement fut trouvé en 1855 pour éviter de brader l’entreprise qui se replia sur la ferronnerie dans mes années soixante.

La guerre de 1870 acheva la fonderie…

Le catalogue montre l’ambition de la fonderie qui reçut une médaille d’argent en 1842 à l’exposition de Besançon (mais la médaille ne dit pas en quoi et sur quel produit l’entreprise a été primée).

On peut considérer que les fontes qui équipent l’immeuble de la rue de Chartres sont issues de la fonderie, de même que la stèle familiale au cimetière des Chaprais.

Sur le terrain, sont attribués à Saint-Ève la grille du Palais de Justice de Besançon (1861), les portes de l’Arsenal, devenu Faculté de Médecine et de pharmacie, des mascarons, des jets de fontaine, des balcons.

Il convient de faire la différence entre la fonte et la ferronnerie car l’entreprise pratiquait les deux techniques. À Besançon comme dans toute la Franche-Comté, les croix, les fontaines, les tombes, les statues, généralement religieuses sont nombreuses (l’article de Chevalier en donne un aperçu).

Le grand œuvre, c’est le monument Pétremand à Valay, Place Fénelon, 1857, statues en fonte (Valay, Haute-Saône, arr. Vesoul, c. Pesmes). Sculpteur : Piguet ; fondeur : Saint-Eve Ainé ; artiste chargé des moules : Franceschi. (Ce monument rend hommage à Petremand de Valay (et à sa femme) qui était propriétaire du site de Valay avec un haut-fourneau, lettres patentes de 1689).

Au XVIIIe siècle, les fontes, réputées de bonne qualité, sont écoulées dans les forges de Moncley, Scey-en-Varais (25), Pesmes et Montrambert (39). Les Pétremand de Valay restent propriétaires jusqu’au milieu du XIXe siècle, le haut-fourneau étant régulièrement loué à des exploitants. Le site métallurgique de Valay conserve encore un des rares exemples en Haute-Saône de tour de haut-fourneau inséré dans son bâtiment d’origine.

Avec plus ou moins de succès, de durée, la fonte a tenté de nombreux métallurgistes, en Franche-Comté autant, sinon plus qu’ailleurs :

– Fonderies des fils d’Onésime Girardot à Lure

– Fonderies Simon Roy à Besançon

– Varigney (Haute-Saône)

– Baudin à Sellières (Jura)

– Gandillot et Roy à Besançon

 

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Lire :

1) PERCHET (Dominique), Saint-Ève, fondeur et ferronnier d’art, dans Fontes, n° 79 (décembre 2010), p. 16-25. (http://www.fontesdart.org/boutique?page=shop.product_details&flypage=flypage-ask.tpl&product_id=89&c)

2) CHEVALIER (Octave), la famille Saint-Ève, fondeurs et ferronniers d’art à Besançon, dans BARBIZIER, bull. de liaison du folklore comtois, p. 422-519, décembre 1981, nouvelle série.

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Pour télécharger le catalogue, c’est ici :

https://www.ars-metallica.fr/ads/fonderie-dornements-en-tous-genres-en-fer-de-2e-fusion-et-ateliers-dajustages-st-eve-freres-et-maillard-salin-ateliers-de-constructions-a-besancon/

– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

Sources et liens externes

Source : Archives communales du XIXe siècle. Voir travaux de Jean-Louis LANGROGNET, conservateur des Antiquités et Objets d’Art de la Haute-Saône (PERCHET, p.22).
Numéro d'identification de la fiche : N/A

 

1746 vues au total, 0 vues aujourd'hui

  

Ces fiches peuvent aussi vous intéresser :


Autres fiches de la même catégorie :

Retour à la catégorie

 

Fondeur

HOLLARD

A. HOLLARD - Fondeur à Paris Ancien élève de l’École Centrale, il a été Ingénieur à la Compagnie des moteurs à gaz de la maison H. Hollard et Cie, ingénieurs...

30 novembre 2023

249 vues au total, 0 vues aujourd'hui

 

Fondeur

FORGES DE PANSEY

FORGES DE PANSEY - Haute-Marne (52230) Maîtres de forges : Clausse (Constant) Dormoy (Paul) Société (aux dates des documents) : 18 octobre 18...

16 octobre 2023

242 vues au total, 0 vues aujourd'hui

 

Fondeur

FONDERIES DECHAUMONT

Fonderie française créée en 1860, située à Muret à côté de Toulouse. La Fonderie Dechaumont est un producteur de pièces en fonte réparties en 6 gammes : l’as...

6 octobre 2023

302 vues au total, 0 vues aujourd'hui

QR CODE