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Entrepreneur

ROUART Henri

Informations :

  • Prénom: Stanislas Henri
  • Nationalité: Française
  • Activité: Entrepreneur
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Paris en octobre 1833 - Décédé à Paris en janvier 1912

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ROUART Henri
Fiche créée ou mise à jour par : le 3 décembre 2022

Description:

Industriel et artiste peintre. Henri Rouart sera associé à Jean-Baptiste Mignon dans l’affaire “Mignon et Rouart” pour développer des process ou des activités industriels.

Henri Rouart, (Stanislas Henri Rouart – Paris – Paris ), est un ingénieur, industriel, artiste-peintre et collectionneur français.

D’après Wikipédia :

Élève du lycée Louis-le-Grand à Paris, où il se lie d’amitié en classe de troisième avec Edgar Degas, Henri Rouart entre à l’École polytechnique – Degas le prend comme modèle de son tableau « Portrait d’un polytechnicien » – et devient un ingénieur inventif.

On lui doit, entre autres, les tubes du réseau de la poste pneumatique de Paris, système d’acheminement rapide du courrier à Paris dans des boîtes cylindriques propulsées par air comprimé dans un réseau souterrain de tuyauterie.

Rouart est capitaine d’artillerie pendant la guerre de 1870.

À la cinquantaine, Rouart se consacre entièrement à sa passion de peintre. Ancien élève de Corot et de Millet, son art est proche des impressionnistes. Il participe à ce titre à des expositions à partir de 1868 et il est très fidèle aux expositions du groupe impressionniste en étant présent lors de sept expositions sur les huit dès la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 chez Nadar. Et il devient un collectionneur et un mécène reconnu de Delacroix, Courbet, Daumier, Millet, Corot, Manet, Berthe Morisot, Toulouse-Lautrec, Renoir, Puvis de Chavannes, Pissarro et Degas, entre autres. Trois expositions des impressionnistes se tiennent grâce à son appui financier et il aide aussi ses amis en leur achetant de nombreuses œuvres.

Henri Rouart a été maire de la commune de La Queue-en-Brie dans le département du Val-de-Marne entre 1891 et 1912.

Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (67e division) à Paris.

Rouart et l’industrie : source https://journals.openedition.org/sabix/1178

Rouart choisit l’artillerie à la sortie de l’X, et va à Metz pour y suivre les cours de l’école d’application, mais démissionne presque aussitôt : en 1857 il entre dans une entreprise de constructions mécaniques, Kaulek et Mignon, avant de créer sa propre entreprise avec un associé, Jean-Baptiste Mignon (un ingénieur des arts et métiers) ; bientôt son frère Alexis l’y rejoindra. Commence alors un parcours professionnel étonnant, décliné d’abord et surtout dans le domaine de la technologie. Rouart a des bases scientifiques évidentes mais aussi (et peut-être grâce à Mignon) une juste perception des engrenages, des liaisons mécaniques, des échanges thermiques, des transformations des matériaux. Il ne cherche pas à formuler des théorèmes, mais à explorer des mécanismes. Il sait que des nouveautés astucieuses peuvent donner à ses entreprises des avantages compétitifs et n’arrête pas de déposer des brevets. Parfois, cela ne le mène nulle part ; souvent, cela lui permet de prendre position sur des marchés originaux, de faire grandir des entreprises, aussi d’en tirer des bénéfices dont il sait quoi faire : acheter des tableaux, bien sûr !

Henri sait inventer, et sait gérer ; contrairement à bien des inventeurs, il sait faire fructifier ses inventions et les transformer en produits correspondant à des marchés et en capitaux d’entreprises en pleine croissance : nous parlerons plus tard dans ce bulletin de Guimet, également attentif à la fois au progrès technologique et à l’accumulation de capitaux, ou, en contre exemple, de Chardonnet, génial inventeur incapable de ne pas se ruiner. Si l’essentiel de sa fortune est réinvesti dans ses industries, Rouart en place aussi une modeste partie dans ce qu’il aime au moins autant que les mécaniques emberlificotées : les tableaux. Bref, Rouart n’est pas seulement riche et passionné, mais aussi avisé : les peintures qu’il achète à ses amis sont d’excellents tableaux, et la liste des toiles exceptionnelles qu’il a possédées est effectivement effarante.

Mais me voici de nouveau tenté, comme tout un chacun parlant de Rouart, de revenir sur le terrain de la peinture, et c’est trop tôt. Pour bien montrer qui était cet homme, « l’homme des réalités », il faut donner au lecteur des bulletins de la Sabix quelques exemples de ses travaux industriels les plus intéressants, mariant avec justesse l’avantage technologique et la réalité d’un marché. « Il ne se produit pas une découverte de la science sans que nos ingénieurs n’en cherchent aussitôt le côté pratique applicable à la fabrication », écrit-il dans ses prospectus commerciaux où figurent aussi, en rangs serrés comme des décorations d’un militaire assoiffé d’exploits, toutes les médailles récoltées dans les expositions industrielles dont le XIXe était friand, notamment sous l’impulsion des X saint-simoniens.

Exemple Un : la réfrigération et la production de la glace. Nous sommes en 1873. L’électricité existe, bien évidemment, mais inutilisée car encore inutilisable. Rouart s’associe avec Carré, qui a mis au point une machine fonctionnant à l’ammoniac, gaz au grand pouvoir frigorifique ; cette machine à absorption comprend une chaudière renfermant une solution ammoniacale, un liquéfacteur et un congélateur. Rouart et Carré créent des appareils capables de fabriquer des frigories à partir de la combustion du charbon, des appareils assez simples pour répondre même à l’usage domestique. De quoi facilement faire des sorbets ou rafraîchir des boissons, voici pour les salons. Ou à des usages plus industriels, comme les magasins des abattoirs. Mais voici un bel exemple d’une démarche marketing : ils vendent à la Préfecture de police une machine pour refroidir la morgue et améliorer la conservation des cadavres.

Henri Rouart devant son usine, vers 1875, par Edgar Degas, 65 x 50 cm< Henri Rouart devant son usine, vers 1875, par Edgar Degas, 65 x 50 cm (Pittsburgh, Carnegie Institute)

Exemple Deux : le transport de messages par pneumatique. Nous sommes en 1866. Le téléphone n’existe pas, ni le courrier électronique. Le timbre-poste vient d’être lancé à grande échelle, notamment grâce à Etienne Arago, l’un des frères de l’Arago polytechnicien. Comment rendre plus rapide l’acheminement des messages de commerce ou d’amour, des invitations à souper ou des confirmations de commandes ? Rouart met au point le système permettant de faire circuler des rouleaux cylindriques en cuir contenant les lettres ou les dépêches dans un réseau de tuyaux en fer installé dans les sous-sols de Paris. La première liaison est créée entre le Grand Hôtel et la Bourse de Paris. La pression nécessaire à compresser l’air est obtenue par les réservoirs d’eau de la Ville de Paris. En 1875, un réseau de 25 km est installé à Paris, un Outlook des sous-sols.

Exemple Trois. Tous les produits des usines Rouart, comme ceux de nombreuses industries, sont en partie fabriqués en métaux creux. Pourquoi ne pas améliorer la production de ces « fers creux », alors que trop de fabricants français se trouvent contraints de s’adresser à des fournisseurs anglais pour avoir des assurances de qualité ? Rouart se lance dans ce segment, porteur, et de nouveau se préoccupe à la fois de l’aspect technique, créant en 1865 à Montluçon une usine moderne alimentée par de la houille très proche, et de l’aspect commercial, généralisant une approche dynamique du « b to b », business to business. Montluçon, devient dès 1865 une usine vaste et très moderne, qui emploie jusqu’à 350 ouvriers dans 10 000 m2 de bâtiments.

Numéro d'identification de la fiche : 908638b5efa2f59d

    

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