Sculpteur
PETIT Marius
Informations :
- Prénom: Marius
- Nationalité: Française
- Activité: Sculpteur
- Date et lieu de naissance et de décès: Né en 1913 - Décédé en 2009
- Nom d'artiste: HENRI-MARIUS PETIT
Description:
Arts-appliqués en 1927/28.
Élève de Paul Niclausse à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de 1928 à 1933.
Élève aux Beaux-Arts de 1938 à 1939 (atelier Gaumont) pour préparer le concours du Prix de Rome, annulé par la guerre.
Marius PETIT, né à Paris en 1913 et décédé en août 2009 à Boulogne-Billancourt, s’est fait appeler Henri-Marius PETIT pendant sa carrière pour éviter la confusion avec son père, peintre amateur d’inspiration impressionniste, qui portait le même prénom.
Sculpteur fidèle au classicisme figuratif, il avait eu beaucoup de succès pendant ses études et jusqu’à la dernière guerre mondiale. Cependant, son talent, étouffé par la montée en puissance du mouvement de l’abstraction, ne trouva pas la reconnaissance attendue pendant la seconde moitié du XX° siècle.
Formation de l’artiste :
– Elève à l’école des Arts-Appliqués en 1927.
– Elève de Paul Niclausse à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de 1928 à 1933.
– Elève aux Beaux-Arts de 1938 à 1939, pour préparer le concours du Prix de Rome (annulé par la guerre).
Après un service militaire dans la Marine qui lui donna l’opportunité d’accompagner les élèves officiers sur le bateau école « la Belle-Poule », il rentra aux Beaux-arts en 1938 dans l’atelier Gaumont et, à la demande du directeur, Paul Landowski, prépara le concours du Prix de Rome, annulé par la guerre.
Chronologie des principales œuvres :
Diverses œuvres de jeunesse (dessins et sculptures) pendant les années 20.
– 1930 (17 ans) : Deux bas-reliefs en plâtre, première commande de l’Etat, destinés à habiller les impostes des amphithéâtres de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs : « Les Arts s’Unissent pour Orner la Vie » et « La Nature Inspiratrice ». Ces œuvres sont toujours en place dans l’école de la rue d’Ulm.
D’autres œuvres sont restées exposées dans cette école : 1931 « La danse », détruite en 1968, et le plâtre original de la « Maternité », sculpture importante exposée en 1934 au Salon des Artistes Français (médaille d’argent) et achetée par la ville de Metz comme “Monument aux Mères Françaises” placée dans les jardins bordant la Moselle. Le plâtre est resté dans le grand escalier de l’E.N.S.A.D. jusqu’en 1979, mais le bronze, caché par les messins dans la Moselle pendant la guerre, a repris sa place sur son socle à la libération.
– 1934 : Réalisation d’une piéta et de quatre bas-reliefs en bronze (Les Vertus : « La Charité », « la Tempérance », « la Justice », « la Force et la Prudence ») pour la façade principale de l’église N.D. du Calvaire de Chatillon-sous-Bagneux. (Actions menées sous la coordination de Mme Yvonne Laurens, femme du peintre Pierre Laurens, lui-même fils du peintre Jean-Paul Laurens.)
– 1937 : Exposition au Salon des Artistes Français, hors concours, de l'”EVE”. Donnée au Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt en 2001.
– 1937, à l’initiative de la municipalité de Montélimar, un concours national fut organisé par l’Etat pour désigner l’artiste qui se verrait confier le soin d’édifier le monument en hommage à Emile Loubet. Marius PETIT, jeune sculpteur, fut le lauréat de ce concours, choisi parmi 14 candidats.
Il travailla avec Germain Debré, Architecte en Chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux, Chevalier de la légion d’honneur et Croix de Guerre, à qui l’on doit l’implantation de l’œuvre ainsi que la conception de la fontaine et de sa vasque carrée. L’œuvre fut achevée après deux années de travail.
Fontaine composée de trois éléments indissociables : 1°) la vasque, 2°) le socle orné de trois bas-reliefs en pierre “La Paix protège l’Agriculture”, ” La Mutualité”, ” le Commerce et l’Industrie”, aux pieds desquels l’eau sort des goulottes en pierre et, sur la face, un médaillon en bronze à l’effigie du président Loubet, 3°) la statue “La France en marche” qui domine le monument. La signature de l’auteur avait été gravée sur le rebord de la vasque ainsi que celle de l’architecte. Le Président de la République, Albert Lebrun, a inauguré le monument le 8 avril 1939.
(Malheureusement, sans aucune autorisation de ses auteurs, le monument à Emile Loubet a été déplacé par la municipalité de Montélimar, dénaturé, et partiellement cassé…)
– 1938 : Réalisation d’une figure reproduite en 5 exemplaires (les 5 continents) en plâtre doré de 5m de hauteur pour le pavillon de la Société des Nations de l’Exposition Internationale de New York de 1939. La maquette en plâtre (échelle 1) et un moulage de la tête à l’échelle des grandes figures (échelle 5) sont conservés.
– 1949 : Le buste en bronze d’Abraham Duquesne, qui se trouvait sur la place d’Armes de la caserne de la Poudrerie militaire du Bouchet à Vert-le-Petit (91) depuis 1910, avait été fondu sous l’occupation. Après la libération, l’Etat commande un nouveau buste du grand marin de Louis XIV pour remplacer le bronze.
L’œuvre en pierre a été posée sur le socle d’origine, le 11 novembre 1949.
– 1949-1950 : Monument aux morts de la guerre 40-45 de Clermont-Ferrand (en collaboration avec le sculpteur Raymond Coulon). “Les désastres de la guerre” (bas-reliefs en pierre) à gauche du monument et “La Paix” (ronde-bosse en pierre de lave) au sommet ont été réalisés par Henri-Marius Petit, alors que le groupe de personnages au centre et le bas-relief de droite sont de Raymond Coulon. Les œuvres ont été taillées dans la pierre de Volvic à l’atelier de la Chapelle en Serval. Architecte : André Verdier.
– 1951 : Commande de l’Etat pour le “St Luc” de la façade principale de la Cathédrale de Montauban (ronde-bosse en pierre). Original en terre et moulage en plâtre réalisés à l’atelier du 39 Bd A. Blanqui, épreuve en pierre faite à l’atelier d’Arcueil (Architecte en chef des Monuments historiques : Mastorakis).
– 1952 : Réalisation du St Martin pour une église de Saint Martin des Champs de la rue Albert Thomas à Paris. L’épreuve en plâtre est visible à l’église de Vert-le-Petit.
– 1952 : Réalisation du buste et de l’épée d’académicien du sculpteur Paul Niclausse.
– 1952-54 : Complément des ouvrages réalisés avant la guerre pour l’église Notre Dame du Calvaire de Châtillon sous Bagneux. (Suite des commandes de Mme Pierre Laurens.) :
– 1952-53 : “Jeanne d’Arc”. Exécutée en pierre à l’atelier d’Arcueil.
– 1953-54 : “Chemin de Croix” (bas-reliefs en terre cuite).
– 1956 : Gravures sur ciment “Les Ages de la Vie” sur la façade d’un immeuble à Versailles.
– 1957 : “L’Arbre”, bas-relief intégré dans l’encadrement de la porte d’entrée de l’immeuble du 28 rue Borgnis-Desbordes à Versailles.
– 1958 : Gravure en pierre “Le Jardin de la Reine” dans les halls de l’immeuble du 2 place de la Loi et du 38-40 bd du Roi à Versailles.
– 1959 : Bas relief en pierre “Découverte du Monde” sur la façade d’un groupe scolaire de Vitry le François. Commande d’Etat, exécutée sur place en taille directe.
– 1960 : Réalisation de “la Femme et l’Enfant” (ronde-bosse en pierre) dans le jardin extérieur d’un groupe scolaire du Kremlin-Bicêtre (94). Commande d’Etat.
– 1961 : Bas relief en pierre “l’Hymne au Soleil” sur la façade d’un groupe scolaire du Kremlin-Bicêtre. Commande d’Etat exécutée sur place en taille directe, dans le cadre du 1%.
– 1963 : Sculpture ronde-bosse “La Jeunesse”, moulée en résine et placée dans le jardin du collège Eugène Freyssinet de la ville d’Objat (19).
– 1972 : Conception des vitraux de l’église de Vert-le-Petit. (Ste Geneviève sur la façade sud et le St Esprit dans la rosace ouest).
Autres activités professionnelles :
En complément des œuvres monumentales, il a réalisé des statuettes, peintures et dessins, ainsi que de nombreux bustes : Mme J. Casimir-Périer, M. de Saint-Paul, M. Delacroix (Maire du Kremlin-Bicêtre) et sa femme, Mme Mayeko, M. de Saint-Prix (petit-fils du président E. Loubet), …
Il réalisa aussi des gravures et bas-reliefs sur ardoises et quelques médailles.
Parallèlement, il fut professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et à l’Ecole de l’Union Centrale des Arts Décoratifs de la rue Beethoven à Paris.
Musées :
Des plâtres originaux ont été donnés au Musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt où il a vécu ses dernières années : Buste de Mme J. Casimir-Périer ; originaux de 2 des bas-reliefs en bronze de la façade de l’église de Chatillon-sous-Bagneux (“La Charité” – “la Force et la Prudence”) ; L’Eve en plâtre, présentée hors concours au Salon des Artistes Français 1937 ; les maquettes du monument à Emile Loubet de Montélimar : “la France en Marche”, le médaillon et les 3 bas-reliefs ; le buste en terre-cuite de sa sœur, Madeleine enfant, dont un tirage en plâtre avait été acheté par l’Etat en 1937 et exposé au musée du Luxembourg en 1938.
Sources et liens externes
Source : Christian PETIT, fils du sculpteur.3078 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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