Monumen
Monument des Bienfaiteurs de la ville de Troyes – Place Jean Jaurès – Troyes (fondu – détruit)
Informations :
- Sculpteur 1: BRIDEN
- Adresse ou lieu-dit: Place Jean Jaurès
- Code postal (en France): 10000
- Localité: Troyes
- Département: 10 - Aube
- Région: Champagne-Ardenne
- Pays: France
- Continent: Europe
- Matériau: Bronze
- Type d'oeuvre: Statues décoratives, Monument aux morts et commémoratifs
- Morphologie: statue
- Année: 1900
- Titulaire(s) et droits sur les photos: Musée d'Orsay, Fonds Debuisson


Description:
Le monument des Bienfaiteurs de la ville de Troyes fut inauguré le 14 juillet 1900. Il perdit ses sculptures (exécutées par sculpteur Désiré BRIDEN) en 1942 et fut rasé en 1969. Il occupait le cœur de la place Jean-Jaurès (nom actuel). Il mesurait onze mètres de haut.
Ce monument s’appuyait sur une grande plateforme quadrangulaire formée de volumineux blocs granitiques. Les angles s’embellissaient d’énormes feuilles d’acanthe séparées par des rangées de bandes verticales. Un socle en retrait surmontait ce premier soubassement. Au-dessus se dressait le fût pyramidal qui supportait les mémorables inscriptions.
Au sommet de la colonne, un génie en bronze, aux ailes déployées, se maintenait d’un seul pied, en équilibre sur un globe censé représenter le monde.
Appuyé sur le piédestal, un homme de bronze occupait magistralement le devant du monument. Figuration réaliste d’un ouvrier bonnetier troyen, manches de chemise retroussées, col largement ouvert, il saluait avec une branche de chêne…
Historique
À la fin du 18e siècle, il apparut au Conseil municipal que la ville manquait de statues. On devait construire un monument pour combler le vide d’une des places publiques. Le choix se porta sur l’ancienne place du Marché au Blé, devenue place de la Bonneterie, aujourd’hui place Jean Jaurès.En 1898, cette place se trouvait dans un état de complet délabrement, deux ou trois arbres, sans sève, s’y desséchaient. La requalifier visait aussi à gommer son image sinistre de lieu public des exécutions capitales : jusqu'en 1839, c'est là qu'était régulièrement installée la guillotine et Victor Hugo avait laissé dans un texte passé à la postérité, une description de la place à faire frémir, la comparant à la forme du couperet… Qu'elle abrite un hommage aux bienfaiteurs de la ville lui referait une virginité !
Il a d'abord été question d'un square verdoyant avec gerbes d'eau et grille de fer forgé pour donner du relief à l'œuvre commémorative : une colonne dominée par des sphinx.
La Commission des Jardins s’en préoccupa. Elle proposa d’abord que la place, encore informe, soit scindée pour la rendre plus convenable, afin de recevoir dignement son futur ornement. Le Conseil vota immédiatement 10.000 francs. Aussitôt la Voirie releva les plans et acheta 6.000 pavés des Vosges pour établir les bordures.
Nouvelle municipalité, nouveau projet. En 1900, plus de jardin qui exigerait trop de place, pas assez n’en resterait pour dégager le monument enseveli dans la verdure. L'objectif se limite à cacher au mieux la halle de la bonneterie (future bourse du travail) par deux rangées d'arbres. Les sphinx sont eux aussi abandonnés au profit de deux sculptures commandées à Désiré Briden. L'architecte de la ville est chargé de la colonne.
Il fallut parallèlement déterminer la liste des noms à immortaliser. Dix-neuf, pleins de mérite, ont été retenus pour s’inscrire dans les tables de granit (avec la date de naissance et celle de la mort) : sur la façade Est : Pithou, Jaillant-Deschainets, J. H. Doublet ; sur la façade Ouest : Hennequin, J.-L. Delaporte, A. Chalmel, D. Argence, L.-E. Joannès ; côté Sud : Bruneval, Richard-Sandrin, Thérèse Bordet, Mitantier, Gérard Millot et Augusta Cunier-Danrée ; côté Nord : J.-B. Brissonnet, Boucher-de-Perthes, L. Desplanches, J. Audiffred et Mme Julie Audiffred, née Joanique.
La facture se montait à 33.000 F. Le Conseil lança une souscription publique afin de réunir cette somme.
L’inauguration eut lieu le 14 juillet 1900, avec un défilé des Sapeurs-Pompiers, des officiels, des sociétés.
Vinrent les jours tragiques de l’occupation. Dès 1942, l’Homme de bronze fut emporté par les Allemands. Il en fut de même du petit génie qui coiffait ce monument. Il ne restait plus que le socle porteur des noms destinés à la postérité.
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