Monumen
Monument aux morts de 1870 – Promenade du Guiraudet – Villefranche-de-Rouergue
Informations :
- Sculpteur 1: CROISY
- Fondeur: DURENNE
- Adresse ou lieu-dit: Promenade du Guiraudet
- Code postal (en France): 12200
- Localité: Villefranche-de-Rouergue
- Département: 12 - Aveyron
- Région: Midi-Pyrénées
- Pays: France
- Continent: Europe
- Matériau: Bronze
- Type d'oeuvre: Monument aux morts et commémoratifs
- Morphologie: statue
- Année: 1909
- Titulaire(s) et droits sur les photos: Musée d'Orsay, Fonds Debuisson - Patricia G. Photos Août 2014
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Description:
Localisation : Villefranche-de-Rouergue, promenade du Guiraudet (Aveyron), dans le jardin de l’hôtel de ville.
Monument aux morts des combattants de l’arrondissement de Villefranche-de-Rouergue pour la guerre de 1870-1871 comprenant (modèles provenant du monument au général Chanzy – Le Mans – et reproduits par DURENNE) :
- une statue (grandeur nature) d’un officier guidant ses troupes et tenant le drapeau de l’Armée de la Loire,
- un groupe sculpté (grandeur nature) de deux soldats combattant, en uniforme. Un des soldats recharge son arme tandis que son compagnon, fusil épaulé, vise une cible.
Ce monument aux morts repose sur un socle en granit de plan complexe comportant deux emmarchements. Devant le groupe relié au pied du piédestal, trois boulets de canon en fonte sont posés sur l’emmarchement. Au centre du socle, est érigé un piédestal en granit de plan carré, à élévation trapézoïdale et de forme pyramidale supportant une statue en fonte. Ce piédestal présente, sur chacune de ses élévations, une inscription gravée et peinte de couleur rouge. La partie supérieure du piédestal est moulurée. Deux canons en fonte de fer grandeur nature sont placés de part et d’autre du piédestal.
Il reprend une création du sculpteur ardennais Aristide-Onésime Croisy (1840-1899).
Dimensions : h = 258,5 ; la = 240 ; pr = 240
Dimensions d’un canon : la = 394, pr = 105,5. Diamètre du canon à la base : d = 23. Diamètre de la sortie du canon : d = 13,5. Diamètre d’un boulet : d = 20.
Inscriptions
1) Sur piédestal : MASSINI ARCHE/19092) AUX ENFANTS DE VILLEFRANCHE ET DE L'ARRONDISSEMENT MORTS POUR LA PATRIE 1870-1871
3) Sur trois côtés liste des soldats tombés au champ d'honneur
4) Sur les canons : COMPAGNIE DE GIVORS 1878 FIVES LILLE (NORD), L.R. CANON REBUTE LCG78, C. de 80Mle 1877 PUTEAUX A.C. 1878, PLUS LOIN, 425K, 344, 424K, N318
5) Établissements métallurgiques A. DURENNE, Société An. Capital : 2.600.000 Fcs, Siège social 26 Fg Poissonnière Paris
Historique
C'est en 1908 que la mairie de Villefranche-de-Rouergue décide d'honorer ses enfants morts pour la patrie durant la guerre de 1870-1871. Dans sa séance du 15 novembre, le conseil municipal accorde un crédit de 1000 F pour l’érection d’un monument et vote l’ouverture sous l’article 90 d’un crédit de même importance. C'est la figure du général Antoine Alfred Eugène Chanzy (1823-1883) qui est choisie pour commémorer un épisode d'héroïsme de l'armée française, lorsque ce général, qui sera également député et sénateur, tout en ayant été gouverneur de l'Algérie et ambassadeur de Russie, tente de repousser les armées prussiennes au Mans. Après de nombreuses discussions sur le choix du lieu, le monument est finalement installé dans les jardins du palais de justice (aujourd'hui hôtel de ville) après avoir envisagé de l'ériger sur la promenade Saint-Jean ou sur l'actuelle place Jean Jaurès. Cet emplacement fut contesté car le soldat en position de tir épaule son fusil vers le nord au lieu de le diriger vers la frontière orientale. Le dimanche 27 mai 1909, le monument est inauguré à Villefranche-de-Rouergue avec 7 discours. A cette occasion, de brillantes fêtes sont organisées. Une carte postale ancienne, non datée, présente le monument ceinturé par une clôture en fer aujourd'hui disparue. Le piédestal en granit comporte une signature avec la date de 1909 et le nom de l'architecte communal, Achille Masini, parfois aussi orthographié Massini, actif au moins jusqu'en 1936. Le monument offre la particularité d'être cantonné de deux canons qui appartiennent à la typologie des canons dits de 80 de Bange, du nom de leur inventeur, le colonel de Bange (1833-1914). En acier du Creusot, ils sont mis au point à partir de 1875 et produits en série dès 1877. Ils ne sont donc pas contemporains de la guerre de 1870 mais témoignent justement des améliorations techniques apportées à l'armement militaire à la suite de cette guerre. Ils illustrent le nouveau matériel de l'artillerie de campagne adopté en 1877, le canon de 80 millimètres étant utilisé pour les batteries à cheval.Référence source
Fonds Debuisson Communication écrite de M. Luc Tournemire, responsable du service des archives de Villefranche-sur-Rouergue, mars 2004. Sur le terrain.Informations également trouvées sur le site suivant :
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