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Monumen

Monument à Alexandre Ier de Yougoslavie et Pierre Ier de Serbie – Paris (75016)

Informations :

  • Sculpteur 1: RÉAL DEL SARTE
  • Fondeur: DURENNE
  • Architecte: CHAILLOUX
  • Adresse ou lieu-dit: Square Alexandre Ier de Yougoslavie Place de Colombie XVIe
  • Code postal (en France): 75016
  • Localité: Paris
  • Région: Ile-de-France
  • Pays: France
  • Continent: Europe
  • Matériau: Bronze
  • Type d'oeuvre: Monuments aux grands hommes
  • Morphologie: statue équestre
  • Année: 1936
  • Titulaire(s) et droits sur les photos:
    Fiche rédigée le : 26 janvier 2008 par Dominique Perchet 
    Photographies janvier 2008 

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Monument à Alexandre Ier de Yougoslavie et Pierre Ier de Serbie – Paris (75016)
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Fiche créée ou mise à jour par : le 3 août 2010

Description:

Désignation : monument commémoratif à Pierre de Serbie et Alexandre 1er de Yougoslavie 

Adresse : Place de Colombie (16°) Paris

 Visitable : oui

Propriétaire : ville

Fonderie : Durenne 

Sculpteur : Real del Sarte 

Matière : bronze

Inscriptions

sur la plinthe du groupe, à sa gauche : M. REAL DEL SARTE ; à sa droite : BRONZE A DURENNE Fondeur A PARIS sur le piédestal, à l’avant : AUX ROIS / PIERRE Ier DE SERBIE / LE LIBERATEUR / ET / ALEXANDRE Ier DE YOUGOSLAVIE / L’UNIFICATEUR / HOMMAGE / DE PARIS ET DE LA FRANCE / LEURS DEUX GRANDS AMIS ; sur son côté gauche, sur la plinthe en bronze : CONSERVEZ LA YOUGOSLAVIE / CONSERVEZ L’AMITIE FRANCO-YOUGOSLAVE / DERNIERES PAROLES DU ROI ALEXANDRE EXPIRANT / MARSEILLE 9 OCTOBRE 1934 ; à l’arrière, sur la plinthe en bronze : : J’AI TENU A L’HONNEUR / QUE MA CARRIERE MILITAIRE / DEBUTAT SOUS LE DRAPEAU / FRANCAIS. PIERRE Ier 1871 / EVASION DU LIEUTENANT PIERRE / KASAGEORGEVITCH QUI FRANCHIT / LA LOIRE A ORLEANS / 17 OCTOBRE 1871 ; sur son côté droit : LA SERBIE N’EST PLUS MAIS SON ARMEE RESTE / NOUS SOMME PRETS A VENIR CONTINUER / LA LUTTE SUR LE SOL FRANCAIS / TELEGRAMME DU PRINCE REGENT ALEXANDRE AU PRESIDENT POINCARE / DECEMBRE 1915

Historique

1934 : proposition d’ériger un monument pour symboliser et éterniser l’amitié franco-yougoslave. Le quartier Saint-Thomas-d’Aquin est proposé comme choix d’emplacement. La question est soumise au conseil municipal. 1935 : l’administration des Beaux-Arts de la ville préfère comme emplacement la place de la Muette. Le 19 octobre est signé le décret d’hommage public. Le 6 novembre, la première pierre est posée. 1936 : le 9 octobre, le monument est inauguré par Albert Lebrun, en présence du roi de Yougoslavie. 1988 : les membres de l’association pour ‘la sauvegarde des guerres libératrices de Serbie 1912-1920’ demandent que soient apposés des médaillons de quatre Généraux par Costas Spourdos pour commémorer le soixante-dixième anniversaire de la libération des territoires yougoslaves par les soldats serbes et français ; mais les descendants des généraux s’opposent à cette idée.


Documentation :

Marseille, square de la Bourse, le 9 octobre 1934. Il est environ 16 heures. Le roi de Yougoslavie vient d’accoster. Accompagné du ministre français des Affaires étrangères, Louis Barthou, la voiture officielle s’engage dans la Canebière. Des coups de feu claquent. Les deux hommes sont assassinés par un nommé Petrus Kalemen - en fait, de sa véritable identité, Tchernozemski - serbo-macédonien, membre d’une organisation terroriste : l’UMRO, crée en 1893.

Tous ces ingrédients ne surprendraient pas le lecteur d’aujourd’hui. On pourrait croire que c’est à ce moment-là que tout commence. À moins que cela ne recommence.
De profonds liens unissent alors la France et la Yougoslavie. Le roi Pierre Ier Karageorgevitch a combattu aux côtés des Français en 1870. À cette époque la France est un modèle et un soutien pour toutes les nations des Balkans qui s’émancipent peu à peu de l’empire ottoman déliquescent. La guerre de 14 s’achève et le traité de Versailles tente de redistribuer tant bien que mal les cartes. L’Europe est lasse de ces conflits qui l’ont saignée. À cause de cette confusion couveront d’autres conflits ; on sait les soubresauts qui s’ensuivirent et dont l’analyse est encore sujette à controverse, le mûrissement des nationalismes offensifs italien, allemand, turc… La Yougoslavie de ces années cumule ainsi tous ces facteurs, écartelée entre de multiples nations qui se reconnaisssent mal en une identité de « Slave du sud ». « Maintenez l’unité de la Yougoslavie, maintenez l’amitié franco-yougoslave ». Ces paroles seraient les dernières du souverain agonisant qui résonnent comme un testament lourd à assumer.


Le projet de monument


L’assassinat est ressenti par certains comme une menace, voire un signe avant-coureur de la décomposition de la fragile construction européenne après 1918 (évacuation de la Ruhr, irrédentisme italien, communisme soviétique dont l’ombre plane sur l’Europe, crise consécutive à 1929…). Dès le 13 octobre 1934, le conseil municipal de Paris délibère sur proposition de M. Georges Contenot pour ouvrir un concours afin d’ériger « un monument à leurs majestés Pierre Ier de Serbie et Alexandre Ier de Yougoslavie, destiné à symboliser et à éterniser l’amitié franco-yougoslave. »
C’est le sculpteur Maxime Réal del Sarte qui remporte le concours. Sur un socle, on peut voir un groupe de six personnes entourant le roi à cheval, le regard élevé, et dont la silhouette se détache sur fond de drapeau ; Un général français tient le cheval par la bride. Le regard des autres personnages est tourné vers le roi ; à gauche une femme tend son enfant, à droite un homme en costume traditionnel ferme la marche.
La fonderie Durenne va réaliser ce groupe monumental. Elle reçoit le modèle en plâtre fin 1935 ou début 1936.


La réalisation du monument
Pour une pareille pièce, le chef d’atelier Ernest Guérin se concerte avec le maître plâtrier Ernest Sorin. C’est ce dernier qui organise la poursuite du travail en préparant les découpes du modèle en autant de morceaux qu’on pourra couler séparément et réajuster ensuite. Il devra en outre confectionner les brides intérieures horizontales et transversales indispensables à l’ajustage. De l’art de la découpe dépend la réussite du travail. Trois cent soixante-quinze heures de découpe et trois mille deux cent quatre-vingt-deux heures de travail et de remontage sont nécessaires pour sortir ce bronze. Le récit de ces travaux nous est donné par un jeune ciseleur d’alors nommé Paul Linard. Après avoir réalisé son apprentissage, il est intégré à l’équipe des dix-huit ciseleurs que comprenait l’entreprise. (...)


(lire la suite de l'article de Bruno Driat dans la revue Fontes citée en bibliographie)

Référence source

Fonds Debuisson Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, Conservation des Œuvres d'Art Religieuses et Civiles, dossier ALEXANDRE Ier de YOUGOSLAVIE Archives de Paris VM92 8 Documentation du musée d’Orsay 1979 Lanfranchi, Jacques, Statues de Paris, thèse de doctorat de IIIe cycle, sous la direction de Maurice Agulhon
Numéro d'identification de la fiche : M402

     

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