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Fondeur

MONTAGUTELLI

Informations :

  • Nationalité: Italienne
  • Activité: Fondeur

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Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

MONTAGUTELLI Frères (Philippe et Jean)

Dates : vers 1906 ? – 1909, au plus tard 1923

Nationalité : Italiens

Adresse : 54 rue du Maine, Paris XIVe (quartier Plaisance)

Cachets ovales :

– MONTAGUTELLI – Fres – PARIS – CIRE PERDUE

– MONTAGUTELLI Fres – CIRE – PERDUE – PARIS

 

Les deux frères Philippo et Giovanni Montagutelli, nés à Rome, diront avoir été exilés en France en 1900 à la suite d’une condamnation « pour faits politiques ». Ils étaient auparavant fondeurs à Rome, travaillant pour certains sculpteurs de la Villa Medicis. (Ils sont parfois mentionnés à tort sous le nom de Montacutelli).

Lors du procès qui leur est intenté en 1919, Philippe, l’aîné, né en 1873, déclara vivre en France depuis 1900 et avoir installé une fonderie « à cette époque ». Il ne semble cependant pas qu’ils aient exercé aussi tôt une activité de fondeurs en France. La mémoire familiale garde la version d’une installation de la fonderie en 1906 au plus tôt. Il est plausible que, comme le firent d’autres fondeurs italiens exilés, qu’ils commencèrent, entre 1900 et 1906, comme mouleurs afin d’amasser le pécule pour pouvoir s’installer. Bernaschi déclare en 1919 qu’il présenta aux deux frères quelques artistes formant leur première clientèle. (Bernaschi, employé par les deux frères comme surveillant chargé des fours entre 1908 et 1912 ou 1913 ; ancien marchand de vins, puis peintre en bâtiment, puis courtier, en 1913, avec la réputation de placer essentiellement des faux).

Pour avoir travaillé à la Villa Medicis, les frères devaient avoir leurs propres recommandations.

La trace la plus ancienne actuellement connue de leur activité est un buste de Paulin, Moreau-Nélaton, daté de 1905 qui a pu être fondu en 1906.

En 1911, le calepin cadastral signale une fonderie « de cuivre fondant des objets de petites dimensions » n’employant que deux personnes, un patron et un ouvrier, sans doute les deux frères, donc plus que modeste.

À partir de 1911, l’entreprise remporte rapidement des récompenses : Médailles d’or à Paris en 1919 et 1910, Diplôme d’honneur à l’Exposition internationale de Bruxelles de 1910, Grand Prix à l’Exposition de Saint-Mandé et à l’exposition internationale de Roubaix en 1911, Grande Médaille d’argent à l’Exposition du travail à Paris en 1912, hors-concours membre du jury à l’Exposition internationale de Barcelone en 1913. L’Italie leur décerne la Grande Croix du travail et 1913.

En 1912, ils ont acquis la clientèle de Rodin qui leur passe d’avril 1912 à septembre 1913 de nombreuses commandes. Ils perdront sa clientèle à la suite d’une plainte déposée par le sculpteur pour une affaire de tirages illicites (supposés ?). Étant données les pratiques de l’époque (cf. Lebon, p. 203, col. 1) les affaires des Montagutelli ne semblent pas s’en ressentir. On signale la modestie de Philippe Montagutelli, sa bonne entente avec les artistes, la grande qualité de son travail que le fondeur Rudier lui-même, grand contempteur de la cire perdue et témoin à charge au procès, qualifie d’excellent.

 

MONTAGUTELLI Frères et ROUQUETTE

Dates : 1913-1921 ( ?)

En novembre 1913, juste après le début de ce premier « procès Rodin », Philippe et Jean s’associe à Louis-Frédéric Rouquette, ouvrier d’art, pour « l’exploitation d’une fonderie artistique à cire perdue » sous cette raison sociale.

La fonderie doit affronter à nouveau en 1919, pour des motifs similaires mais à bien plus grande échelle, un second procès qui a un énorme retentissement et qui reste important car il représente sans doute un tournant dans la révision et l’éclaircissement des droits mutuels des fondeurs et des sculpteurs (détails du procès dans Lebon, p. 203-204).

Ce procès n’empêcha pas les frères Montagutelli de poursuivre leur activité.

 

MONTAGUTELLI Frères

Dates : août 1921-1922 ou 1923

En août 1921, Philippe et Jean fondent une nouvelle société en nom collectif pour une durée de 30 ans. Elle a pour objet l’exploitation d’une fonderie artistique à cire perdue, ainsi que le montage et la ciselure des œuvres fondues. Il est précisé que Philippe s’occupera uniquement de fonderie, Jean de ciselure et de montage. Mais dès 1922 ou 1923, l’association est rompue. En février ou mars 1922, la fonderie affronte un autre procès, de nouveau pour falsification. L’issue du procès n’a pas été découverte (cf. Lebon, p. 204, col.1). Mais peut-être Philippe a-t-il dû quitter le territoire français. Il part s’installer à Bruxelles.

 

Montagutelli Philippe à Bruxelles

Cachet ovale : MONTAGUTELLI – CIRE – PERDUE – BRUXELLES

Cette fonderie pourrait être en rapport avec la fonderie « Montague » décrite dans le catalogue de la Sheperd Gallery (1985) comme active à Bruxelles en 1923.

Philippe meurt brutalement à Bruxelles à une date indéterminée.

 

Montagutelli Jean à Paris

Jean reste seul à la tête de la fonderie avenue du Maine. Il cesse l’activité en 1923 au plus tard. Ciseleur de formation, il entre chez Susse où il exerce jusqu’à sa mort en 1964.

 

MONTAGUTELLI Amerigo

Dates : 1934-1942 ?

Nationalité : Italien

Adresse : 14 passage du Manège, Montrouge (Hauts-de-Seine)

Fils aîné de Philippe, il naît le 25 avril 1899.

Rappelé en Italie, il y effectue un service militaire de trois ans. Il revient en France en 1918, 6 mois avant que le procès ne s’ouvre. Il se forme à la fonderie en effectuant de menues tâches. Il est accusé à tort d’avoir pratiqué le courtage des faux. Il est possible qu’il y ait suivi son père en Belgique au début des années 20. Mais il finit par revenir en France et installe dans la banlieue parisienne, à Montrouge, une fonderie à cire perdue qui apparaît dans le bottin commercial de 1934 à 1936 et de 1939 à 1942.

Il est mort au Canada à une date inconnue.

Sources et liens externes

Sources : 1) HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p. 864. - 2) LEBON (Elisabeth), Dictionnaire des fondeurs, 2003, p. 202-205.
Numéro d'identification de la fiche : N/A

 

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