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Architecte

KALAS

Informations :

  • Prénom: Philippe Ernest
  • Nationalité: Française
  • Activité: Architecte
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Reims le 10 février 1861 - Décédé le 9 décembre 1928
  • Nom d'artiste: Ernest Kalas

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KALAS
Fiche créée ou mise à jour par : le 31 janvier 2019

Description:

Ernest Kalas est un architecte français né à Reims le 10 février 1861, décédé le 9 décembre 1928.

Philipe Ernest Kalas, architecte-décorateur fut un savant d’une vaste érudition. Pendant la guerre, il fut l’architecte du palais de Fontainebleau. En 1922 il fonda l’Union rémoise des Arts décoratifs.

Nous lui devons le Palais du Champagne, pavillon réalisé pour l’Exposition universelle de 1900, et les celliers Jules Mümm (1899), que l’on peut toujours admirer rue de Mars.

Il épousa à Reims en 1886 Blanche Honorine Truchon (1866-1934), elle-même artiste peintre, et repose au Cimetière du Nord en 1909.

Il va occuper les fonctions de conservateur au sein de l’association de la “Société des Amis du Vieux Reims” de défense et de protection de patrimoine de la ville. Il dresse en une centaine de pages en 1918 un état de la ville détruite par les bombardements des Allemands.

De 1919 à 1923, Ernest Kalas devient “inspecteur” du service archéologique de Reims rattaché au service des Monuments Historiques d’Henri Deneux, grâce à Paul Léon.

Les plans d’urbanisme de la reconstruction de Reims, projet Ford sont soumis à la Commission supérieure qui en vertu de la loi Cornudet est chargée d’approuver les plans d’extension. Le 23 mai 1920, Kalas, inspecteur des fouilles historiques de Reims, s’oppose au plan “Ford” en publiant une vive critique dans Le Cri de Reims ; Le 29 mai cette commission le refuse et renvoi à la municipalité de Reims. André Hallays signe un article virulent à charge dans l’illustration du 5 juin 1920. L’ultime version du plan est finalement adoptée le 13 août 1920 et ne sera pas appliqué dans son ensemble.

Une rue Kalas existe à Reims.

 

Les plans Kalas

Ernest Kalas est connu pour ses plans de Reims qui, à partir des données archéologiques et leur ordonnancement chronologique, essayent de rendre compte de l’évolution de la ville gallo-romaine aux différentes époques. Ces plans devaient accompagner l’Histoire de Reims de Georges Boussinesq et Gustave Laurent. Il travailla sur ces plans avec le soutien de Paul Léon. Ils furent présentés pour la première fois lors du Congrès national d’archéologie à Reims en 1911. L’histoire de Reims ne paraîtra qu’en 1933 et sans la contribution d’Ernest Kalas, sans doute suite aux positions qu’il prit pour la sauvegarde du patrimoine historique de la ville de Reims contre la municipalité de l’époque. Les historiens locaux du Rha (Reims histoire archélologie, Robert Neiss et Jean-Jacques Valette) en dénombrent douze au format 42 × 60 cm à l’échelle 1/13000. Ces plans furent publiés par étapes et restent aux archives de la SAVR les documents originaux, plans et notes, des conférences données par Ernest Kalas en 1924. Ces plans furent publiés par Maurice Hollande en 1962 avec une version complétée en 1976.

 

Œuvres :

– Reims – situé au 6, rue de Mars, le bâtiment Art déco fut érigé par Ernest Kalas et Armand Jacques en 1898. La mairie de Reims y a siégé à la suite du bombardement de l’hôtel de ville en mars 1917, il est actuellement un lieu culturel : Le Cellier.

– Reims – Le Parc de Champagne (autrefois Parc Pommery) est un espace paysagé créé par le marquis de Polignac pour le bien-être de son personnel travaillant dans les caves mais également pour marquer Reims de son empreinte, il se situe avenue du Général-Giraud. Les travaux débutèrent en 1909, le parc est ouvert aux ouvriers en 1911. Puis est inauguré le 19 octobre 1913 par le président Poincaré. À l’origine c’est un parc sur les hauteurs de Reims et proche des vignes, des caves Pommery. Il sert aux employés de l’entreprise Pommery comme espace de détente puis est développé comme lieu de pratique sportive par le marquis en 1913. Ayant subi de grands dommages lors du conflit de 14-18, il est reconstruit par Edouard Redont et Ernest Kalas.

 

Livre : Architecture moderne en province (https://books.google.fr/books?id=SC9okMhAiiYC&pg=PA90&lpg=PA90&dq=tombe+Famille+Cadot-Tortrat&source=bl&ots=vtnUtOkzNx&sig=a1hHXRqy1UtHUHokxM88_htldkY&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwif996yyu3fAhUt1-AKHYeaBmMQ6AEwAnoECAYQAQ#v=onepage&q=tombe%20Famille%20Cadot-Tortrat&f=false)

 

Né à Reims, en 1861, de lointaine origine lettone, Ernest Kalas décide à l’issue de ses études secondaires de s’initier à l’architecture. À fin d’apprentissage il fréquente l’agence d’Alphonse Gosset, le célèbre architecte rémois du XIXe siècle à qui la ville doit beaucoup, notamment son grand théâtre constuit sur le modèle de l’Opéra de Paris. Quatre années plus tard, en 1880, le voilà à Paris où il travaille comme dessinateur chez Brunel, l’architecte de la Préfecture de Police. En 1882, il entre à l’École des Beaux-Arts où il fréquente les ateliers Guadet et Galand (peinture décorative). Dans le même temps il participe aux concours de peinture et de sculpture de l’Union Centrales des Arts décoratifs qu’il remporte tous deux en 1884 juste avant de tomber gravement malade. À l’issue d’une longue convalescence, il abandonne ses études et entre, en 1885, comme dessinateur chez Armand-Jacques Bègues à Reims ; ils s’associeront quatre années plus tard. Au nombre des travaux auxquels s’attache Ernest Kalas citons la reconstruction des églises de Sillery, d’Aubenton ou de Maubert-Fontaine, l’édification à Reims du Cercle de l’Union protestante, d’un asile de nuit, d’hôtels particuliers, etc. Il participe aussi à l’extension d’établissements viticoles comme ceux de la maison Roederer, de Saint-Marceaux et Mümm. La façade d’entrée des celliers Mümm représente la plus remarquée de ses œuvres, elle sera publiée et commentée dans Art et Décoration et La Construction moderne. L’édifice s’apparente à une version Art nouveau du grenier à sel de Ledoux pour Compiègne. Construit en 1899, il offre sur la rue une façade presque opaque avec en son centre une porte en bronze, de forme circulaire, évoquant un bouclier japonais. Une frise en mosaïque, compartimentée en cinq grands panneaux, couronne le bâtiment. Elle figure les différents stades de la fabrication du vin de Champagne.

Assez curieuse, cette réalisation souligne combien Ernest Kalas aspire à une expression renouvelée. Affermi dans connaissance du métier d’architecte, il ambitionne de mettre plus à profit son goût pour la décoration d’autant qu’il n’a jamais interrompu son activité d’illustrateur. L’Exposition universelle de 1900 lui permet de pousser plus avant ses investigations. Il y réalise deux pavillons dont le palais du champagne. Une construction dans un style mi-Art nouveau mi-rococo qui se voit attribuer une médaille d’or. Une nouvelle atteinte de la maladie qui l’avait contraint à interrompre ses études le frappe en 1903. Il quitte Reims et s’installe à Pouillon, une commune des environs, dans un « cottage » qu’il avait aménagé. Dorénavant, Ernest Kalas poursuit une activité de conception plus réduite. Il travaille seul pour une clientèle d’amis et se consacre à des réalisations décoratives : illustrations, dessins de meubles et d’aménagements, mise en scène d’expositions, réalisations de tombeaux. Les photographies non référencées d’aménagements, de maisons ou de simples meubles conservées parmi ses papiers personnels, confirment une forte influence de l’Art nouveau. Ernest Kalas compte d’ailleurs parmi les artistes marnais invités par la Société lorraine des Amis des Arts à l’Exposition de Nancy de 1909. Il y présente notamment ses études pour le tombeau de la famille Cadot-Tortrat qui laissent apparaître outre un sentiment vitaliste, une filiation avec le courant symboliste. La tombe, érigée en 1906 au cimetière du Nord à Reims, se présente comme une chapelle ouverte que veille une pleureuse drapée. Au mur se tiennent deux anges, le visage dissimulé, chacun tenant la plaque commémorative d’un membre de la famille tandis qu’à leurs pieds brûle le feu de l’éternel souvenir. Très hiératique par rapport à l’orante prostrée de chagrin, ces figures sont esquissées comme de simples silhouettes à l’aide de lignes colorées. Les études de tombeaux, notamment celles moins empreintes de tristesse, indiquent un passage de la figure de l’ange à celle de la femme que le deuil n’habite guère. À l’évidence les représentations de Thanatos intéressent moins l’artiste que le geste, l’allégorie ou le jeu des formes. Les croquis successifs révèlent aussi une main pas toujours assurée, hésitant entre les genres et les stylistiques.

Parallèlement à ses travaux personnels, Ernest Kalas seconde l’architecte-paysagiste Édouard Redont, de 1907 à 1913, pour dessiner les bâtiments du Collège des Athlètes, parc sportif réalisé par le marquis de Polignac pour ses employés mais aussi dans le but de doter la France de sportifs de haut niveau. Les dommages causés à Reims par les bombardements allemands affectent profondément notre homme, lui qui a fondé en 1909 avec Hughes Krafft la Société des Amis du Vieux Reims. Dès les premières rumeurs d’une consultation pour le plan régulateur et d’extension de la ville, il élabore une proposition. Las, rien ne fut officiellement lancé avant que l’Armistice ne soit signé. Alors un concours bénévole se tient et vingt réponses furent jugées au début de l’année 1919. Le projet Kalas d’alors reproduit presque trait pour trait la proposition faite en 1916. Son plan qui ne retint guère l’attention du jury, relève sur les questions théoriques, mais propose un véritable programme d’études. Il traite longuement de l’observation de la nature privilégiant, à l’exemple d’Hector Horta, le mouvement de la tige au regard de celui des feuilles et des fleurs. Mais surtout il se livre à un plaidoyer en faveur de la reconnaissance de la profession d’architecte d’intérieur. Ernest Kalas attribue au décorateur une charge essentielle, supplantant celle de l’architecte. « Son rôle est analogue à celui du compositeur de musique qui, dès l’écriture d’une symphonie, préjuge du rôle de tous les instruments d’orchestre… Il lui faut savoir ordonner la composition des architectures, des peintures, des sculptures et ornementations. Il lui est essentiel de maintenir la logique des différents métiers d’art ».

Numéro d'identification de la fiche : 6925c52aeabb723c

 

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