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Sculpteur

JOUVRAY

Informations :

  • Prénom: Madeleine
  • Nationalité: Française
  • Activité: Sculpteur
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Paris le 31 mars 1862 - Décédé en 1935

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JOUVRAY
Fiche créée ou mise à jour par : le 3 septembre 2018

Description:

(Quelques notes prises dans l’ouvrage de Marie-Laure Huet)

Née dans le IIIe arrondissement de Paris en 1862, elle grandit dans une famille d’artisans puis, comme d’autres jeunes filles de son époque, elle suit un enseignement artistique dans des ateliers privés. Elle est l’élève d’Auguste Rodin (1840-1917), d’Alfred Boucher (1850-1934) et d’Honoré Icard (1843-1917), et semble également suivre des cours à l’Académie Colarossi. Madeleine Jouvray participe de 1889 à 1901 au salon de la Société des artistes français, puis de 1904 à 1914 à ceux de la Société nationale des beaux-arts. Tout comme Camille Claudel, nous avons connaissance d’une partie de ses œuvres grâce aux nombreux dons du baron Alphonse de Rothschild et de la baronne Nathaniel de Rothschild aux musées français.

Elle est le plus souvent évoquée dans le cadre de deux sujets d’études : Auguste Rodin, dont elle a été l’élève et la praticienne entre 1902 et 1908, mais également dans ses liens avec les artistes nordiques, qu’elle côtoya à Paris.

En 1982, La Douleur d’âme, conservée au musée des beaux-arts de Lille4 fait partie de l’exposition De Carpeaux à Matisse : La sculpture française de 1850 à 1914 dans les musées et les collections publiques du Nord de la France.

Une Source conservée au musée des beaux-arts de Tourcoing

La Fatalité conservée au musée Sully de Châtellerault8

Dès 1886, deux de ses œuvres sont achetées – La Bacchante du musée de Compiègne et La Douleur du musée des beaux arts de Lille – par le baron Alphonse de Rothschild, et la baronne Nathaniel de Rothschild, sur les recommandations d’Auguste Rodin.

En 1889, Madeleine Jouvray expose l’œuvre Douleur d’âme, aujourd’hui conservée à Gray, au musée Baron Martin.

Les années qui suivent, Madeleine Jouvray expose régulièrement au salon de la Société des artistes français. En 1890, l’artiste présente deux bustes qui ne sont malheureusement pas parvenus jusqu’à nous. Au salon de 1891, elle présente une statuette en plâtre, au sujet charmant, Coquette, aujourd’hui conservée au musée municipal de Charleville-Mézières. L’année suivante, elle expose un buste intitulé M. le docteur Maréchal ainsi qu’une statuette intitulée Fantine. De cette période, nous connaissons également Vieil homme et Etude de vieillard d’après l’antique, aujourd’hui conservés au musée des beaux-arts de Pau.

Madeleine Jouvray expose par la suite régulièrement au Salon des artistes français jusqu’en 1901, excepté pour les années 1894, 1898 et 1900. Cette dernière année semble marquer une rupture dans la carrière de l’artiste, puisqu’elle ne réexpose qu’en 1904 au salon de la Société nationale des beaux-arts, et ce chaque année jusqu’en 1914.

LA PRODUCTION ARTISTIQUE DE MADELEINE JOUVRAY

Il n’est donc pas question ici de faire un catalogue exhaustif des œuvres de Madeleine Jouvray, mais d’interpréter ce corpus constitué progressivement au cours de cette recherche. Si la proximité esthétique avec Auguste Rodin a déjà été beaucoup évoquée, les œuvres constituant ce corpus rendent également compte d’une similarité surprenante avec la sculptrice Camille Claudel, et le sculpteur Alfred Boucher. Cependant, il est nécessaire de prendre en compte les lacunes que présente ce corpus. Si des analogies peuvent être établies avec les artistes de son temps, il est nécessaire de réintégrer son œuvre dans la période plus générale dans laquelle elle s’inscrit. Sa production semble particulièrement marquée par le courant symboliste, prégnant au passage du siècle. En 1905, Madeleine Jouvray présente au salon une œuvre remarquée et saluée par la critique : La Martinique se relevant de ces cendres.

La Martinique. Cette œuvre allégorique est exécutée en hommage à la ville de Saint-Pierre de la Martinique disparue suite à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Si l’œuvre est bien reçue dans la presse, l’État refuse son achat et l’artiste fait don de son œuvre à la Martinique. Celle-ci n’arrive en Martinique qu’en 1914 et est placée à Saint-Pierre en 1917, place Bertin. Elle trouve son emplacement actuel, sur les ruines de l’ancien théâtre, en 1928.

Sources et liens externes

Sources : Ouvrage - ÉCOLE DU LOUVRE - Anne-Laure HUET - Madeleine Jouvray (1862-1935) : une sculptrice au tournant du siècle. Mémoire de recherche (2nde année de 2ème cycle) en histoire de l’art appliquée aux collections présenté sous la direction de Mme Claire BARBILLON Professeur d’histoire de l’art contemporain, Université de Poitiers - Septembre 2016. Mémoire reproduit in extenso en ligne : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01670163/document
Numéro d'identification de la fiche : 4545b8d008c464ee

 

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