Architecte
HÉRÉ DE CORNY
Informations :
- Prénom: Léopold Emmanuel
- Nationalité: Française
- Activité: Architecte
- Date et lieu de naissance et de décès: Né à Nancy le 12 octobre 1705 - Décédé à Lunéville le 2 février 1763
Description:
Emmanuel Héré fait ses premiers pas dans le milieu de l’architecture par le biais de son père, contrôleur des travaux au service de Léopold Ier de Lorraine. Élève passionné de Germain Boffrand le bâtisseur du Duc Léopold, il devient commis des travaux, puis capitaine-concierge du château de Lunéville à l’arrivée en 1737 de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne et duc de Lorraine.
En 1738, sous le règne de Stanislas, il est nommé premier architecte de sa Majesté.
Héré assimile toutes les influences, classiques et baroques. Il édifie, selon la volonté du Roi de Pologne, les pavillons et ornements des Bosquets, complète et embellit les réalisations de Boffrand à Lunéville : chapelle du château, église Saint-Jacques, église des Carmes.
Après avoir terminé les aménagements nécessaires à l’adaptation du château de Lunéville aux exigences de la vie de Stanislas, il entreprend l’exécution des projets du roi bâtisseur : « la ville de Stanislas ».
Il réalise l’ensemble monumental autour duquel s’organise la ville de Nancy au XVIIIe siècle : il édifie l’ensemble architectural qui réunit la ville-vieille médiévale à la ville-neuve par les célèbres places de Nancy : Place et la Porte Royale, la Place d’Alliance ainsi que le réaménagement de la Carrière. Ses dessins sont réunis par Jean-Charles François.
Il est également l’architecte de nombreux projets du Roi Stanislas :
- Le château de la Malgrange. Le duc Léopold avait commencé la construction d’un vaste château sur le site de la Malgrange d’après des plans de Boffrand. En 1715, le duc ordonne l’arrêt des travaux, et le site devient une manufacture de tapisseries. Au mois d’août 1738, Stanislas ordonne la destruction du château de la Malgrange et d’en construire un nouveau. Emmanuel Héré est son architecte, comme Boffrand avait été celui de Léopold. Le nouveau palais est édifié dans les années 1739 et 1740. Il se compose d’un édifice central, avec rez-de-chaussée, étage et trois avant-corps, colonnes doriques au rez-de-chaussée, pilastres ioniques à l’étage. Au rez-de-chaussée, sont une vaste salle des gardes et le salon. À l’étage, la chambre à coucher. Du bâtiment central part, de chaque côté, une galerie couverte supportée par une colonnade, formant terrasse au-dessus, avec une balustrade d’appui. Montesquieu, qui visita la demeure en juin 1747, écrit : « La Male-Grange est la maison du monde la plus singulière. La maison et les parterres et jardins sont admirables. On y voit partout le génie du roi, qui a un talent unique pour faire des choses charmantes et qui ne ressemblent à rien ».
- L’Église Notre-Dame-de-Bonsecours, mausolée du Roi Stanislas
- L’hôtel des Missions Royales
- Le pavillon de l’hôpital Saint-Julien
- Les trois grandes places de Nancy : Place d’Alliance, Place de la Carrière et Place Stanislas
- La Nouvelle Intendance et l’embellissement du palais ducal et de divers couvents
- La reconstruction du château de Chanteheux
- Le buffet de l’orgue de l’église Saint-Jacques de Lunéville
- L’aménagement du château de Commercy
Parmi ses autres réalisations, la place royale de Nancy, rebaptisée place Stanislas en 1831, demeure sans conteste son chef-d’œuvre. Emmanuel Héré est alors comblé de bienfaits et d’honneurs : il est anobli et devient baron de Corny.
Les grands chantiers terminés, Emmanuel Héré s’engage, sur les conseils de Stanislas, dans une entreprise de fabrication d’un ersatz de froment, une aventure sans lendemain.
Héré vécut dans une magnifique demeure de style Classique entourée d’un parc, à Eulmont, au nord de Nancy, cette demeure est d’ailleurs toujours en état et visitable, agrémentée d’un agréable jardin. Héré ne se contente pas de ses revenus d’architecte. Pour devenir riche il se lance dans des spéculations industrielles : il veut fabriquer de l’amidon avec des marrons d’Inde. La fabrique est installée à Lunéville. Mais la réussite n’est pas là. Heré est ruiné. Sa fin fut triste, il meurt oublié, le 2 février 1763 à l’âge de cinquante-sept ans. Il est enterré dans un caveau à l’église des carmes, qu’il avait en partie construite.
Après sa disparition, c’est Richard Mique (1728-1794), son successeur, qui poursuivra son œuvre en achevant le quartier royal, dernier chantier suivi par Stanislas : la porte Sainte-Catherine et la caserne du même nom ainsi que la porte Stanislas.
Emmanuel Héré architecte de génie, esprit éclairé, guidé par la volonté de Stanislas Leszczynski, vieux roi de Pologne, a réalisé un ensemble grandiose, heureuse symbiose entre tous les courants artistiques de son temps, joyau architectural du siècle des Lumières.
Sources et liens externes
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Héré888 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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