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Architecte

GARNIER Charles

Informations :

  • Prénom: Jean Louis Charles
  • Nationalité: Française
  • Activité: Architecte
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Paris le 6 novembre 1825 - Décédé à Paris le 3 août 1898

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Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

Il prend des cours à l’école de dessin de la rue de l’École-de-Médecine (aujourd’hui École nationale supérieure des arts décoratifs). Comme beaucoup d’élèves-architectes du XIXe siècle, la formation de Garnier passe obligatoirement par l’enseignement dispensé dans les ateliers d’architectes. Il travaille avec J.-A. Léveil, qui sera contraint de fermer son atelier. Après un court passage de quelques mois, le jeune élève est formé chez Hippolyte Le Bas. Il reçoit d’autre part un enseignement complémentaire à l’École des beaux-arts à partir de 1842 ; il obtient le premier grand prix de Rome d’architecture en 1848. Le sujet de l’épreuve finale s’intitulait « Un conservatoire des arts et métiers, avec galerie d’expositions pour les produits de l’industrie ».

Il fut pensionnaire de l’Académie de France à Rome du 17 janvier 1849 au 31 décembre 1853. Il fit de nombreux voyages en Italie d’abord, La Toscane, la Vénétie, Rome et la Sicile. En 1852 il effectua un long voyage en Grèce qui lui fournit le sujet de son envoi de quatrième année, présenté au Salon en 1853. Il visita la Grèce et Constantinople. Il choisit de réaliser le relevé du temple d’Aphaïa à Égine où il insista sur la polychromie. Ce voyage de cinq ans dans la lumière méditerranéenne lui laissera un souvenir indélébile ; son goût pour la couleur et l’orient est une empreinte définitive. Son style sera caractérisé par ce goût de la polychromie et par la parfaite intégration des trois arts, l’architecture, la peinture et la sculpture.

Il rentre à Paris le 17 janvier 1854. Son prix de Rome lui vaut quelques nominations administratives, et fait quelques projets mineurs, avant de se lancer, en 1860 dans le concours de l’Opéra de Paris.

Charles Garnier gagne le concours de l’Opéra en 1861, et commence une série de nombreux voyages pour visiter toutes les grandes salles d’Europe. Le chantier est ouvert en août 1861, en novembre commencent les pieux de fondation. Le terrain est marécageux et les fondations seront difficiles. Il faudra 7 mois pour pomper la nappe phréatique. Les bâtiments voisins se construisent plus vite et Garnier a la surprise de constater qu’ils sont plus hauts que son Opéra. Il revoit sa façade et ajoute un attique pour qu’elle soit plus monumentale. Le chantier se déroule assez lentement, des difficultés de crédits, mais aussi des critiques de l’opposition. En août 1867 on découvre la façade éblouissante. Le chantier sera arrêté en 1870, par la guerre et en 1871 par la Commune. (Garnier quittera Paris pour Menton à ce moment-là pour éviter la période difficile de la Commune. Sa carrière va devenir méditerranéenne. Il achète un terrain à Bordighera et y construira sa villa, Villa Garnier, en 1872).

Le chantier reprendra après la Commune et à la suite de l’incendie de l’opéra de la rue Le Peletier en 1873 les travaux s’accélèrent, on travaille jour et nuit.

Il est élu à l’Institut de France, académie des Beaux-Arts, en 1874, il prend le fauteuil de Baltard qui avait été son directeur au début de sa carrière d’architecte de la ville de Paris.

L’Opéra de Paris est inauguré le 5 janvier 1875 par le président de Mac-Mahon. Garnier a 50 ans. Il est promu officier de la Légion d’honneur.

En 1898, il meurt d’un accident vasculaire cérébral. Il est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse.

Après la mort de son mari, Louise Garnier, réunira et classera, pendant vingt ans, tous ses documents. Elle léguera à la bibliothèque des Beaux-Arts une grande partie de ses dessins, notes, caricatures et aquarelles ; les autres documents iront à la bibliothèque du musée de l’Opéra. En 1903, la place attenante à l’opéra de Paris est nommée place Charles-Garnier en son honneur.

Grâce à sa notoriété, Charles Garnier est appelé à de nombreuses fonctions honorifiques, mais prestigieuses pour la plupart :

  • Architecte conseil pour l’exposition de 1889
  • Vice-président du Conseil des Bâtiments civils
  • Secrétaire du Comité de la Société des Artistes Français
  • Membre du Comité du journal de l’Architecture
  • Conseiller d’honneur de la Société Centrale des Architectes
  • Membre de la Commission des Monuments Historiques

Principales réalisations :

PARIS

  • 1859-1860 Maison de rapport, 75 boulevard de Sébastopol, Paris 2e
  • 1861-1875 Opéra de Paris, voir plus haut
  • 1862 Magasins de décor, rue Richer, Paris 9e ; détruits par incendie en 1894
  • 1865-1870 Hôtel particulier, rue du Docteur-Lancereaux ; connu sous le nom de « maison opéra »
  • 1862-1874 Palais-Garnier, place de l’Opéra, Paris 9e
  • 1879 Cercle de la librairie, 117 boulevard Saint-Germain, Paris 6e, à l’angle de la rue Grégoire-de-Tours. Une commande suit, l’annexe de la librairie Hachette, et une autre encore, l’immeuble de la famille Hachette, 195 boulevard Saint-Germain, en 1881
  • 1881 Panorama Français (ou Panorama Valentino), 251 rue Saint-Honoré Paris 1er ; transformé en cirque en 1886, le Nouveau Cirque, fermé en 1926
  • 1882 Le Panorama Marigny, avenue de Marigny, Paris 8e ; devenu théâtre Marigny en 1892-1894
  • 1883 Tombeau de Jacques Offenbach, cimetière de Montmartre, Paris 18e
  • 1885 Tombeau de Victor Massé, cimetière de Montmartre, Paris 18e
  • 1885 Décoration de l’Arc de triomphe pour les funérailles de Victor Hugo, place de l’Étoile
  • 1889 Présentation de l’histoire de l’habitation humaine à l’Exposition universelle. 44 maisons seront construites sur le Champ de Mars pour l’exposition universelle de 1889, au pied de la tour Eiffel
  • 1892 Tombeau du compositeur Jacques Duprato
  • 1894 Ateliers Berthier, 32 boulevard Berthier ; annexe de l’Opéra et lieu de fabrication des décors et de dépôt des costumes de scène ; ce bâtiment constitue sa dernière réalisation ; avec Joseph Cassien-Bernard
  • 1895 Il édifie le tombeau de Charles Odin, chanteur d’Opéra au cimetière Montmartre. Il semble que ce soit la dernière œuvre de Garnier. Il a fait de nombreux tombeaux durant sa carrière. Ceux de Victor Massé, et Jules-Laurent Duprato également au cimetière Montmartre, celui de Georges Bizet au cimetière du Père-Lachaise (et en 1880, le monument à la mémoire du Général Saget à Grandvilliers (Oise), avec Gustave Crauck, sculpteur, la Chapelle funéraire de la famille Henraux au cimetière de San Miniato à Florence.)

NICE

  • 1879-1887 En 1879, Garnier visite un terrain de 15 hectares, acheté par Bischoffheim pour construire le nouvel Observatoire de Nice sur le Mont-Gros. Son projet sera accepté en décembre, l’ensemble sera terminé en 1887. Bischoffheim a demandé à l’ingénieur Eiffel de concevoir une coupole mobile pour le grand équatorial de l’observatoire. Il propose donc une coupole « flottante », imaginée par Gustave Eiffel. Garnier connaissait Eiffel et avait défendu cette idée lors d’un concours pour l’observatoire de Paris, il acceptera donc cette disposition. Le projet est un ensemble de bâtiments disposés dans un grand parc. Outre les lunettes, volumes majeurs du programme, une importante bibliothèque, des bâtiments pour les études, des ateliers, des magasins pour la maintenance de l’ensemble les habitations, les services généraux sont disposés selon un plan paysager. L’architecture n’est plus à la riche décoration mais correspond à la rigueur et à la grandeur du projet.

VITTEL

  • 1883 En août 1883, Garnier séjourne à Vittel où il participera à la construction du casino, de la salle à manger du grand hôtel et d’une chapelle. Il reviendra, en 1885, pour la fin des travaux fera jouer un « impromptu » de sa composition.

MENTON

– À Menton, 2 villas lui sont attribuées. En 1882 Foucher de Careil, ambassadeur de France, ami de Ferdinand de Lesseps, lui aurait commandé la villa Maria Serena en bord de mer, et en 1892 la maison de famille, 81, boulevard Garavan. Aucun document ne justifie ces attributions, mais le style de Garnier et ses bonnes relations avec les propriétaires le laissent supposer.

Autres

  • 1858-1860 Chapelle sépulcrale de la famille de Luynes, église Saint-Pierre, Dampierre-en-Yvelines (Yvelines)
  • 1860-1867 Villa Eilenroc, Juan-les-Pins
  • 1880 Villa de Francisque Sarcey, Rosendaël (Nord)
  • 1882 Mausolée de la famille Savart, Saint-Michel (Aisne)
  • 1897 Église Sainte-Grimonie, La Capelle (Aisne)

À l’étranger

Monaco

  • Casino, opéra, et Villa Sauber (ancien musée National de Monaco), Monte-Carlo ; en 1876, François Blanc, président de la Société de Bains de Mer de Monaco, lui passe commande d’une salle de concert pour 1879 et d’un casino pour 1881.

Bordighera (Italie)

Bordighera : Bordighera est située à environ 20 km de la frontière française. Il s’agit de la commune le plus au Sud de la région grâce au Capo Sant’Ampelio. Bâtie aux pieds des Alpes maritimes, la ville jouit d’un climat particulièrement doux pendant l’hiver grâce à l’effet de foehn.

  • Villa Garnier, Le train de Paris arrive en Italie, à Bordighera en 1871. La petite bourgade va se développer et devenir une station très recherchée. La villa, très novatrice, est entourée d’un beau jardin avec une grande palmeraie. Elle n’est pas refermée sur un patio comme de nombreuses villas méditerranéennes, mais au contraire très ouverte avec une tour terminée par un belvédère. À partir de 1873 il passera de longs mois d’hiver à Villa Garnier.
  • La même année, il fait un plan d’aménagement urbain pour la ville de Bordighera et le projet d’une école. Construite en 1886, elle est devenue aujourd’hui la mairie.
  • En 1876, Raphaël Bischoffheim, banquier et administrateur des chemins de fer de la Côte d’Azur, lui commande une villa dans cette même ville, la villa Bischoffsheim. Après plusieurs projets elle sera terminée en 1880. Elle est conçue dans un style semblable à la villa Garnier.
  • Église de l’Immaculée conception ou de Terrasanta (Chiesa dell’Immacolata Concezione)
  • École communale ; devenue la mairie de la ville (Palazzo Comunale)
  • Villa Studio ; . Il construit pour son fils la villa « studio » avec un grand atelier de dessin.
  • Participe à la restauration de l’église Santa Maria Maddalena.

Allemagne : Baden-Baden, Casino

Wikipedia attribue le casino de Baden-Baden à Garnier. En fait, lieu emblématique et mythique de Baden-Baden, le casino est sans conteste le plus beau casino d’Europe. La maison des thermes, construite dans le style néoclassique entre 1821 et 1824 par Friedrich Weinbrenner, de Karlsruhe, était le lieu de rendez-vous de la haute société qui y organisait bals et concerts. Le casino, le plus ancien et le plus prestigieux d’Allemagne, en occupe l’aile droite. En 1838, Louis-Philippe fait fermer les casinos dans le quartier du Palais Royal à Paris. Le gérant s’appelle Jacques Bénazet ; il trouve un autre lieu Outre-Rhin, à Baden-Baden qui connait alors une période florissante. Il servit largement de modèle à Charles Garnier pour la décoration intérieure du Casino de Monte-Carlo.

Sources et liens externes

Sources :

- Wikipedia

- Encyclopædia Universalis, Dictionnaire des architectes, 1999, p.266-267.

- OUDIN (Bernard), Dictionnaires des architectes de l’Antiquité à nos jours, 1983, p. 182-183.

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