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Monumen

Fontaine Argence – Place Jean Moulin – Troyes

Informations :

  • Sculpteur 1: MOREAU Mathurin
  • Sculpteur 2: LIÉNARD Michel Joseph Napoléon
  • Fondeur: VAL D'OSNE
  • Adresse ou lieu-dit: Place Jean-Moulin (boulevard Gambetta)
  • Code postal (en France): 10000
  • Localité: Troyes
  • Département: 10 - Aube
  • Région: Champagne-Ardenne
  • Pays: France
  • Continent: Europe
  • Planche Volumen: VO2_PL554 - VO2_PL530
  • Matériau: Fonte
  • Type d'oeuvre: Fontaines et vasques
  • Morphologie: fontaine
  • Année: 1897
  • Titulaire(s) et droits sur les photos:

    Photos du net + Patricia G. - Photos août 2022

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Fontaine Argence – Place Jean Moulin – Troyes
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Fiche créée ou mise à jour par : le 7 juillet 2013

Description:

La fontaine monumentale en fonte de fer se trouve place Jean-Moulin (boulevard Gambetta).

Fondeur : Val d’Osne – Catalogue n° 2 : vasque modèle T planche 554 – Cygnes n° 113 planche 530 – Sirènes vues sur la planche 531.

Sculpteurs : Mathurin Moreau et Michel Joseph Napoléon Liénard.

Historique

>>> La fontaine Argence (1897) : embellir Troyes

Édifiée en 1897, grâce à un legs de l’ancien maire de Troyes Désiré Argence, la fontaine en fonte éponyme couronne post mortem les travaux d’embellissement urbain menés par ce dernier lors de son passage aux affaires.

>>> Une libéralité philanthropique

Au XIXe siècle, des associations ou des personnes fortunées améliorent, par des legs ou des donations, le bien-être matériel et moral de leurs contemporains. Désiré Argence (1812-1889) fait partie de ces philanthropes. Maire de Troyes de 1859 à 1870, il rédige, l’année même où ses fonctions municipales prennent fin, un testament par lequel il lègue sa fortune à la ville de Troyes. Le legs n’est connu qu’après sa mort en octobre 1889. M. Argence laisse entre autres 20 000 francs pour une fontaine monumentale qui devra être érigée place du lycée. Un décret du 18 janvier 1892 autorise la ville à accepter les legs de son ancien maire. Dès lors, elle s’attache à honorer sa mémoire. Dès 1895, la rue de la Vallée suisse reçoit le nom d’Argence. En 1896, un monument funéraire est réalisé au cimetière en utilisant 10 000 francs réservés par le notaire lors de la liquidation de la succession. Le 8 janvier 1894, la somme destinée à l’établissement de la fontaine monumentale est mise à la disposition de la municipalité qui se met immédiatement au travail.

>>> Un emplacement respectant les vœux d’Argence

Le 21 juin 1895 le conseil municipal adopte le projet pour l’emplacement de la fontaine : elle se trouvera dans l’axe de la rue de la République prolongée, à l’intersection de la ligne allant de la grande place du lycée au jardin du Rocher. Les crédits sont votés : 15 000 francs pour l’achat d’une fontaine monumentale en fonte des Fonderies du Val d’Osne, 10 000 francs pour les travaux de construction du bassin et de modification des voies publiques adjacentes, soit 25 000 francs à prélever sur le crédit de 20 000 francs affecté au fonds spécial de la donation Argence et 5 000 francs sur les ressources du budget supplémentaire de 1895. Aussitôt des protestations s’élèvent. La question de savoir si le lieu retenu répond bien aux vœux formulés par Argence dans son testament est aussi posée. Après plusieurs changements d’avis et débats, le 27 août 1895, lors d’un choix entre trois emplacements proposés (ancien cirque, prolongement de la rue de la République ou centre de la place du lycée), le centre de la place a été retenu par vote. Les travaux du bassin sont adjugés le 7 décembre 1895 à James Simonnot, entrepreneur de Cérilly (Côte-d’Or), qui a accordé un rabais de 14 %. Les travaux vont bon train lorsque par délibération du 23 mai 1896 le conseil municipal décide une nouvelle fois de changer l’emplacement de la fontaine. Le nouveau maire, Louis Mony, expose que l’emplacement ne paraît pas avoir l’assentiment complet de la population. Il rappelle aussi que la dernière décision a été prise à une faible majorité et termine en concluant à l’arrêt des travaux dans l’emplacement actuel. Il demande au conseil de fixer la place de la fontaine dans l’axe de la véritable place du lycée, faisant suite à la rue de la République, à l’intersection de la ligne médiane de la place et du jardin du Rocher, pour respecter le vœu d’Argence. Il obtient le vote d’une somme d’un peu plus de 3 300 francs représentant les dépenses déjà faites, la démolition des éléments déjà exécutés et le déplacement de la conduite d’eau. Mais Simonnot refuse de transporter le chantier sur le nouvel emplacement. Un arrangement est pris le 20 juillet, la municipalité redoutant un procès perdu d’avance. Simonnot accepte de transférer le chantier et de le finir pour le 25 août 1896. En contrepartie, la ville renonce à son rabais et vote 1 100 francs supplémentaires au budget. Les travaux prennent fin le 20 septembre 1896. La taille des pierres, leur polissage et leur pose sont exécutés par la maison troyenne Dariau et Cie.

>>> Une vasque venue de Haute-Marne

Parallèlement aux travaux du bassin, la municipalité Delaunay s’est préoccupée de rechercher une vasque en contactant les plus importantes fonderies de France. La commission spéciale en charge de la fontaine examine les plans et devis fournis. En février 1895, la ville s’adresse à la Société anonyme des hauts-fourneaux et fonderies du Val d’Osne qui lui expédie immédiatement planches et tarifs. En mars 1895, elle demande à la maison A. Durenne, un album complet de vasques accompagné d’un tarif. Elle prend aussi contact avec les Établissements L. Gasne. Les deux albums de fontes d’ornement et d’art expédiés en mars 1895 par cette maison intéressent fortement la municipalité. En avril 1895, le maire Delaunay se préoccupe auprès d’elle de l’augmentation de prix qu’entraînerait le choix d’une fontaine bronzée et se dit prêt à supprimer les tortues décoratives du bassin pour en réduire le coût. En mai 1895, les Établissements L. Gasne proposent une fontaine inédite au prix de 15 000 francs. D’autres contacts sont pris avec la Société anonyme des hauts-fourneaux et fonderies de Brousseval. Cette maison expédie les planches contenant divers dessins de fontaines monumentales et son directeur rencontre le maire en mars 1895. Le 13 juin 1895, la commission municipale spéciale chargée du choix de la fontaine se rend à Paris. Elle visite les magasins du Val d’Osne, ceux de L. Gasne et découvre la fontaine monumentale Durenne établie place du marché à Melun. Suite à ce déplacement, les membres de la commission spéciale penchent en faveur du Val d’Osne. Les sociétés contactées réduisent leurs prix (Val d’Osne 15 000 au lieu de 17 614 francs - Durenne s’aligne au lieu de 15 750 francs, distribution comprise mais sans les jets rejaillissants - Gasne 15 000 au lieu de 16 000 mais n’assurent pas la distribution d’eau). En complément, les fonderies du Val d’Osne ont su fournir à la ville, en juin 1895, de précieuses indications concernant la maçonnerie du bassin à l’aide d’un modèle qu’elles avaient réalisé à Buenos Aires en 1894. Le 2 juin 1895, Delaunay traite avec l’administration du Val d’Osne. Celle-ci s’engage à fournir à la ville une fontaine monumentale modèle T planche 554 du catalogue, sans la bordure, à laquelle seront ajoutés quatre cygnes n° 113 planche 530, quatre sirènes n° 130, un couronnement de modèle spécial devant servir de support à un globe électrique, le tout bronzé au cuivre, de la teinte indiquée. Le Val d’Osne fournit les éléments de tuyauterie, les robinets, le châssis de fond, la fontaine montée avec boulons et vis en bronze, le tout mis en place à l’endroit choisi. La société garantit la marche de la fontaine pendant deux ans et s’engage à faire gratuitement pendant la même durée les réparations nécessitées par des vices et défauts. Elle refuse les réparations de plomberie liées au gel hivernal en cas d’oubli de la vidange. Le paiement s’effectue moitié sitôt la fontaine montée, moitié un an après. Le 6 novembre 1895, ordre est donné au Val d’Osne de mettre en fabrication la fontaine. Celle-ci, réalisée pendant l’hiver, est livrée et posée au printemps. Pour autant la fontaine ne fonctionne pas encore. Le bassin est en effet encore en construction. Puis il faut effectuer le raccordement aux canalisations de la ville ou remplacer des pièces défectueuses comme, en octobre, le réservoir de distribution. Dès mai 1896, Henri Hanoteau, administrateur délégué du Val d’Osne, réclame le paiement des deux tiers de la facture de la vasque. Il obtient en octobre un premier acompte de 6 500 francs, et en février 1897 la promesse du marie de demander au conseil municipal le versement du solde de 8 500 francs. La ville ne se montre guère empressée, attendant certainement de voir la fontaine fonctionner. Cependant, elle a, en septembre 1896, remboursé au Val d’Osne les taxes d’octroi par lui versées pour l’entrée des fontes et du plomb de la fontaine Argence dans la cité, car en pareil cas et vu la destination de la fontaine, l’entreprise devait en être exonérée.

>>> Un monument décoratif

La commission spéciale a dû, faute de moyens, renoncer à faire exécuter une fontaine avec des allégories montrant la Seine encore dans sa jeunesse, entourée de ses affluents. Elle estime cependant que la fontaine retenue, de forme octogonale, est artistique et appropriée à l’échelle de la ville. Si la fontaine est d’un modèle déjà exploité par Barbezat & Cie, prédécesseurs de la société du Val d’Osne, elle n’est pas sans noblesse. Sa vasque principale domine un groupe de quatre personnages plus grands que nature reposant sur un socle élevé. Ils sont adossés à une colonne centrale ornée de figures et entourés d’ancres de marine, de cordages et de coquillages. Au-dessus, un groupe d’enfants est couronné par le bassin supérieur, surmonté lui-même d’un vase à jets retombants. Un globe recevant une lampe électrique domine le tout. Quatre sirènes et quatre cygnes disposés dans le bassin, en regard de ses huit angles, rejettent les eaux jusqu’à la partie extrême de la fontaine. Le volume débité par les cinquante bouches de la fontaine est recueilli dans le bassin de dix mètres de diamètre. La construction de la fontaine en prolongement de la rue de la République nécessite de réaménager la voirie alentour. Dès le printemps 1896, trois projets voient le jour, mais il faut un an pour opérer le choix susceptible d’assurer une circulation convenable des piétons et des voitures autour du monument. Dès juin, la commission de la voirie décide d’entourer la fontaine par deux voies concaves de 9 mètres de largeur. Elles seront pavées, avec bordures en pierre, depuis l’ancien pavage de la rue du Théâtre jusqu’au pavage situé à proximité du boulevard Gambetta. Le devis atteint 16 000 francs. En janvier 1897, la commission départementale des bâtiments civils examine le projet et s’y oppose. Au lieu de courbes concaves, « il lui paraît nécessaire, tant au point de vue de la facilité de la circulation qu’au point de vue du bon effet de la place, d’adopter des courbes convexes assurant à la chaussée une largeur d’au moins 9 mètres de chaque côté de la fontaine et avec de larges dégagements symétriques du côté du boulevard Gambetta et du côté de la rue du cirque et de la rue du Théâtre ». C’est insister sur la circulation et les commodités d’accès et de dégagement sur les rues adjacentes aux dépens de la mise en valeur de la fontaine. Aussi en février, le conseil municipal maintient-t-il le tracé qu’il a choisi, au motif que des modifications coûteraient 5 500 francs. En avril, la commission des bâtiments persiste dans sa position. Ses observations sont finalement adoptées. La fontaine, ainsi desservie et mise en valeur, couronne les jardins publics ouverts (jardins de Chevreuse et du Ravelin en 1858-1859, jardin de la Vallée suisse en 1860) ou rénovés (jardin du Rocher en 1859) par Argence dans les anciens fossés des fortifications médiévales. Ces réalisations s’insèrent dans sa politique de grands travaux, inspirés des réalisations du préfet Haussmann à Paris, et répondent à son souci d’occuper les nombreux chômeurs que compte alors Troyes. Monument strictement décoratif, la fontaine Argence traduit un état d’esprit nouveau, cependant inscrit dans la tradition classique et baroque. Il s’agit d’embellir la ville et de la rendre plus saine en s’inspirant de l’exemple de Paris ou de Lyon où s’ouvrent jardins et parcs et où se met en place un nouveau mobilier urbain : bancs publics, colonnes Morris, grilles de square… L’action de la municipalité troyenne demeure plus modeste, mais témoigne de la même volonté hygiéniste. En effet, à la volonté d’embellissement s’ajoute la volonté de montrer une eau vive et donc présumée saine alors que les bras de Seine qui traversent Troyes sont des égouts à ciel ouvert. C’est l’époque où l’eau de source hygiénique arrive dans la cité (1893) et complète le réseau des bornes-fontaines de Jaillant-Deschaînets, alimenté par le réservoir du Ravelin, place Perier.

>>> Une inauguration républicaine

La fontaine Argence est inaugurée le 13 juillet 1897 à 14 heures. La municipalité Mony entend en effet faire, comme chaque année, de la fête nationale une grande manifestation de soutien à la démocratie républicaine contre le parti conservateur et clérical. La mise en eau réussit parfaitement et la vasque, alimentée par les jets multiples, ne tarde pas à s’emplir. La fontaine fonctionne une partie de la journée à la grande joie des Troyens. Le 14 juillet, la fontaine est au cœur des festivités. Avant le feu d’artifice, la foule se presse sur les boulevards, illuminés entre le Lycée et le Monument des Enfants de l’Aube, particulièrement autour du nouveau monument, transformé en fontaine lumineuse par M. Dauphin, mécanicien du téléphone, qui a installé son appareil de projection sur le balcon du premier étage de la maison Clément-Fariat. Ce succès populaire n’a été possible qu’en fournissant de gros efforts pour respecter les délais. Dès le mois de juin 1897, la mairie demande au Val d’Osne la fin de l’installation de la fontaine de manière qu’elle soit en état de fonctionner pour les cérémonies du 14 juillet. Elle rappelle que les cygnes et les sirènes du bassin sont à disposition pour leur mise en place. Elle désire que les joints des vasques et les peintures soient faits en même temps que la tuyauterie de distribution. Le Val d’Osne envoie à Troyes un contremaître qui pose les sirènes et les cygnes. Il expédie aussi sur place deux bronzeurs dont le travail provoque des quolibets de l’opposition municipale. Afin d’éviter son oxydation, la vasque de fonte a été couverte d’une couche de cuivre déposée par galvanoplastie. Elle doit être peinte pour la protéger plus encore et lui donner la couleur du bronze. Les couches de peinture doivent aussi masquer les irrégularités apparues lors du moulage, les rectifications par la soudure et la ciselure n’étant plus possibles avec la fonte comme elle le sont avec le bronze. Les opposants se gaussent… La pose de la couche de peinture définitive donne cependant des résultats satisfaisants et l’opposition municipale se calme. Le réglage des jets d’eau pose problème le jour même de l’inauguration. Sous la poussée des vents, la fontaine inonde l’avenue. Le Val d’Osne en est immédiatement informé. Le plombier de la société a réglé les ajutages et orifices de la fontaine Argence, sauf celui des sirènes et des cygnes dont la mise au point était effectivement impossible à cause de grand vent. Celle-ci est effectuée dans les jours suivants par un plombier local. D’autres problèmes techniques se font jour par la suite. Ils concernent ainsi, dès la fin de l’hiver 1897-1898, une boîte de distribution et un réservoir d’air. Le Val d’Osne trouve rapidement des solutions afin d’obtenir de la municipalité le paiement du reliquat de fournitures de vasque, effectué en mars 1898, avec la réception officielle des travaux. En avril, Mony fait libérer le bassin de toute tuyauterie. Très vite, les services municipaux constatent que l’entretien de la fontaine va demander un travail constant. Dès le mois d’avril 1899, un rapport adressé au maire précise : « la grande vasque a la forme d’un octogone régulier divisé en huit triangles dont les côtés latéraux sont assemblés par des joints en ciment. L’action de la température occasionne des dégradations à ces joints qui laissent ainsi filtrer l’eau sur toute la surface inférieure de la vasque. Il se forme alors des dépôts de salpêtre qui ne peuvent être enlevés qu’à l’aide de grattoirs et d’acides qui détériorent la peinture, d’où des travaux d’entretien précoces ». L’auteur ajoute que « la livraison du Val d’Osne laisse à désirer sous bien des rapports : la tuyauterie montante n’est pas assujettie, les culs de lampes n’étant pas troués, la gelée en a fait éclater deux cet hiver, malheureusement le délai de garantie étant expiré au moment de cet accident, il a fallu se contenter de solder le remplacement de ces deux objets et de pratiquer dans les six autres les orifices indispensables ». En dépit de ces problèmes, les Troyens s’approprient très vite la fontaine Argence. Elle devient à la Belle Époque un endroit où on aime se faire photographier. De nombreuses cartes postales diffusent son image. Les jours de chaleur, nombreux sont ceux qui profitent de ses jets d’eau pour se rafraîchir. Les animaux s’y abreuvent. La fontaine Argence demeure chère au cœur de nombreux Troyens qui s’émeuvent de sa transformation en bac à fleurs et s’inquiètent de son éventuelle translation dans le cadre de l’aménagement des abords de l’Espace Argence, alors que l’emplacement retenu en 1896 par la municipalité troyenne respectait à la lettre les vœux du donateur.

>>> La Fontaine Argence de Troyes au cours des travaux

La grande Fontaine Argence qui orne la place Jean Moulin, à la suite de problèmes techniques, fut arrêtée en 1991 et le bassin devenu bac à fleurs en 2003. En 2010, la municipalité s’interrogeait sur la possibilité de la remettre en eau, une étude a confirmé cette potentialité. Le conseil municipal a opté pour la réhabilitation de la fontaine. Afin de la réactiver, des travaux importants ont dû être réalisés. Pour éviter les dépôts de calcaire elle n’est pas alimentée par un circuit fermé, mais son eau est pompée dans la Vienne qui est souterraine à proximité du site d’implantation, un système de tuyauterie amène l’eau jusqu’à une chambre de stockage sous l’édifice, le trop plein est rejeté dans cette rivière. De même un local technique est réalisé sous le bassin octogonal de 10 mètres de diamètre, comportant en son centre quatre bras en pierre supportant chacun un grand personnage. L’intégralité de la structure en fonte et les huit figurines œuvres des sculpteurs Mathurin Moreau et Michel Joseph Napoléon Liénard, ont été démontées et débarrassées des 10 couches de peinture qui les recouvraient. L’ensemble a été revêtu de la couleur d’origine le vert bronze. Le système des jets a été refait.

Référence source

1) Revue La vie en Champagne n° 37 - 2004 - Les fontaines

2) https://www.fontainesdefrance.info/fontaines/la-fontaine-agence-en-travaux/

Numéro d'identification de la fiche : M419

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