Fondeur
FONDERIE DE KÉRINO
Informations :
- Nationalité: Française
- Activité: Fondeur
Description:
Adresse
Avenue du maréchal de Lattre de Tassigny – Vannes
Histoire de la fonderie
La fonderie de Kerino, fonderie de fer avec four à coke, est créée en 1829 en lien avec le port, en partie sur le lais de mer de Trussac asséché, en partie sur les terres et les bâtiments du manoir de la Santière. La fonderie porte le nom de la butte sur la rive droite.
En léthargie au milieu du 19e siècle, elle est rachetée par le comte de Virel et Jules Besqueut, avec projet d’une fonderie de seconde fusion. Elle est reconstruite en 1869.
Le projet remonte à 1868, lorsque Jules Besqueut, maître de forges à Trédion et Bieuzy-Lanvaux, et Henri de Virel, propriétaire de ces établissements décident d’éteindre leurs forges à bois de l’intérieur et d’installer à Vannes une fonderie de seconde fusion. Déjà Jules Besqueut possède depuis longtemps un dépôt sur la rive gauche pour la réception de son minerai d’Espagne et l’expédition de ses produits. Mais c’est sur la rive droite qu’ils installent leur usine destinée à produire tous les articles en fer et en fonte que réclament aussi bien le bâtiment que l’ornementation, l’agriculture ou l’équipement des ménages, des descentes de gouttière aux croix de cimetière en passant par les poids pour les balances. Ils amènent avec eux une partie de leur personnel de Trédion, qui s’installe dans de petites maisonnettes construites entre Trussac et la fonderie, au ras de l’ancien lais. Ainsi naît une communauté trédionnaise en ce lieu encore fort campagnard jusqu’aux années 1890. La rue de la Fonderie perpétue le souvenir de cet établissement qui employa jusqu’à 150 ouvriers (110 personnes en 1874).
Rachetée par la famille des Vallières aux Besqueut, elle est reprise en 1910 par Charles Picquot qui accroit la production jusqu’en 1920.
Après des difficultés, la société est reprise en 1939 par la société Ferembal qui compte y installer une usine de fabrication de boîtes de conserves (transfert de l’imprimerie sur métal qu’elle possède à Saint-Denis. L’activité, qui débute après-guerre, est surtout consacrée à l’entrepôt des boîtes de fer blanc que Ferembal fournit pour la conserve.
Après la disparition de Ferembal, la ville rachète une partie des bâtiments. Des bâtiments, dont les cubilots, sont détruits vers 1970. Le reste de l’usine est détruit fin 2002.
Description des lieux
Ensemble de bâtiments, formé de deux halles parallèles communiquant en moellon et pan de fer et brique enduit, couvertes de ciment amianté, zinc et verre. Une autre halle plus étroite, perpendiculaire aux deux précédentes, forme le bâtiment phare de la fonderie : construite en moellon de granite, sa travée centrale est enduite et s’ouvre d’une haute porte en plein cintre dans laquelle s’inscrit une niche à saint en bois.
Le bâtiment sur rue, à usage de bureau au rez-de-chaussée et de logement à l’étage, est en moellon de granite, à élévation ordonnancée avec deux pavillons aux extrémités. Ces derniers possèdent un étage carré et sont couverts d’un toit à croupes, tandis que le corps principal possède un étage de comble situé dans un toit à longs pans brisés.
Au sud une dépendance à comble à surcroît construite en moellon de granite possède des ouvertures en brique.
Pour télécharger le catalogue, c’est ici : Fonderie Kerino – Album n° 3
Complément
Références documentaires :1) Documents d'archives
- A. D. Morbihan. 5M 229. 31 mars 1870. Demande d'autorisation de Jules Besqueut d'établir une fonderie de 2e fusion dans les jardins de la Santière. 11 avril 1870. Lettre de Marius Charier : réponse positive. 2 avril 1870. Lettre du maire de Vannes au préfet du Morbihan transmettant la demande.
- Archives départementales du Morbihan : 5M 229
2) Bibliographie
Annuaire du département du Morbihan pour l'année 1833. Vannes : imprimerie de Lamarzelle, 1833. 13,5 cm.
- p. 66 - ANDRE, Bernard. Bourgeoisie rentière et croissance urbaine. Vannes 1860-1910. Paris X, école des Hautes Études en Sciences Sociales, thèse, 1980. 260 p. ; 29 cm.
- p. 36-37 - LEGUAY, sous la direction de Jean-Pierre. Histoire de Vannes et de sa région. Toulouse : éditions Privat. Pays et villes de France, 1988. 320p. ; 23,5 cm.
- p. 208, 250, 305
3) Périodiques
- ANDRE, Bernard. Du Pont-Vert à la Santière : le lais de mer de Trussac. In : Bulletin des Amis de Vannes, 1993, n°18, p.12-32.
p. 28-29
Du Pont-Vert à la Santière : le lais de mer de Trussac, extrait Extrait de : ANDRE, Bernard. Du Pont-Vert à la Santière : le lais de mer de Trussac. In : Bulletin des Amis de Vannes, 1993, n°18, p. 28-29.
- LE SANT. Vannes telle qu'ils l'ont vue : notice d'un dictionnaire de 1839, dictionnaire de la conversation et de la lecture. In : Bulletin des Amis de Vannes, 1983, n°8, p.5-20.
p. 18
1518 vues au total, 0 vues aujourd'hui
Ces fiches peuvent aussi vous intéresser :
Autres fiches de la même catégorie :
Retour à la catégorie Fondeur
Fondeur
HOLLARD
A. HOLLARD - Fondeur à Paris Ancien élève de l’École Centrale, il a été Ingénieur à la Compagnie des moteurs à gaz de la maison H. Hollard et Cie, ingénieurs...
30 novembre 2023458 vues au total, 0 vues aujourd'hui
Fondeur
FORGES DE PANSEY
FORGES DE PANSEY - Haute-Marne (52230) Maîtres de forges : Clausse (Constant) Dormoy (Paul) Société (aux dates des documents) : 18 octobre 18...
16 octobre 2023421 vues au total, 0 vues aujourd'hui
Fondeur
FONDERIES DECHAUMONT
Fonderie française créée en 1860, située à Muret à côté de Toulouse. La Fonderie Dechaumont est un producteur de pièces en fonte réparties en 6 gammes : l’as...
6 octobre 2023560 vues au total, 0 vues aujourd'hui
Vous devez être connecté pour contacter le rédacteur de la fiche.Inscrivez-vous en cliquant sur S'enregistrer
Autres contributions de Patricia
- Balcons de croisées – Rue des 4 Huyes – Vendôme
- Fontaine Enfant au Dauphin – Mittlere Strasse – Bâle – Suisse
- DOM_P1895_PL338 – Table des matières 2
- DOM_P1895_PL338 – Table des matières 1
- DOM_P1895_PL337 – Entourages de tombes