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Fondeur

FONDERIE COOPÉRATIVE DES ARTISTES

Informations :

  • Activité: Fondeur

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Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

1920 – Faillite en 1938 – Liquidation en juin 1946

 

Adresses :

– 26 rue Bezout, Paris 14e (quartier Petit-Montrouge)

– Atelier de moulage : rue Jean Moulent, Paris 14e (quartier Montparnasse, pendant les années de travail pour l’Exposition internationale de 1937

 

SABLE

 

Signatures et marque :

– FONDERIES DES ARTISTES   PARIS

– CFA (monogramme)

 

Les sculpteurs Henry Arnold, François Cogné, Henri Dieupart, Charles Favre-Bertin, Paul Landowski, Roger Bloche, Marcel Temporal et Jacques Petitot (mouleur-fondeur) se groupent pour créer, en décembre 1920, une fonderie coopérative, « société à capital et personnel variable » dont le « but a (été] de concilier, d’accorder et de faire collaborer des intérêts moraux et matériels solidaires, c’est-à-dire artistes et ouvriers d’art qualifiés, travaillant dans un but commun, au meilleur des traditions corporatives et d’exécution impeccable des travaux en réaction mercantile contre les industries essentiellement préoccupées de rendement ».

Landowski justifiera plus tard ainsi leur démarche, qu’il situe juste après la guerre : « Ce fut une véritable nécessité pour servir de frein à la montée excessive des prix des entreprises de caractère industriel et commercial ».

Plus de 200 personnes participent à la souscription qui permet le démarrage de l’entreprise (dont un grand nombre d’artistes, Lebon, p. 157).

Jacques Dieupart est directeur durant les deux premières années, puis lui succède jusqu’à la fin Jacques Petitot, mouleur-fondeur de profession (d’où une déformation du nom de cette fonderie, parfois appelée « fonderie Petitot »).

La fonderie s’installe 26 rue Bezout. Elle reprend les ateliers de Florimond Costenoble qui cesse à ce moment son activité.

Le sculpteur Bouchard lui confiera toutes ses fontes au sable (auparavant faites par Rudier), dont deux fontes importantes, le sculpteur et l’architecte (décembre 1926) qui serviront d’illustration à la carte publicitaire éditée par la fonderie.

Dès 1932, la fonderie s’est portée candidate devant la ville de Paris pour les travaux suscités par l’exposition internationale de 1937. C’est cependant l’État qui lui passe quatre marchés dont deux très importants : l’Apollon musagète de Bouchard et l’Hercule domptant un bison de Pommier, groupes colossaux de 7 m de haut destinés à orner les façades sur Seine du Palais de Chaillot. Les deux autres sont une statue non identifiées de Durousseau et un groupe de Delamarre : les Connaissances humaines. Les devis sont acceptés en 1936, les marchés passés en 1937. Mais déjà l’entreprise connait des difficultés.

Créée non pour faire du profit, mais pour servir les artistes au mieux de leurs intérêts et constituée en « coopérative ouvrière », la fonderie a toujours tiré ses prix au maximum et conçu sa gestion de manière qu’elle ne dispose d’aucun fonds de roulement qu’il s’agisse de liquidités ou de matières premières. Elle sera incapable de résister à la crise que susciteront, d’une part, l’énormité de la commande dont elle a pris la charge et, d’autre part, l’arrivée de nouvelles lois sociales (congés payés, semaine de 40 heures) qui vont faire flamber les salaires et les prix des produits.

Les révisions à la hausse des devis et les demandes d’avance ou de prêt se succèdent auprès du commissariat de l’Exposition.

À partir d’avril 1938, l’entreprise ne peut plus payer ni ouvriers ni matières premières. La commission permanente du conseil supérieur de l’Exposition décide sa déchéance en octobre 1938. Dieupart et Petitot se dépensent sans compter pour sauver l’entreprise. Soutenus par Landowski et le ministre des Beaux-Arts Jean Zay. Le fondeur Leblanc-Barbedienne est missionné pour évaluer la situation : il conclut que s’adresser à un autre fondeur entraînerait des frais supplémentaires à ce que demande la fonderie coopérative. Des fonds sont à nouveau avancés. La fonderie perd le soutien de Jean Zay. La commission de l’Exposition s’en remet au ministre du Commerce et du Travail pour trancher le cas de la fonderie…

La faillite est prononcée en octobre 1938. Le fonds de commerce est mis en vente aux enchères le 29 août 1939.

Aucun acheteur ne se présente et la liquidation n’est pas effectuée. En novembre 1940, Petitot revient à la charge auprès de la commission de liquidation de l’Exposition. Les statues sont inégalement achevées. Il est interdit alors en France d’utiliser des alliages cuivreux pour produire des objets d’art. L’affaire reste en suspens durant les dernières années de la guerre, puis en 1945, le propriétaire de la rue Bezout obtient l’expulsion de la fonderie et menace de mettre en vente les moules, plâtres en cours et bronzes encore sur place pour se rembourser des arriérés. Petitot est nommé liquidateur en avril 1945, la liquidation est enregistrée le 26 juin 1946.

La commission de liquidation de l’Exposition résilie les marchés passés avec la fonderie coopérative et cherche un autre fondeur. Les ouvriers sont repris par Susse et Rudier. La fonderie Alexis Rudier est chargée de l’achèvement des fontes en février 1946.

Les groupes de Bouchard et de Pommier ne recevront jamais la dorure initialement prévue.

 

Œuvres :

– Châlons-en-Champagne (Marne) – Monument aux morts de 14-18, ou La Relève, ou Vers le sacrifice – BROQUET Gaston (Sculpteur) – HARDELAY Georges (Architecte) – Fonderie Coopérative des Artistes (Fonderie) – Inauguré en 1926

– Figeac – Statue : Jeune athlète au repos de Louis d’Ambrosio. Achat par commande à l’artiste en 1936. Elle porte la date de 1935 qui correspond très vraisemblablement au modèle ou au plâtre présenté cette même année au Salon. Déposée à la mairie de Figeac à la suite de la décision d’attribution de cette même année. « Fonderie coopérative des Artistes ».

Sources et liens externes

Sources : HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p. 842. - LEBON (Elisabeth), Dictionnaire des fondeurs, 2003, p. 156-158.
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