Monumen
Eglise Saint-Eugène – Paris
Informations :
- Architecte: BOILEAU Louis Auguste
- Adresse ou lieu-dit: Eglie - 2 rue Sainte-Cécile
- Code postal (en France): 75009
- Localité: Paris
- Région: Ile-de-France
- Pays: France
- Continent: Europe
- Matériau: Mixte
- Morphologie: mobilier urbain
- Titulaire(s) et droits sur les photos:
Fiche rédigée le : 13 mai 2008 par Dominique Perchet
Description:
Designation : église – architecture de fonte – décor intérieur
Adresse : rue Sainte-Cécile Paris 75009
Visitable : oui
Propriétaire : ville de Paris
Fonderie : ?
Sculpteur : non précisé
Architecte : Boileau
Matière : fonte de fer
Historique
Architecte : Louis-Auguste Boileau (1812-1896)
L’apparence extérieure modeste de l’église Saint-Eugène ne laisse pas soupçonnerl’importance de cet édifice pour l’histoire de l’architecture. Ils’agit en effet du premier monument religieux entièrement construit en métal.
La paroisse de Saint-Eugène est créée en 1854 dans le quartier populaire du Faubourg Poissonnière dont la population ne cesse alors de s’accroître. Elle est confiée à l’abbé Coquand qui finance la construction d’une église sur un terrain exigu dont il est lepropriétaire. Il définit un programme original précisant que l’église devrait être conforme au style du XIIIe siècle mais bâtie en fonte de fer, laquelle permet de livrer le plus d’espace possible avec le maximum d’économie.
Le style gothique choisi par Coquand apparaît,dès l’époque romantique, comme le plus approprié à l’architecturereligieuse, le Moyen Âge étant alors une période idéalisée de l’histoire du christianisme.
Le choix des matériaux est d’abord commandé par la modestie des moyens disponibles. L’emploi de la fonte et du fer permet en effet une diminution des coûts de fabricationtout en augmentant le volume utilisable avec la disparition du contre-butement.
L’église est réalisée en moins de deux ans (1854-1855) pour un prix de revient très faible par Louis-Auguste Boileau. Menuisier de formation et architecte autodidacte, Boileau estl’auteur en 1850 d’un projet de cathédrale synthétique. Il doit faireface à de nombreuses critiques une fois l’église Saint-Eugène achevée,lesquelles ont pour source principale la répugnance latente à l’égard du métal dans les constructions religieuses. En effet, le fer est un matériau considéré comme profane habituellement réservé aux ingénieurs pour les constructions industrielles.
Viollet-le-Duc accuse ainsi Boileau d’avoir réalisé une oeuvre de mécanicien et non d’architecte. Il critique également les formes gothiques qui lui apparaissent comme un pastiche de mauvais goût, d’autant plus qu’elles sont en décalage avec leur matériau constitutif.
L’intérieur de l’édifice contraste avec la modestie de l’extérieur :les jeux de lumière à travers les vitraux répondent à la richesse des couleurs des voûtes, colonnes et parois peintes. Les motifs ornementauxdes arcs, tribunes, et grilles en fontes se poursuivent avec subtilité dans les parties sculptées des oeuvres en menuiserie. L’ensemble desverrières, dues notamment à Lusson et Gsell, est tout à faitexceptionnel et témoigne de la vitalité de l’art du vitrail à cette époque. Le chemin de croix qui occupe le registre inférieur est le seul exemple connu réalisé entièrement dans cette technique.
Source : Paris.fr
L'église Saint-Eugène fut l'œuvre de l'architecte Louis-AugusteBoileau.
Bâtie sur l'emplacement de l'hôtel des menus plaisirs du roi dans le IXè arrondissement (quartier en pleine expansion à l'époque),sa principale caractéristique est sa construction dans le style du XIIIè siècle, Mais en employant la fonte et le fer pour les piliers et les nervures.
Ceci pour la première fois en France, en particulie rs'agissant d'un édifice religieux, en prélude aux œuvres de Baltard .Sa façade se compose d'une haute muraille, divisée en cinq parties par des contreforts et dessinant exactement la forme de l'édifice. Au centre une porte avec voussure et tympan sculpté ; en dessus d'elle un gâble bordé de crochets, puis une rose et enfin le pignon de la grande nef que domine une statue d'ange. Deux petites portes flanquent, àdroite et à gauche, la porte principale ; elles sont surmontées, à la hauteur de la voussure de celle-ci, par une galerie à jour. Les compartiments qui suivent sont ornés d'arcatures, de statues et de deux longues fenêtres. Les côtés de l'église présentant toute une suite de pignons. Chacun de ces pignons est percé de deux fenêtres et d'une rosace.
Le plan de l'église présente trois nefs et deux collatéraux surmontés de tribunes en fonte peintes et dorées ; les tris nefs se terminent par trois absides ; l'abside centrale pour le maître-autel et les deux autres pour les chapelles de la Vierge et de Saint-Eugène.
Les fenêtres et les roses sont toutes occupées par des verrières œuvres de Lusson et de Laurent et Gsell. Les quatorze stations du Chemin deCroix, situées dans la partie inférieure de l'église, sont de Oudinot d'après les cartons de Gérard-Séguin. Au-dessus, dans les tribunes, sedéroulent, du côté gauche, la vie privée de Jésus et, de l'autre, sa vie publique.
Les trois grandes verrières de l'abside centrale représentent la Cène, Jésus au jardin des oliviers et la Transfiguration et les verrières des absides latérales, d'un côté la vie de la Vierge, de l'autre celle de Saint-Eugène.
A l'éclat des verrières se joint celui des peintures qui recouvrent toutes les parties de l'église ; les colonnes sont bleu d'acier et bronze florentin, les arcs, les nervures sont également riches de teintes, les voûtes sont semées d'étoiles.
La longueur de l'église est de 50 mètres sa largeur de 25 mètres ; la hauteur de la nef principale est de 23 mètres ; celles des nefs latérales de 15 mètres. Les colonnes de la nef en fonte creuse sont de 30 centimètres de diamètre et de 2 centimètres d'épaisseur. L'ameublement : l'orgue ( de Merklin et Schültze), la chaire, les stalles, les confessionnaux, les escaliers des tribunes se distinguent par leur élégance. Le maître-autel est décoré de treize niches trilobées, garnies de statuettes et surmonté d'un retable à jour dans lequel les chandeliers sont remplacées par des ornements d'architecture. Sa réalisation s'inspire de celui de la cathédrale de Clermont-Ferrand.
Chronologie
- 1852 : Monseigneur Sibour, cardinal archevêque de Paris,demande la concession du terrain situé à l'emplacement de l'hôtel des menus plaisirs du roi, disparu en 1830.
- 6 mars 1854 : décret de création et de délimitation de la paroisse.
- Juin 1854 : pose et bénédiction de la première pierre.
- 27 décembre 1855 : inauguration de la nouvelle église (l'impératrice Eugénie est la marraine) et installation de l'abbé Coquand par Monseigneur Sibour.
- 14 janvier 1856 : installation du premier conseil de fabrique, interlocuteur de l'administration pur les biens affectés au culte.
- 10 janvier 1857 : mariage de Jules Verne avec Honorine de Viane à l'âge de 29 ans.
- 28 avril 1859 : achat de l'église Saint-Eugène par la ville de Paris, en raison de problèmes financiers.
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