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Fondeur

DURENNE

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  • Activité: Fondeur

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DURENNE
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Fiche créée ou mise à jour par : le 16 août 2015

Description:

Val d’Osne, Ducel et Durenne, étant très étroitement liées, Durenne s’inscrit dans cette chronologie :

  • 1836 – 1851 : Jean-Pierre-Victor André
  • 1851 – 1855 : L’usine est dirigée par la veuve d’André
  • 1855 – 1867 : Barbezat et Cie
  • 1867 – 1870 : Fourment, Houille (ou Houillé) et Cie
  • 1810 – 1878 : Ducel
  • 1870 – 1892 : Val d’Osne avec J. B. Mignon administrateur délégué
  • 1892 – 1895 : Val d’Osne avec Charles Hanoteau administrateur délégué
  • 1895 – ????  : Val d’Osne avec Henri Hanoteau administrateur délégué
  • 1931 – 1968  : A. Durenne et du Val d’Osne
  • 1968 – 1969 : Société générale de centrifugation SGC (rétroactivement)
  • 1970 – 1986 : GHM (Générale d’hydraulique et de mécanique)

 

DURENNE

 

Origines familiales :

Jean-Baptiste DURENNE

Marchand de charbon et ferraille – 47 Faubourg Saint-Antoine à Paris

 

Antoine DURENNE – Né en 1798

Crée en 1820 un atelier de chaudronnerie, rue des Amandiers Popincourt. Son entreprise monte en puissance, il devient le premier constructeur de gazomètres parisiens.

 

Antoine-Aubin DURENNE  – Né à Paris en 1822 – Décédé à Presles (Val d’Oise) en 1895

Études aux Arts et Métiers d’Angers (1841), puis École centrale à Paris, qu’il quitte en 1843. Membre fondateur de l’École nationale des arts décoratifs.

 

Association avec Boutillier

Adresse : rue Planche Mibray à Paris 4e (la rue Planche-Mibray partait des quais et aboutissait à la rue de la Vannerie, absorbée en 1855 par le percement de l’avenue Victoria).

 

Peut-être a-t-il été à l’École des Beaux-Arts ? Vers 1845, il est d’abord employé ; puis il devient l’associé de Boutillier, négociant en zinc et cuivre en planches et fonte moulée, rue Planche Mibray à Paris. Très vite il éliminera son associé, procédure qu’il va utiliser avec succès à d’autres reprises.

En 1851, il commercialise dans son entreprise des grilles, barres d’appui, colonnes, tuyaux et fontes moulées. Les affaires prospérèrent, et en 1853, il acquiert une maison qui deviendra le siège de ses entreprises : 30 rue de la Verrerie Paris 4e.

À partir de 1857, autre adresse : 30 rue de la Verrerie Paris 4e (quartier Saint-Merri).

Magasin : 5 rue des Billettes (intégrée ensuite à la rue des Archives), Paris 4e (quartier Saint-Gervais).

 

À partir de 1888, adresse :

Magasin : 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris 10e, local (quartier Porte Saint-Denis) occupé à partir de 1896.

Magasin : 44 bis rue d’Allemagne (actuelle avenue Jean Jaurès, Paris 19e (quartier Combat) (1888-début XXe s.)

Tout en conservant le négoce de la fonte et des métaux, Antoine Aubin Durenne va s’implanter dans l’est de la France. Dans les années 1860, la Haute-Marne est un des premiers producteurs de fonte en gueuse en France diffusée par les négociants parisiens et il y a probablement rencontré les maîtres de forges locaux lors de ses visites en tant que négociant.

Depuis la mise en service de la ligne Paris-Strasbourg, a été réalisé en 1858, un raccordement de Vitry-le-François à Gray (Haute-Saône) passant à Saint-Dizier, cœur du bassin métallurgique haut-marnais. De plus, il faut noter l’achèvement du canal de l’Aisne à la Marne et l’amélioration de la navigation haut-marnaise sur la portion de la Marne entre Saint-Dizier et Vitry-le-François.

 

a) SOMMEVOIRE – 1836-1895

 

Adresses d’usines :

  • À partir de 1857 : Sommevoire (Haute-Marne)
  • Usine des Petits-Champs à Wassy (Haute-Marne)

Magasin à partir de 1888.

Signatures :

  • A DURENNE FONDEUR (en 1878)
  • A DURENNE PARIS (en 1878)

 

Fondée en 1836 par Denizet, au confluent de la Voire et de la Vivoire, l’usine de Sommevoire comprenait un haut-fourneau avec bocard et patouillet. En 1840, les frères Viry la dirigent et, abandonnant le projet d’y installer une affinerie avec four à puddler et marteaux, l’équipent, en 1850, d’un atelier de moulage. L’usine sera dirigée par Zégut, Antoine Durenne, le père (né en 1798) et Petit, avant d’être reprise par Antoine-Aubin Durenne, en 1858, date du développement de sa vocation pour la fonderie d’art.

En 1856, avec deux maîtres de forges locaux, Zégut (qui reprendra les fonderies Tusey à Vaucouleurs et deviendra l’un de ses concurrents) et Viry, il prend bail sur l’usine de Sommevoire, il dépose une demande d’extension pour un haut-fourneau supplémentaire et le maintien des installations existantes. Le parc industriel est constitué d’un haut-fourneau (le second sera donc construit en 1857), bocard, rivières, ateliers, magasins, bureaux, maison de maître, halle à charbon. En 1857, il rachète à Alexis Viry le site industriel de Sommevoire (l’usine du Moulin Neuf) avec ses deux associés, Zégut et Petit, puis il rompt son association avec Viry et reste seul propriétaire dès 1858. Il produit des fontes pour le bâtiment, de la fonte d’art et d’ornement, du bronze d’art et du matériel pour les installations électriques. C’est vers 1858 qu’il acquiert l’usine de Wassy (Haute-Marne).

Tout en procédant au rajeunissement de l’équipement à Sommevoire, Durenne a commencé à produire des fontes d’art, associant ainsi avec audace l’art à l’industrie en rendant dans ses productions l’œuvre des artistes avec lesquels il travaille.

La qualité des fontes d’art de Durenne sera consacrée pour la première fois lors de l’Exposition internationale de 1862 à Londres. Il y présente en effet, pour ses débuts, une fontaine (diamètre : 16,50 m, hauteur : 14,50 m) dans le style Renaissance.

En 1864, il est l’un des fondateurs de l’Union centrale des Beaux-Arts appliqués à l’industrie, devenue aujourd’hui le musée des Arts décoratifs.

De grands sculpteurs comme Rouillard, Frémiet, Delabrière, Carrier-Belleuse, Capellaro, Mathurin Moreau, Nicolas Caïn, Bartholdi…, fournissent des modèles pour la reproduction multiple.

Des commandes prestigieuses couronneront cette production : deux des quatre chevaux ailés du pont Alexandre III à Paris (1900), la plupart des statues qui ornent aujourd’hui le parvis du musée d’Orsay (1878), les fontaines de Bordeaux (monument des Girondins), Melun et Edinburgh, l’éclairage de la place de la Concorde et des Champs-Élysées.

Plusieurs catalogues, souvent publiés à l’occasion des expositions universelles, montrent la diversité de l’offre de Durenne (environ 700 planches pour le catalogue 1889 qui ne comprend pas tous les modèles). Cette diversité se retrouve dans l’important fonds de modèles en plâtre ou en fonte conservé par S.G.H.M.

Malgré la présence d’œuvres à l’étranger, la stratégie commerciale est essentiellement orientée vers le marché national, assurant à l’entreprise une présence forte dans des milliers de communes françaises, tant en ce qui concerne les fontes d’ornement que l’éclairage, les fontes religieuses et les monuments aux morts.

En 1876, la Société Bradfer père et fils (Ernest) dispose d’un haut-fourneau à Bar-le-Duc, qui produit des tuyauteries et canalisations en fonte pour l’eau et le gaz. En 1876, ils sont en recherche de capitaux. Durenne, déjà client important, intervient. Il apporte le brevet Lavril qui est utilisé pour les raccordements de canalisations par joint. La même année, Bradfer et Durenne fondent la société et commandite « Bradfer et fils et Cie. A.A. Durenne » (voir Bradfer). Il la rachètera en 1888.

En 1880, Durenne rachète l’usine des Petits Champs à Wassy (Haute-Marne) ; le haut-fourneau est démoli et converti en fonderie en 1882.

En 1887, Durenne rachète à un de ses confrères, Ducel, fondeur d’art, dont l’entreprise est à Pocé-sur-Cisse près d’Amboise, l’immeuble du 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris, qui ne sera occupé qu’en 1896 par la S.A. des Ets Métallurgiques A.A. Durenne (créée après son décès).

À l’exposition universelle de 1889, il présente des fontes recouvertes d’un enduit galvanique patiné imitant le bronze, qui lui assurent un grand succès. Il est chargé de la production et du cuivrage des candélabres de la ville de Paris.

http://centrale-histoire.centraliens.net/stories/rev608.pdf

 

b) S.A.A. DURENNE (Société Anonyme des Ets Métallurgiques A.A. Durenne, créée après son décès) – 1895-1931

 

Adresse : 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris 10e

L’usine de Sommevoire est devenue la S.A.A. Durenne en 1895 au décès d’A.A. Durenne. Le gendre de Durenne, Jacquin, est principal actionnaire. La société est dirigée par Poinsat.

Dès lors, à quelques exceptions près, l’activité se dirige plus résolument vers la production industrielle. La fonte de fer tournée vers l’ornement d’art n’a pas su renouveler ses modèles au XXe siècle et se sclérose. L’entreprise Durenne est une des plus combatives, en particulier pour le mobilier urbain, mais elle abandonne assez rapidement la statuaire dont le marché des multiples, mis à part le pic des monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, disparaît dans les premières décennies du XXe siècle.

 

c) S.A. DES ETABLISSEMENTS METALLURGIQUES A. DURENNE ET VAL D’OSNE – 1931-1968

 

Sous Raymond de Galard, époux de la petite fille d’Antoine Durenne, l’entreprise acquiert le Val d’Osne en 1931.

 

Adresse : 26 rue du Faubourg Poissonnière à Paris 10e

Magasin Val d’Osne : 58 boulevard Voltaire, Paris 11e (quartier Saint-Ambroise)

Magasin : 97 boulevard Richard Lenoir, Paris 11e (quartier Saint-Ambroise)

Magasin (vers 1945) : 32 rue de Torcy, Paris 18e (quartier Chapelle)

 

La Société anonyme des hauts-fourneaux et fonderies du Val d’Osne procédait de la réunion de plusieurs maisons prestigieuses du XIXe siècle : VAL D’OSNE.

 

Sources et liens externes

Sources :

1) DEVAUX (Yves), L’univers des bronzes…, Paris,1978, p.269-274.

2) GOSSET (Jeannine), La fonderie d’art de Pocé-sur-Cisse (1823-1877), dans Val d’Amboise info, n° 13, mars 2007, p. 13-15.

3) GOSSET (Jeannine), La grande famille de Neptune, pouvoir et prestige, dans Fontes, n°91, décembre 2013, p.30-31.

4) HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p. 836 (Ducel), p. 837 (Durenne), p.884 (Val d’Osne)

5) KJELLBERG (Pierre), Les bronzes du XIXe siècle (dictionnaire des sculpteurs), Paris, les éditions de l’amateur, 1989, p. 37 (Val d’Osne), p. 39 (Ducel, Durenne et Sommevoire).

6) LEBON (Elisabeth), Dictionnaire des fondeurs, 2003, p. 148-152 (Val d’Osne, p.149-150).

7) PERCHET (Dominique), Le choix de la culture classique, Fontes, n°91, décembre 2013, p. 32-40.

8) PERCHET (Dominique), Val d’Osne, 58 boulevard Voltaire : une vitrine pour la fonte d’art, dans, Fontes, n°80, janvier 2011, p. 20-25.

9) RENARD (Jean-Claude), L’âge de la fonte ; un art, une industrie, 1800-1914, Paris, 1985, p. 37-38 et 39.

10) ROBERT-DEHAULT (Elisabeth, Les modèles Ducel, quelle plue-value pour le Val d’Osne, Fontes, n°91, décembre 2013, p. 41-43.

11) ROSENBERGER (Georges), Ducel : une réussite patrimoniale dans Fontes, n° 91, décembre 2013, p. 1-18.

12) ROSENBERGER (Georges), Histoire de la société A.Durenne à la société nouvelle GHM : une course accidentée, dans Fontes, n° 83, décembre 2011, p. 4-23.

Numéro d'identification de la fiche : 74155d0b3af40b8d

 

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