Fondeur
COLIN
Informations :
- Nationalité: Française
- Activité: Fondeur
Description:
ÉMILE COLIN & Cie – 1882-1898
Poinçon : « Émile Colin & Cie » (1882-1898)
Adresses :
Ateliers :
– 29 rue de Sévigné, Paris IIIe (quartier Archives), 1882-1895.
– 17 rue des Tournelles, Paris IVe (quartier Arsenal), 1895-1939 (sert aussi de magasin à partir de 1905)
Magasins :
– 5 boulevard Montmartre, Paris XIIe (quartier Vivienne), 1882-1923
– 21 rue Royale, Paris VIIIe (quartier Madeleine), 1902-1903 (pour l’art « moderne » seulement
– 12 avenue Victor-Emmanuel III (actuelle avenue Franklin-Roosevelt), Paris VIIIe (quartier faubourg du Roule), 1924-1939
Ateliers et magasins :
– 17 rue des Tournelles, Paris IVe (quartier Arsenal), 1895-1939
– 17 boulevard des Filles du Calvaire, Paris IIIe (quartier Enfants-Rouges), 1939-après 1955.
Le fonds Vittoz (voir fiche) a abouti à la maison Colin en passant par les maisons Gustave-Isaac Lévy et Émile Vié.
En même temps qu’Émile Colin, il faut citer Vespierre et de E. de Haan, ciseleur, ses deux principaux collaborateurs.
La maison Colin est connue comme fabricant de bronze à partir de 1855 et pratiquant auparavant le moulage en plâtre. Elle édite les plus grands maîtres de la sculpture française, tels A.E. Carrier-Belleuse (Le Zouave), ou J.B. Carpeaux (L’Enfant au cor), et l’orfèvre parisien Christofle. Un inventaire des moules de la maison Colin dressé le 31 janvier 1846, recense onze titres d’après des statues et des statuettes de Pradier, dont Les trois Grâces ou Vénus et l’Amour. Cette date de 1846 est très sujette à caution. Madame Lebon pense que « la date est fausse et pencherait plutôt pour un inventaire fait au moment, soit de la cession de la maison Gustave-Isaac Lévy à Émile Vié en 1881, soit de Vié à Émile Colin en 1882. Donc en réalité un catalogue de Lévy puisque Vié a été éphémère ».
Colin présente à l’Exposition de Chicago, en 1891, une horloge de bronze, une garniture de cheminées, mêlant le bronze et marbre ; des statues…
Dans ses annonces du bottin commercial, que l‘on peut trouver à la rubrique « Fondeurs en cuivre », il précise : « spécialement pour statues ». Il fond La Chanson et L’Improvisateur de Charpentier (Salon, 1893), des œuvres monumentales comme le Diderot du Boulevard Saint-Germain de Jean Gautherin. Colin reprend en particulier des modèles d’édition de Carpeaux qui seront exploités jusqu’en 1906.
À cette époque, l’entreprise a acquis une grande réputation notamment pour sa lustrerie, ornée de bronzes dont les modèles étaient composés par H. Pain, Rozet, Messagé, Germain, Marioton. Vers 1900, la maison Colin réalisait de somptueux appareils électriques avec décoration en bronze. Un éphémère dépôt spécial pour appareils d’éclairage électrique avait été ouvert en 1893 au 32 rue du Faubourg Saint-Honoré.
Émile Colin se retire en 1898 et meurt en 1899. Il est remplacé par un membre de sa famille.
COLIN & CIE – 1898-vers 1904
Poinçon : « M. Collin & Cie », de 1898 à 1906.
Après un succès couronné d’un grand prix à l’Exposition universelle de Paris de 1900 avec notamment des luminaires de style modelés par Léon Méssagé, la production semble se recentrer sur le bronze d’art contemporain, en renonçant à l’édition classique. Les « vieux » modèles ont été vendus en 1900 à la maison Dostal (avenue Daumesnil à Paris) qui a complètement disparu aujourd’hui.
LOPÈS & CIE – Vers 1904-vers 1906-1907
Lucien Lopès adhère à la Réunion des Fabricants de bronzes au début de 1904, date probable à laquelle il reprend la maison Colin qui devient « Lopès & Cie ».
JOLLET & CIE – Vers 1906-1907/1923
Poinçon : « Anc. Mon Colin, Lopès & Cie », de 1906 à 1923
Vers 1906/1907, l’entreprise change encore de propriétaire et devient « Jollet & Cie », tout en gardant, semble-t-il, l’appellation : « Ancienne Maison Colin », au moins jusqu’en 1911, date à laquelle Jollet ne publie plus d’annonces qu’à son nom. Il se dit alors « fabricant-éditeur ». Il meurt en 1923. L’entreprise redevient « Ancienne Maison Colin ».
ANCIENNE MAISON COLIN
Poinçon : « Ancienne Mon Colin », à partir de 1923-après 1955.
L’affaire montée en société anonyme est ensuite dirigée par Louis Paignant. Il ferme le magasin du 5 boulevard Montmartre, pour l’installer avenue Emmanuel III. En 1939, ce magasin et l’atelier de la rue des Tournelles sont abandonnés, la maison n’ayant plus que l’adresse de la rue des Filles-du-Calvaire. Elle propose alors uniquement ce qu’elle appelle des « bronzes de collection », terme qui couvre peut-être des bronzes anciens, puisque l’ancienne maison Colin devient par la suite un magasin d’antiquités, encore actif à la fin des années 1950.
Sources et liens externes
Sources : 1) DEVAUX (Yves), L’univers des bronzes…, Paris,1978, Colin, p.267 ; Lévy, p. 279. - 2) HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, Colin, p. 829 ; Lévy, p.859. - 3) KJELLBERG (Pierre), Les bronzes du XIXe siècle (dictionnaire des sculpteurs), Paris, les éditions de l’amateur, 1989, Colin, p. 658 ; Lévy, p. 859. - 4) LAPAIRE (Claude), James Pradier (1790-1852) et la sculpture française de la génération romantique.- Catalogue raisonné, 2010. Le fondeur Colin y est cité une dizaine de fois. - 5) LEBON (Elisabeth), Dictionnaire des fondeurs, 2003, Colin, p. 137-138 ; Gustave-Isaac Lévy, p. 138 ; Emile Vié, p. 138. - 6) Enquête sur un inventaire de la fonderie Colin - Pardier : entre Élisabeth Lebon (du 24/01/2013)… et Douglas Siler (26/1/2013... au 09/08/2013). Entre autres, Douglas Siler, a dépouillé Le Palais de cristal : journal illustré de l’exposition de 1851, et fait la liste des œuvres exposées par Vittoz. Voir son tableau à la date du 11 mars dans l’enquête citée ci-dessus : « Ancienne Maison COLIN – Inventaire des modèles au 31 janvier 1846 ? » Relevé des modèles inventoriés dont l’auteur est cité ou peut être identifié. D. Siler, février 2013 (http://www.jamespradier.com/Texts/Forum_Colin.php). - 7) Site http://toboganantiques.com/objets/l-message-e-colin-exceptionnelle-jardiniere/4767 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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