Fondeur
CHRISTOFLE
Description:
1831 – En activité
Adresses :
– En 1895, 52 rue de Bondy (actuelle rue René Boulanger), Paris 10e (quartier Porte Saint-Martin)
– 9 Rue Royale, Paris 8e
– 24 rue de la Paix, Paris 2e
– 95 rue de Passy, Paris 2e
Ateliers : Yainville (Seine-Maritime, arr. Rouen, c. Duclair), en Normandie.
Charles-Henri Christofle, issu d’une famille de soyeux lyonnais ruinée, fut d’abord apprenti, puis associé dans l’entreprise de bijouterie de son beau-frère, Calmette, avant d’en prendre la direction en 1831. Il dépose en 1832 son poinçon de maître à la Garantie de Paris, pour fabriquer des bijoux en or. Il insuffle immédiatement à l’entreprise une dimension industrielle (300 ouvriers en 1839, 1200 en 1858, 1600 vers 1900). Il achète à Ruolz en 1841 et à Elkington en 1842 leurs brevets de dorure et d’argenture par galvanoplastie, qui lui permettent de garantir la teneur en or et en argent de sa production. Il écrase impitoyablement ses concurrents. En 1847, il entre à la Réunion des fabricants de bronze. Il entend être le seul argenteur de la place. Les autres fabricants ayant refusé de lui fournir leurs cuivres à argenter, il décide d’ouvrir ses propres ateliers de fabrication. Mais il fut aussi un patron social.
À partir de 1851, ses titres d’« Orfèvre du Roi » et de « Fournisseur de l’Empereur » vont permettre à la maison devenue célèbre d’être sollicitée par les souverains étrangers comme l’Empereur du Mexique ou le Tsar de Russie. Charles Christofle va donc conquérir avec succès des marchés étrangers : l’Allemagne du Kaiser, l’Empire austro-hongrois et l’Empire Ottoman. Christofle devient aussi le fournisseur des ministères, des ambassades, des parlements du monde entier, mais aussi de l’hôtellerie de luxe, des compagnies maritimes et ferroviaires, tant françaises qu’étrangères. Aujourd’hui, la marque qui perpétue ses commandes notables, est aussi fournisseur du Palais de l’Élysée à Paris.
Spécialiste d’orfèvrerie avant tout, Christofle, qui appelait des sculpteurs pour créer ses ornements de table, a toutefois fondu et commercialisé quelques-unes de leurs œuvres indépendantes, comme les Gladiateurs de Gérôme. Il produit également des copies réduites d’œuvres anciennes (Vénus d’Allegrain) et quelques œuvres monumentales soit anciennes (Milon de Crotone de Puget, Penseur de Michel-Ange exposés dans son parc), soit contemporaines (portes de la sacristie de Saint-Marc à Venise, portes monumentales pour l’église des Augustins à Paris, figures de l’escalier du Pavillon de Flore au Louvre…). Sa production porte aussi sur des modèles en réduction ou de plus petite taille d’après des sculpteurs du XIXe siècle comme Barye, Mène, Moigniez, Fratin. La maison Christofle produit aussi divers trophées et prix remis comme récompenses lors de différentes compétitions, manifestations, concours.
Il a besoin d’être sans cesse à la pointe des avancées techniques ; il acquiert sans cesse de nouveaux brevets qui simplifient la production et garantissent la qualité : galvanoplastie massive, coulage du métal dans la coquille galvanique, galvanoplastie ronde-bosse (qui permet de reproduire des statues entières sans soudure), moulage « à terre perdue ». Il parvient également à produire des tons spécifiques (brun, rouge, noir) et propose des bronzes polychromes.
À la mort de Charles Christofle en 1863, son fils et son neveu (Paul Christofle et Henri Bouilhet), puis son petit-fils (Fernand de Ribes-Christofle) assurent la succession de l’entreprise.
André Bouilhet, fils d’Henri, s’associe de 1919 à 1929 à son propre fils, Tony Bouilhet, ainsi qu’à Jean et Charles de Ribes. Il dirige seul la maison à partir de 1932.
En 1993, Maurizio Borletti devient, à 26 ans, président du Directoire de la société Christofle.
Innovation
En avril 2014, Thierry Oriez annonce une avancée technologique qui « retarde durablement l’oxydation de l’argent et du métal argenté ». Ce procédé consiste à réaliser autour des objets en argent une protection nanométrique et invisible qui résulte d’une expertise en électrolyse et en galvanoplastie. Ce procédé rend le métal hydrophobe et retarde l’oxydation des objets.
① Charles-Henri Christofle une sœur
1805-1863 /
/ /
② Paul Christofle associé à son neveu : Henri Bouilhet
Né en 1838 († 1910)
/ /
③ Fernand de Ribes-Christofle /
(† 1919) /
/ /
/ ④ André Bouilhet
/ († 1932)
/ /
Jean et Charles de Ribes ⑤ Tony Bouilhet
Sources et liens externes
Sources : 1) DEVAUX (Yves), L’univers des bronze…, Paris,1978, p.264-266. - 2) HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p.827. - 3) LEBON (Elisabeth), Dictionnaire des fondeurs, 2003, p. 134-135.1324 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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