Fondeur
CALLA
Informations :
- Nationalité: Française
- Activité: Fondeur
Description:
CALLA (François Étienne)
Dates : 1762-1836
Adresses : 28 rue du Faubourg-Saint-Denis, puis 92 rue du Faubourg-Poissonnière à Paris.
François-Étienne Calla fut l’élève de Jacques de Vaucanson et proche collaborateur des frères Perier. Il créa les établissements de mécanique et les fonderies Calla à Paris en 1788. L’activité principale de ses ateliers de mécanique était la construction de machines-outils pour les filatures et de machines à vapeur. François-Étienne Calla réalisa également la chaudière modèle Barlow et la mécanique du premier bateau à vapeur de Robert Fulton, le Nautilus, qui fut inauguré sur la Seine.
CALLA (Christophe François)
Dates : 5 février 1802 à Paris – 1884 à Nice
Nationalité : Française
Adresse : 28, Faubourg Poissonnière à Paris, puis 92 de cette même rue, également rue Chabrol
Une marque : CALLA – A – PARIS
Biographie :
Il est le fils de François Étienne Calla (1762-1836). Il fut chargé à l’âge de 23 ans de la réorganisation de la manufacture d’armes de Châtellerault. Puis il prit la suite de son père à la direction des usines Calla en 1835 et poursuivit le développement de l’entreprise familiale en se concentrant davantage sur l’activité de fonderie industrielle et de fonderie d’art.
Désormais installées rue de Chabrol, les usines Calla participèrent aux plus grands chantiers de la ville de Paris telle que la réunification des architectures constituant le Palais des Tuileries et celui du Louvre (charpente métallique), la Bibliothèque Sainte-Geneviève (1842, Labrouste lui confie la construction de la charpente)… C’est aussi à lui que l’on doit les fontes ornementales du Panthéon, la charpente et les fontes ornementales de l’église Saint-Vincent-de-Paul réalisée par son ami l’architecte Jacques Hittorff (1792-1867) et située dans le quartier Poissonnière, près de ses fonderies. Il participe à la construction de l’église de la Madeleine en fournissant les dizaines de tonnes de fonte utilisées, et de l’église Notre-Dame de Lorette.
En 1839, il obtient une médaille d’or à l’exposition de l’industrie française.
En 1841, son premier album comprend 12 planches, soit le quart de son offre (il est le premier à éditer un catalogue).
En 1844, il est primé pour une fontaine, des vases, les grilles…
Son usine réalisa aussi des fontes industrielles (ainsi des pièces d’artillerie durant le siège de Paris, 1870-1871).
Christophe François Calla est le premier qui ait fabriqué en fonte de fer, sur une grande échelle, des ornements décoratifs pour les édifices publics et particuliers. Place de la Concorde, Hittorff avait initialement prévu que les fontaines, les colonnes rostrales et les grands candélabres de la place de la Concorde soient réalisés par son ami Calla. Finalement ils furent réalisés par la maison Muel, à Tusey près de Vaucouleurs dans la Meuse.
Christophe François Calla réalisa par contre les quatre fontaines du Carré Marigny dans les promenades des Champs-Élysées (Fontaine de Diane, Fontaine de la Grille du Coq, Fontaine des quatre saisons et Fontaine de Vénus). La « signature » de la fonderie Calla est toujours visible sur les différents œuvres citées ici. On peut donc accorder aux maisons Calla et Muel l’honneur d’avoir créé en France l’industrie des fontes d’art. Les premières grandes fontes, comme des statues ou des pièces d’ornementation, sortirent des fonderies Calla et Muel.
Christophe François Calla devint fondeur pour des artistes tels que James Pradier et son élève Antoine Étex. Il prit en charge la fonte de l’Amazone du Cirque d’été, historiquement installé au Rond-point des Champs-Élysées, dont une copie fondue également par Calla demeure aujourd’hui sur le fronton du Cirque d’hiver. Il fut le fondeur de la statue de saint Louis sculptée par Antoine Étex ou encore la reproduction de la statue de David d’Angers représentant Gutenberg, dont l’original est à Strasbourg et la copie dans la cour d’honneur de l’Imprimerie nationale à Paris. Il produisit par ailleurs de nombreuses copies d’œuvres d’art en fonte ou en régule. Il existe encore aujourd’hui neuf de ses pots à feu ou vases de type Médicis sur le Parterre du Midi du Château de Versailles. Il avait réalisé dès 1839 la fontaine du square Louvois (rue de Richelieu ; en face de la bibliothèque nationale) qui porte l’inscription « fondu par Calla en 1839 ».
Lors de l’exposition de 1851 une grande composition de M. Fratin, représentant deux aigles qui s’abattent sur leur proie est nettement distinguée. « On a distingué surtout une grande composition de M. Fratin, représentant deux aigles qui s’abattent sur leur proie. Ce groupe a été fondu par M. Calla, de Paris, dont la réputation comme un de nos premiers fondeurs de fer et de bronze est si bien établie, qu’elle nous dispense de tout éloge à son égard. Cette sculpture se trouve probablement aujourd’hui à Central Park. »
En 1852, il développe une nouvelle spécialité des usines de mécanique en étant le premier en France à créer une locomobile, machine à vapeur à double effet utilisée dans l’agriculture et l’industrie. La locomobile permet d’entrainer des batteuses dans les champs et des chaines de production. il va se tourner vers la fonte industrielle délaissant la fonte d’art.
En 1868, il céda ses usines aux familles Chaligny (Faidherbe-Chaligny) et Guyot Sionnest.
Il est l’un des fondateurs du Comptoir national d’escompte de Paris et fut membre du Conseil général des manufacturiers et du Conseil d’administration de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale.
Sources et liens externes
Sources : 1) Celui qui fut le premier des fondeurs d'art n'a pas bénéficié de recherches et de publications. Un ouvrage est en préparation. - 2) DEVAUX (Yves), L’univers des bronzes…, Paris,1978, p. 262-263. - 3) HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p.823. - 4) RENARD (Jean-Claude), L’âge de la fonte ; un art, une industrie, 1800-1914, Paris, 1985, p. 38-39. - 5) La fonderie française à l'exposition du Crystal Palace - Rapport sur l'exposition de 1851: XXIIe jury. - 6) Pour lire sa nécrologie par Jules Baudry, rendez-vous sur le site du conservatoire numérique du Cnam : Société des ingénieurs civils 1884 page 368 à 378 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?ECCMC6.40/368/0/760/755/760 ou rendez-vous dans notre bibliothèque numérique (à télécharger) : deux documents concernent Calla.2274 vues au total, 0 vues aujourd'hui
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