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Sculpteur

BELMONDO

Informations :

  • Prénom: Paul
  • Nationalité: Française
  • Activité: Sculpteur
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Mustapha (banlieue d’Alger) le 8 août 1898 - Décédé à Paris le 1er janvier 1982

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BELMONDO
Fiche créée ou mise à jour par : le 2 novembre 2020

Description:

Paul Belmondo est un sculpteur et médailleur français.

Il est le père du producteur de cinéma Alain Belmondo, de l’acteur Jean-Paul Belmondo, et le grand-père du coureur automobile Paul Belmondo.

Son atelier se situait dans d’anciennes écuries, avenue Denfert-Rochereau à Paris.

 

Formation et débuts

Il est né dans une famille modeste d’origine italienne. Son père, Paul Belmondo, forgeron, était originaire de Borgo San Dalmazzo en Piémont et sa mère Rose Cerrito de Cefalù en Sicile. Sa grand-tante maternelle était la célèbre danseuse romantique Fanny Cerrito.

Il va passer sa jeunesse à Alger. Il fait ses études primaires à l’école Dordor d’Alger.

1908-1912 – Passionné de dessin et de sculpture, il façonne des figures avec des outils fabriqués par son père. Son goût pour la sculpture lui vient en partie du voisinage d’un artisan marbrier et de la fréquentation de colporteurs italiens qui proposaient des statuettes.

1913 – Il va suivre ensuite des études d’architecture à l’École des beaux-arts d’Alger et tous les soirs les cours de modelage du professeur Georges Béguet (lui-même élève de Cordier). Ses études sont interrompues en 1914 par la Première Guerre mondiale.

1917 – Il est mobilisé au 19e bataillon du Génie et part pour le front. C’est son premier voyage en France. Il participe à la bataille de Saint-Mihiel (1918), au sud-est de Verdun. Blessé en 1919, il est démobilisé en 1920 et retourne à Alger.

1921 – Obtient sur concours une bourse du Gouvernement général qui lui permet de poursuivre ses études à Paris. Inscrit à l’École Nationale des Beaux-Arts, il entre dans l’atelier de Jean Boucher. Il s’investit dans la vie de l’École et est nommé Grand Massier des Sculpteurs.

1922 – Il partage quelque temps l’atelier de son camarade Georges Halbout, à la cité Corot. C’est là qu’il rencontre le sculpteur Charles Despiau avec qui il se lie d’amitié.

1926 – Lauréat du Grand Prix artistique de l’Afrique du Nord, et lauréat du Prix Blumenthal. Ce prix lui permet de continuer ses études et de voyager en compagnie de son camarade le sculpteur Joffre, en Italie et en Grèce, de visiter les musées, d’étudier les antiquités et l’art classique.

1930 – Mariage avec Madeleine Raynaud-Richard, étudiante à l’école des Beaux-Arts.

1931 – Naissance de son premier fils Alain-Paul. Réalisation du premier buste à mi-corps de sa femme Madeleine qui donnera suite à une série de bustes (Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Musée d’Albi, Musée Belmondo). Il reçoit beaucoup de commandes de l’État.

1932 – Il remporte le Grand Prix artistique de la ville d’Alger, et réalise pour le vestibule de la salle de musique Pierre Bordes à Alger deux grandes figures : Athlète et Ève en bronze.

1933 – Naissance de son deuxième fils Jean-Paul.

1934 – La ville d’Alger lui commande un des 2 bas-reliefs décorant la façade gauche du Foyer civique d’Alger (4,5 x 9 m).

1937 – Belmondo participe à l’Exposition Internationale à Paris. Il fournit deux grandes sculptures : un Nu féminin (Printemps ou Ève) et un Athlète, (les mêmes sculptures que celles réalisées pour la salle de musique d’Alger) et La Danse, une des métopes ornant la façade du théâtre de Chaillot.

1939 – Pour le Pavillon de France à l’Exposition universelle de New York Belmondo il réalise un bas-relief représentant un couple.

Il effectue un voyage en Algérie en compagnie de Charles Despiau.

La France entre en guerre, Belmondo est mobilisé. Il met à l’abri sa famille à Guéret, un village du Limousin.

 

L’Occupation

Lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale, il est rappelé au service et est mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940. Durant cette période, il est nommé caporal-chef dans une unité du Génie.

1940 – Pendant la débâcle de juin 1940 et la retraite de l’armée française vers le sud, il est capturé à Tonnay-Charente par les Allemands. Il réussit à s’évader avec son camarade Jean Valentin.

1941 – En novembre, il participe avec Maurice de Vlaminck, Despiau, André Derain, Kees Van Dongen, André Dunoyer de Segonzac, à un voyage d’artistes en Allemagne, organisé à des fins de propagande par Arno Breker. Ce voyage lui sera reproché à la Libération mais, après une sanction tout à fait symbolique, l’État et d’autres institutions lui repasseront rapidement de nouvelles commandes.

Participent aussi à ce voyage : Henri Bouchard, Louis-Aimé Lejeune, Paul Landowski, Roland Oudot, Raymond Legueult, Othon Friesz.

1942 – Le réalisateur René Lucot tourne le film documentaire « Nos tailleurs d’images », promenant sa caméra dans les ateliers de sculpteurs contemporains comme Despiau, Maillol, Belmondo…

Belmondo figure au côté de Brasillach, Drieu La Rochelle et Abel Bonnard au comité de patronage de l’exposition consacrée au sculpteur allemand Arno Breker à l’Orangerie à Paris du 15 au 31 mai 1942.

Il est présent au vernissage qui est l’occasion pour Otto Abetz d’une opération de propagande compromettant le tout-Paris artistique des plus enthousiastes jusqu’aux plus réticents comme Arletty, Sacha Guitry ou encore Jean Cocteau.

C’est un familier des dîners de l’ambassade d’Allemagne pendant la guerre.

1943 – Collaboration avec le décorateur Jacques Adnet : il fournit 4 plaques de bronze en bas-relief, illustrant le thème des 4 saisons pour les serrures d’une enfilade à 4 portes.

1945 – Naissance de sa fille Muriel.

Paul Belmondo fut jugé par le tribunal d’épuration des artistes plasticiens et fut interdit de ventes et d’exposition pendant un an.

 

L’après-guerre

1946 – Mort de son maître, Charles Despiau.

1947 – Première médaille éditée à La Monnaie de Paris : La Pastorale.

1952 – Il est nommé comme professeur de dessin à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il occupera ce poste jusqu’en 1969.

1960 – Élu à l’Académie des Beaux-Arts au fauteuil de Niclausse, il dispose de l’ancien atelier du sculpteur Gros à l’Institut, quai de Conti. L’éclairage latéral par des baies sur le Nord lui convenant peu, il préfère travailler dans son atelier rue Denfert-Rochereau.

1964 – Il réalise la copie de La Danse de Carpeaux qui sera placée sur la façade de l’Opéra Garnier (original actuellement au Musée d’Orsay).

1966- Il est nommé Commandeur des Arts et des Lettres.

1972- Il est nommé Commandeur de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre de Léopold.

1982 – Décès de Paul Belmondo, le 1er janvier 1982 au 4 rue Victor Considérant à Paris. Il est enterré au cimetière du Montparnasse.

1990 – Le 25 avril, son petit-fils inaugure le lycée professionnel Paul Belmondo à Arpajon (Essonne) qui demeure à ce jour le seul portant son nom.

 

Œuvre

Son œuvre sculpté s’inscrit dans le courant de la sculpture figurative moderne, à la recherche de l’harmonie par des lignes simples et des formes lisses.

Parmi les réalisations de son atelier, on note la copie en 1963 de La Danse, de Jean-Baptiste Carpeaux située sur le côté droit de la façade de l’opéra Garnier.

Il a également réalisé des médailles et des illustrations de livres d’art, notamment Boubouroche de Courteline. Deux bronzes, Jeannette et l’Athlète, se trouvent dans le jardin des Tuileries depuis 1988 (don de la famille Belmondo). Une Baigneuse de Paul Belmondo orne un carrefour du centre-ville d’Orléans.

Le Christ rédempteur surplombant la baie de Rio, les statues parisiennes de Montaigne, de Sainte-Geneviève, mais aussi le bas-relief du nouveau Palais de Chaillot.

Une exposition rétrospective de son œuvre, intitulée La Sculpture sereine fut organisée dans plusieurs villes de France en 1997 à l’initiative du ministère de la Culture.

Le musée national des beaux-arts d’Alger, possède un important fonds de ses sculptures.

 

Collections publiques

Le Baiser, haut-relief dans l’escalier d’honneur de la mairie du XXe arrondissement de Paris.

– Paris, Cimetière du Père Lachaise, 35e Division, deux médailles en bronze, signées et datées (1951) sur le monument de Raymond Subes : un ferronnier avec la devise “sans amour rien ne vaut” et le buste de Subes, de profil.

 

Le musée Paul-Belmondo

Jean-Paul Belmondo, son frère Alain et sa sœur Muriel ont fait donation en mars 2007 à la ville de Boulogne-Billancourt de l’ensemble des œuvres de leur père qu’ils possédaient, soit 263 sculptures, 452 médailles et presque 966 dessins ainsi que des carnets de croquis et des travaux préparatoires. L’ensemble est exposé sur 1 000 mètres carrés dans un musée nouvellement créé au château Buchillot, une ancienne folie du XVIIIe siècle, remaniée au XIXe siècle par son propriétaire James de Rothschild (le parc du château est devenu depuis plusieurs années un parc public de la ville sous le nom de parc Rothschild). Ce bâtiment propriété de la ville, classé monument historique, est rénové pour une somme de plus de 2,7 millions d’euros. En mai 2008, l’ouverture prévue pour fin 2008 est repoussée à fin 2009, début 2010. Avec quelques mois de retard dus aux intempéries qui ralentissent les travaux, le musée Paul-Belmondo, consacré à l’œuvre du sculpteur et à la sculpture figurative du XXe siècle, ouvre enfin ses portes au public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, le 18 septembre 2010.

Emmanuel Bréon, l’un des meilleurs connaisseurs de l’œuvre du sculpteur et ancien conservateur du musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt, est à l’origine de l’implantation dans la ville du musée que souhaitait voir réaliser Jean-Paul Belmondo depuis plusieurs années. Les œuvres sont provisoirement stockées dans les réserves du musée des Années Trente.

 

Quelques œuvres exposées au musée

– Apollon au repos ou Jeune Éphèbe, 1956-1958, bronze, Susse fondeur

Madeleine Belmondo, 1938, bronze, Susse, fonte de 2010. Ce long buste qui s’arrête aux hanches est son portrait.

Femme en marche, 1956-58, bronze, fonte de 2010 par la fonderie de Coubertin.

Cette œuvre a été commandée à l’artiste en 1958 par l’architecte Paul Abraham pour le lycée technique de Cachan. La même année, le plâtre original est présenté au salon des Tuileries sous le titre Hommage à la parisienne. Un exemplaire est également tiré en bronze et déposé en 1972 au collège Victor-Hugo à la Celles-Saint-Cloud.

Marianne, 1933. Cette œuvre en plâtre patiné, partiellement vernisée, la poitrine recouverte d’une étoffe drapée à l’antique est la première Marianne réalisée par Belmondo.

À l’origine, simple buste au sein nu, le portrait de mademoiselle Pardon, danseuse au théâtre du Châtelet, a servi de modèle à la Marianne. Lui succède ensuite plusieurs variantes sculptées jusqu’en 1940 (buste s’arrêtant au niveau du cou, tête coiffée d’un bonnet phrygien). De nombreux exemplaires furent édités et déposés dans les mairies.

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