Éditeur
ATELIER (ou MAISON) BOURICHÉ-ROUILLARD
Informations :
- Nationalité: Française
- Activité: Editeur
Description:
Adresse : 40, rue de Bel-Air, à Angers, près de la gare.
Tout d’abord atelier d’art religieux (principalement) où évoluent plusieurs sculpteurs : Barrême, Henri Bouriché (1826-1906), Pierre Rouillard (1853-1919), amis aussi éditeur.
Devient exclusivement Éditeur fin 1919, quand Pierre Rouillard (fils homonyme – 1896-1990) n’étant pas sculpteur, prend la direction de l’entreprise.
À ce moment-là, la Maison Rouillard se trouve dans un contexte de prospérité qui durera jusqu’à la seconde guerre mondiale et verra ses effectifs dépasser les cinquante personnes.
Elle devient, en importance, la deuxième de France, après La Statue Religieuse, à Paris.
Entre 1925 et 1935, plus de huit mille exemplaires du best-seller de l’époque, Sainte Thérèse et l’Enfant Jésus sortent des ateliers. On tourne essentiellement sur quelques modèles dont le clergé fait une consommation boulimique.
C’est aussi l’époque où le marché des colonies se développe de façon considérable par le biais des Missions. Sur les livres de commandes, on calligraphie des noms aux parfums exotiques : Colombo, Saïgon, Alger, Oran, Pondichéry…
1939 – C’est de nouveau la guerre, l’occupation allemande, le rationnement. Il devient impossible, faute de matières premières, de répondre aux commandes. L’entreprise tourne au ralenti. Les caves des ateliers servent à abriter les populations civiles pendant le pilonnage de la gare par l’aviation alliée.
1945 – L’armistice. Mais toutes les communes de France arborent depuis longtemps leurs monuments commémoratifs : il y en a devant les mairies, au centre des cimetières, sur les murs des églises. Le marché est saturé. On se contentera de rajouter quelques plaques de marbre. C’est peu pour provoquer une réelle relance de l’activité. Et l’on ne sait pas, à la Maison Rouillard, qu’une nouvelle offensive va se déclencher à partir de 1946 qui lui sera fatale : celle menée par une fraction avancée du clergé, au nom de l’Art et de la Modernité, contre l’ensemble des productions sulpiciennes. On n’y est pas préparé. On tente pourtant courageusement de s’adapter à l’esprit nouveau. En vain. La bataille est perdue : le règne de la statue de plâtre colorié s’achève.
1962 – Pierre Rouillard met un point final à un siècle d’histoire de la statuaire religieuse.
1970 – Les ateliers de la rue Bel-Air sont vidés puis démolis. Modèles, moules et statues sont détruits.
Pour voir le catalogue, c’est ici : https://www.ars-metallica.fr/ads/album-de-chemins-de-croix-statues-et-groupes-rouillard-statuaire/
Sources et liens externes
Sources :- Christian Rouillard
- Revue 303 - Arts, Recherches et Créations, du Conseil Régional des Pays de la Loire
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