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Sculpteur

JACOPIN

Informations :

  • Prénom: Achille Émile
  • Nationalité: Française
  • Activité: Sculpteur
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Château-Thierry (Aisne) en 1874 - Décédé à Château-Thierry (Aisne) en 1958

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JACOPIN
Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

Sculpteur et graveur en médailles. Élève de Falguière, de Carlès et Mercié.

Né le 2 novembre 1874 à Château-Thierry, il est l’enfant naturel d’Achille Victor Jacopin et de Claire Virginie Michon. À sa naissance, il est cependant déclaré enfant légitime de Aris Éléonore Libercé (à la profession et au domicile alors inconnus) et de Claire Virginie Michon. Celle-ci, devenue veuve à la suite du décès de son mari à Paris, le 6 février 1878, épouse Achille Victor Jacopin le 5 février 1890 à Château-Thierry. Achille Émile est adopté par son père naturel, le 26 décembre 1895. Et le 19 novembre 1907, à la faveur de la loi du 7 novembre 1907, les époux Jacopin et Michon reconnaissent Achille Émile comme leur enfant naturel et légitime.

Achille Jacopin a longtemps gardé le patronyme de Michon-Jacopin, comme on peut le voir sur son acte de mariage. Le 22 mai 1903, en effet, à Château-Thierry, Achille Émile Michon-Jacopin épouse Georgette Marie Georges, couturière. Il a alors 28 ans et elle 19 ans. Cette union se termine par un divorce, prononcé le 30 novembre 1917.

Achille Jacopin appartient à une vieille famille de Château-Thierry. Il habitait au 31 Grande Rue, maison que son arrière-grand-père avait acquise au début des années 1790. Cinq générations se sont succédées dans cette demeure. C’est dans cette maison, dans son atelier adossé aux remparts, qu’il conçoit et exécute la majorité de ses oeuvres.

Il fait ses études au Collège Jean de La Fontaine. Il connaît d’ailleurs très bien les lieux puisqu’avant d’être le Collège, c’était une très belle demeure avec un grand parc, où résidait la famille Gouge-Gallice dont Achille était le cousin.

Tout jeune sa vocation se précise. Il reçoit en cadeau une boîte de peinture à l’huile et prend des leçons de dessin avec un vieil habitant du quartier Saint-Martin, ancien photographe. A sa sortie du collège, son père, drapier à Rouen, veut en faire un voyageur de commerce en tissus. Mais cela ne l’intéresse pas car il veut être sculpteur sur bois.

Son père ne le contrarie pas et Achille Jacopin entre au service de M. Delettre, ébéniste de la Grande Rue. Il y reste deux ans puis part pour Paris où il devient sculpteur dans une grande maison, Delmas, rue de la Roquette. Il se perfectionne et passe l’examen d’ouvrier d’art.

Après un an de service militaire à Soissons, de retour à Paris, il fréquente l’École des Arts Décoratifs puis est admis à l’École des Beaux-Arts à Paris dans la classe d’Alexandre Falguière (1831-1900), sculpteur et peintre de renom. Son premier envoi au Salon de 1898 est le buste d’un camarade qu’il avait sculpté pendant les cours.

En 1905 il expose le portrait, en médaillon de marbre, de son illustre professeur. A la mort d’Alexandre Falguière il devient l’élève d’un des sculpteurs officiels de la IIIe république, Antonin Mercié (1845- 1916). Il se classe premier de son atelier. Un jour on le fait monter sur la table à modèle en lui enjoignant de chanter. Il interprète une chanson qu’il aime beaucoup « Le temps des cerises » de Jean-Baptiste Clément (chanson révolutionnaire de la Commune). Il a une belle voix et par la suite il participe très souvent à des concerts ou des soirées musicales en interprétant mélodies et chansons. Il joue du piano et s’essaie à la composition. On ne connaît qu’une seule oeuvre de lui : « O Salutaris » publiée en 1917.

Antonin Mercié lui conseille de reproduire sa chanson fétiche en une sculpture. C’est ainsi qu’en 1904 Achille présente au Salon un haut-relief : « La Chanson du Temps des Cerises » utilisé plus tard pour un meuble-applique en bois.

Ses études terminées, il revient à Château-Thierry et se fixe définitivement Grande Rue où il travaille assidûment. Sa jeune épouse, Georgette Georges, d’une vieille famille de la ville, les Georges, lui sert parfois de modèle ainsi que leurs trois enfants.

En 1906, son envoi au Salon, « La Paye » est très remarqué. « Oeuvre sincère, impressionnante et pleine de qualité » (La Revue Septentrionale – Juin 1927). Exposé par la suite à Dresde (1911) et à Düsseldorf (1926), le sujet est adopté par les ligues antialcooliques de France, d’Allemagne, de Norvège, de Suisse… La statue sera même reproduite sur carte postale durant la prohibition aux États-Unis (1919-1933) sans que l’auteur puisse en tirer le moindre bénéfice. On la retrouvera aussi dans des manuels scolaires d’éducation morale et civique au chapitre sur la tempérance.

On peut admirer cette sculpture, rue Racine à Château-Thierry devant l’ancienne bibliothèque. C’est la version en pierre exposée au Salon de 1920 que le sculpteur préféra donner à sa ville natale après avoir repoussé une offre d’achat de la ville de Suresnes. Avant d’être rue Racine, elle se trouva d’abord dans le parc du Collège Jean de La Fontaine puis au Collège Jean Macé. Elle a été transportée à la Villette, à Paris, pour l’exposition « La Vigne et le Vin » en 1989.

Ses œuvres sont nombreuses.

Il figura au Salon des Artistes français ; mention honorable en 1906, médaille de troisième classe en 1910. Expose en 1913 trois amusants petits bronzes animaliers : Les Deux Rats et l’œuf, Le Rat et l’huître, édités par Jollet, et Groupe de souris, édité par Goldscheider.

Un buste en bronze d’Alexandre Granval, 61,5 cm au musée de Reims.

À Château-Thierry on peut admirer :

  • Monument aux morts Le Linceul au cimetière militaire, 1912, dédié aux 35 tués du 2 septembre 1914
  • Monument aux Morts, Place Paul Doumer
  • Le Grand-Père et la petite fille, à l’O.T.S.I.
  • Le buste du Docteur Cardot à l’Hôtel-Dieu, bronze, 1901
  • Le Semeur, sculpture en pierre sur la façade de la Maison des Agriculteurs

Autres œuvres :

  • La Paye est l’œuvre la plus connue de Jacopin. La première épreuve en plâtre date de 1906. L’œuvre a été utilisée par les associations antialcooliques.
  • Monument commémoratif d’Émile Lupette (1844-1909) à Dampleux réalisé en 1910
  • Deux monuments aux morts à Sézanne
  • Monument aux morts de Londinières (1922), en Seine-Maritime
  • Monument aux morts de Marigny-en-Orxois (Aisne), en grès rose
  • Monument aux morts de Viels-Maisons (Aisne).
  • Buste du champion de boxe, Jacques Royer-Crécy (1928-2014)
  • Monument aux morts de Sermaize-les-Bains

 

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