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Architecte

HITTORFF

Informations :

  • Prénom: Jacques Ignace
  • Nationalité: Française
  • Activité: Architecte
  • Date et lieu de naissance et de décès: Né à Cologne le 20 août 1792 - Décédé à Paris le 25 mars 1867

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HITTORFF
Fiche créée ou mise à jour par : le 22 mai 2014

Description:

Vint à paris en 1810 et reçut de Bélanger ses premières leçons. Hittorf étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris (atelier Charles Percier).

Hittorff fait des voyages d’étude : à Berlin (…) son plus ardent désir est de visiter l’Italie pour y entreprendre quelques fouilles et reconstitutions archéologiques à l’exemple des « antiquaires » anglais et lauréats du grand prix de Rome qui séjournent à la villa Médicis. Hittorff part à ses propres frais pour un voyage qui le conduira d’abord à Rome. De septembre 1822 à juin 1824, (…), il fait de nombreux relevés, notamment de l’architecture antique de la Sicile. À son retour, Hittorff présente aux membres de l’Académie des beaux-arts le fruit de ses recherches, qui donneront lieu à plusieurs publications, ainsi que sa théorie sur la polychromie des édifices antiques (…).

Sa doctrine, qui tend à prouver que la coloration de l’architecture antique a été intégrale, est spectaculaire ; elle rompt avec les préceptes esthétiques de l’idéal néoclassique, attire l’attention des milieux savants de l’Europe entière et déclenche durant près de quinze ans une querelle parmi les érudits.

Il fait un voyage en Sicile où il étudie l’architecture grecque antique puis revient à Paris exécuter un certain nombre de commandes officielles et devenir architecte de la ville de Paris étant alors en pleine rénovation dirigée par le Baron Haussmann.

En 1814, Hittorff est rétabli dans ses fonctions d’architecte du roi pour les fêtes et cérémonies et nommé inspecteur de ce service. Plus tard, il succéda à son maitre et fut chargé, conjointement avec Lecointe, des cérémonies funèbres du prise de Condé, du duc de Berry et de Louis XVIII. Ces deux artistes furent aussi les architectes des fêtes du mariage du duc de Berry, du baptême du duc de Bordeaux et du sacre de Charles X, à Reims. C’est à la même collaboration qu’on doit le théâtre de l’Ambigu-Comique.

Hittorff s’installe définitivement à Paris, où il entame une carrière fulgurante. Avec Lecointe il restaure la salle Favart (1825) et reconstruit l’Ambigu-Comique (1828). Mais les réalisations qui ont fait sa célébrité datent de la décennie suivante. En 1832, Hittorff est nommé officiellement architecte de la future église Saint-Vincent-de-Paul (1832-1844), initialement commandée à son beau-père. Cet édifice, Hittorff l’érigera en construction modèle : tous les arts depuis la sculpture et la peinture monumentale jusqu’à l’ébénisterie et le décor des vitraux y sont réunis, guidés dans leur coordination par l’autorité de l’architecte qui tente même d’imposer ses vues sur la polychromie moderne dans les façades (« Le Programme décoratif de Saint-Vincent-de-Paul », in L’Artiste, 1842). Saint-Vincent-de-Paul est comme le trait d’union entre les enseignements tirés des vestiges de l’Antiquité et les plus récents courants artistiques européens qui souhaitent la valorisation des arts appliqués. Ses talents d’architecte-urbaniste, Hittorff les prouvera ensuite au travers des nombreux projets pour l’aménagement de la place de la Concorde (1829-1854). Il modifie aussi la promenade des Champs-Élysées. Parmi les constructions qui ornent ce rendez-vous champêtre, transfiguré sous Louis-Philippe en mail des élégances, deux s’imposent par leur valeur architecturale. Le Cirque (1839-1841), archétype de tous les bâtiments de ce genre élevés dans la seconde moitié du XIXe siècle, et le Panorama (1838-1839), muni d’une charpente de toiture réalisée suivant le principe des structures suspendues qui laisse les confrères et le Conseil des bâtiments civils perplexes. L’architecte révèle ses capacités de constructeur hardi dans deux autres bâtiments : la gare du Nord (1861-1864), sa dernière œuvre, et le cirque d’Hiver qui se dresse toujours sur le boulevard des Filles-du-Calvaire. Le cirque d’Hiver est le premier édifice érigé à Paris sous le règne de Napoléon III, qui confie à l’architecte le dessin des façades des hôtels qui bordent la place de l’Étoile (1853), la construction de la mairie du Ier arrondissement (1860) et celle de la maison d’éducation Eugène-Napoléon (1857) ainsi que bon nombre de projets (aménagement du bois de Boulogne, palais de l’Industrie…) auxquels le préfet Haussmann s’opposera en ennemi déclaré de l’architecte.

Architecte, archéologue, urbaniste et « designer » avant la lettre, Hittorff fut richement décoré, membre de nombreuses sociétés savantes et de l’Académie des beaux-arts. Célèbre de son vivant, il fut l’égal des esprits novateurs de l’époque, les « rationalistes » Labrouste, Duc ou Duban. En raison des hostilités franco-allemandes, Hittorff a été longtemps oublié, mais une importante exposition accompagnée d’un catalogue savant ont permis de le redécouvrir : Hittorff (1792-1867), un architecte du XIXe siècle, musée Carnavalet, Paris, 1986.

 

Principales réalisations :

  •  Aménagement de la place de la Concorde en 1839-1940 y compris le dessin des fontaines actuelles, suivant une idée du roi Louis Philippe, il fait ériger sur la place l’obélisque de Louxor
  • L’église Saint-Vincent-de-Paul de 1831 à 1844, en collaboration avec Le Père
  • Aménagement de l’avenue des Champs-Élysées en 1838 et notamment les immeubles autour de la place de l’Étoile (les jardins sont aménagés par la suite par Jean-Charles Alphand)
  • Rotonde des Panoramas, dans les Champs-Élysées, 1838-1839
  • Caserne des sapeurs-pompiers, dans l’ancien couvent des Bernardins, 1844-1846
  • Tombeau de la comtesse Potocka et celui de la famille Le Père et Hittorff, au cimetière du nord
  • La mairie du Ve arrondissement de 1844 à1851 située place du Panthéon
  • Le Cirque d’été ou cirque des Champs-Élysées détruit en 1855 lors de l’Exposition Universelle, 1839-1840
  • École communale de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, 1852-1854
  • Maison Napoléon-Eugène fondée pour l’éducation de 300 jeunes filles pauvres, 1856
  • Projet des hôtels qui bordent le Rond-Point de l’Arc de Triomphe de l’Étoile
  • Le grand hôtel du Louvre (en collaboration avec Armand, Pellechet et Rohault de Fleury)
  • La mairie du 1e arrondissement en 1860
  • Le Cirque d’hiver de Paris en 1852
  • La gare du Nord de 1861 à 1865
  • Le presbytère de Saint-Germain-L’Auxerrois, 1857-1859
  • Le presbytère de Saint-Vincent-de-Paul, 1859-1860
  • Il commence également l’aménagement du bois de Boulogne

 

Hittorff avait des liens privilégiés avec Calla, ce qui explique les collaborations entre l’architecte et le fondeur et le recours fréquent à cette entreprise (Eglise Saint-Vincent-de-Paul où toutes les fontes sont signées Calla).

 

Hittorff a publié un certain nombre d’ouvrages liés à l’architecture (Lance, I, 363) ; il est l’auteur d’un certain nombre de mémoires et rapports lus à l‘Académie des Beaux-Arts, d’articles dans l’Encyclopédie des gens du monde, de notices et brochures concernant l’architecture et l’archéologie. Il mourut à Paris le 25 mars 1867.

Architecte, archéologue, urbaniste et « designer » avant la lettre, Hittorff fut richement décoré, membre de nombreuses sociétés savantes et de l’Académie des beaux-arts. Célèbre de son vivant, il fut l’égal des esprits novateurs de l’époque, les « rationalistes » Labrouste, Duc ou Duban. En raison des hostilités franco-allemandes, Hittorff a été longtemps oublié, mais une importante exposition accompagnée d’un catalogue savant ont permis de le redécouvrir : Hittorff (1792-1867), un architecte du XIXe siècle, musée Carnavalet, Paris, 1986.

Sources et liens externes

Sources :

- Wikipédia : Hittorff (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ignace_Hittorff)

- Gallica : Restitution du temple d’Empédocle à Sélinonte ou L’architecture polychrome chez les Grecs, 1851 (http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-107481)

- Gallica : Architecture moderne de la Sicile,1826-1835 (http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-107435)

- Encyclopædia Universalis 2006 (extrait de l’article de Thomas Von Joest)

- Encyclopædia Universalis, Dictionnaire des architectes, 1999, p. 326

- LANCE (Adolphe), Dictionnaire des architectes français, Paris 1872, Tome I, p.362-364

- OUDIN (Bernard), Dictionnaire des architectes. 1982, p.220

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